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Sup.l. v i . ». 44.
Çyp. ep. 29. Trefb.
& Diacon.
1. Tim. iii. 10.
E p . j l j .
6c quelle vie il mene. Ai'ez autant de ce catalogue par
devers vous : afin de le confronter avec le nôtre , & que
perfonne ne s’y puiife ajoûter. Si quelques-uns ont été
reçus par les prêtres après fa première indiétion , ils
feront rejetiez au rang des laïques : vous les examinerez
de nouveau ; & s’ils font trouvez dignes par votre
fuffrage , ils feront reçûs. Purgez donc l’églife , en
chafiant ceux qui en font indignes ; & à l’avenir examinez
ceux qui font dignes, & les recevez ; mais ne les
comptez pas dans le clergé fans nous avertir : autrement
fçachez que celui qui aura été reçu au miniftere fans
notre ordre,fera fimplelaïquè.Telleeft Bafile. lalettre de faint
J appelle miniftres ou miniftres inférieurs , ceux qui
font marquez en grec par le mot d’éyperrfer:c’eft-à,-dire,
tous ceux qui font au deifous des prêtres 6c des diacres ,
comme les lefteurs 6c les portiers, & fou vent des foû-
diacres en particulier. On voit ici plusdiftjnétementla
même difcipline, qui eft marquée dans quelques lettres
de faint Cyprien. L’évêque examinoit avec fes prêtres
ceux qui étoient dignes d’entrer dans le clergé , & les y
deftinoit; puis il les faifoit leéfeurs ou foudiacres : &
quand ils avoient encore été éprouvez dans ces ordres
inférieurs,il les élevoit au diaconat, & enfin à la prê-
trife , de l’avis de fon clergé ; & c'eft ce que faint Bafile
nomme ici élection. S. Bafile n’établit rien de nouveau,
6c rappelle feulement 1 ancienne difcipline reçûë par
tradition de fesperes. Aufli voions-nous que fiiint Paul
ordonne deprouver les diacres, avant que de leur confier
Je miniftere.
Ne&arius perfonnage confiderable, avoit recommandé
un homme à faint Bafile pour une cure. D’abord
S. Bafile lui témoigne bien du refpe<ft& de l’affe<ftion;
maisenfuite il lui fait entendre qu’il ne peut lui rien
accorder fur ce fujet. Je ne ferois pas, d it-il, un dif-
penfateur fidele , je ferois un marchand , fi je donnois
le don de Dieu en échange de l’amitié des hommes.
Nousne donnons nosfuffrages que fur les témoignages
qu’on nous rend de l’exterieur : nôüs laiflbns à celui
qui connoît le fecret des coeurs, de juger qui font
les plus dignes. C’eft donc le meilleur de donner fîrm
plement fon témoignage fans paflion ; de prier Dieu ,
qu il fade connoître ce qui eft avantageux , 6c le remercier
, quoi qu’il en arrive. Au contraire, on s’ex-
pofe à un grand péril, quand on veut l’emporter abfo-
luajent, puifqu’on fe charge des fautes de ceux qu’on
recommande. Si les ordinations fe font humainement ,
ce n’eft rien faire, ce n’eft qu’une imitation de la vérité.
Si ce font les hommes qui donnent ce pouvoir,
qu’eft-il befoin de nous le demander ? Que ne le
prend-t on de foi-même ?- Si c’eft de Dieu qu’on le reçoit
, il faut prier fans fe fâcher, 6c ne pas demander
que notre volonté s’accomplilTc, mais s’en rapporter à
Dieu.
Il écrivit ainfi aux évêques de fa dépendance fur la Ep. jo;
fimonie : Le fujet de cette lettre eft fi extraordinaire ,
que mon ame eft remplie de douleur., feulement parce
que l’on vous en foupçonne. On dit que quelques-uns
d’entre vous prennent de l’argent de ceu x qu’ils ordonnent,
6c qu’ils déguifent ce crime du nom de pieté
ce qui eft encore pire. Car celui qui fait le mal fous
le pretexte du bien,eft doublement coupable. Il faut
dire a celui qui reçoit 1 argent ,: ce que les apôtres
dirent à Simon : Que ton argent périffe a-vec toi. Car î0.
celui qui veut acheter par ignorance le don de Dieu ,
eft moins coupable que celui qui le vend. Si vous,
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