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• 57*
Hier, epiti. 141.
Id. de Script.
Hier. ep. tfr. t . r.
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Perfecutions
Edc/Te.
ThetdJoift. 1
e. 11.
R u f. 1 1 .1.
¿0 8 ^ H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
■ fait évêque de Jerufalem au concile de C . P. en *¿0.
Cyrille ecoit rentre dans fon fiege, apparemment fous
; Julien , mais il avoit encore été dépoffedé par Hilaire.
A Cefarée Acacele borgne étoit mort quelques années
auparavant, & faint Cyrille qui étoit alors à Jerufalem
mit à fa place Philumene : mais Eutychius d’Eleutero-
p o lis , qui bien que catholique dans le coeur , fuivoit
les Ariens en haine de S. Cyrille, établit à Cefarée un
autre Cyrille furnommé le vieux. Saint Cyrille y mit
enfuite Gelafe fon neveu fils de fa foeur ; & les Ariens
profitant de la divifion de ces trois évêques qui fe difpu-
toient le fiege de Cefarée, y établirent Euzoïus: qu’il ne
faut pas confondre avec Euzoius d’Antioche, Euzoïus
de Cefarée travailla avec application à rétablir la bibliothèque
de S. Pamphile, faifant tr^nfcrire de nouveau
les livres fur du parchemin : entr’autres les ouvrages
d’Origene, dont il retrouva un grand nombre, ôe^en
dreilhune table. Il étoit homme de lettres, & compofa
lui-même divers ouvrages. S. Ephiphane deflors évêque
de Salamine dans rifle de Chypre, étoit en fi grande
vénération, que les Ariens n’oferent l’attaquer , & il
demeura paifible dans fon églife.-
, Saint Barfes ou Barfin, après avoir vécu long-temps*
dans la folitude, fut evêque d’Edeffe en Mefopotamie.
Valens le relégua d’abord dans Tille d’Arade en Pheni-
cie. Mais aïant appris que les maladies qu’il guerifToir
par fa parole lui attiroient les peuples en foule, il Ten-
voia en Egypte à la ville d’Oxirinque ; & comme fa réputation
y attiroit encore tout le monde, i ll ’envoïaen
T hebaïde, a une place nommee Philo fur la frontière
des barbares. On garda long temps fon lit à Arade r il
y etoit en grand honneur du temps de Th eod o re t, &
plufieurs malades étoient guéris en y couchant. L’églife
latine
L i v r e s e i z i e ’ m e .
latine honore la mémoire de S. Barfes le trentième de
Janvier,& la grecque le quinzième d’Oèlobre. A fa place
Valens envoïa à EdefTe un évêque Arien : mais tout
le peuple fortoit hors de la ville , & s’affembloit dans la
campagne. Valens en fut lui-même témoin , lorfq u’il Suer. I v . e.
vint à EdefTe vifiter Téglife fameufe de l’apôtre S .ïh o -
mas. lien fu t fi irrité , qu’il frappa de fa main le préfet jw . i t . <
Modefle, parce qu’il n’avoitpas eu foin d’empêcher ces
aiTemblées;& lui commanda de ramaffer lesfoldats qu’il
avoit fous fa charge, & ce qui fe trouveroit de troupes
pour difliper cette multitude. Modefte,quoiqu’Arien fit
fecretement avertir les catholiques de ne fe point affem-
bler le lendemain au lieu où ils avoient accoûtumé de
prier:parce qu’il avoit ordre de l’empereur de punir ceux
qui s’y trouveroient. Il efperoit par cette menace empêcher
Taffemblée & appaifer l’empereur. Mais les fideles
d’Edeffe n’en furent que plus excitez à s’affembler ; &
dès le grand matin ils fe rendirent avec plus de diligence
qu’à l’ordinaire au lieu accoûtumé & le remplirent. Le
préfet Modefle Taïant appris,ne fça voit quel parti prendre.
Toutefois il marcha vers le milieu de Taffemblée ,
faifant avec fa fuite un bruit extraordinaire pourépou*
vanter le peuple. En paiTant dans la ville il vit une pauvre
femme qui fortoit brufquement de fa maifon, fans
même fermer la porte, tenant un enfant par lamain,&
laifTant traîner fon manteau négligemment,au lieu de fe
couvrir à la maniéré dupais. Elle coupa la file dès foldats
qui marchoient devant le préfet,& paffa avec un extrême
empreffement. Ilia fit arrêter,& lui demanda ou elle
alloit fi vite ? Je me preffe, dit-elle, d’arriver au champ
ou les catholiques font affemblez. Tu es donc la feule,
dit Modefle,qui ne fqais pas que le préfet y marche , &
qu’il fera mourir tous ceux qu’il y trouvera ? Oui, répon-
Tome IV . D d
; I S.
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