
A n . 3 6 4 .
». 12.
Vita S.Hilar. tn
edit. an. 1^3.
Tagi Ad. an. 3
G and. vit a S. Ihilaflr.
Hier. ep. 48.
-ConcilIeV d.e Lair.p- faquc.
1 38 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
auparavant que ces expreflions artificieufes des Ariens
empêchoientle peuple catholiquede périr fouslcur conduite,
parce qu’il jugeoitde la foi de ces faux doôteurs
par leurs paroles : enforte,dit-il,que les oreilles du peuple
font plus pures que le coeur de fes évêques.
Il finit en exhortant les catholiques à fuir la communion
des Ariens. Vous faites mal, dit-il, de tant aimer
les murailles ;derefpe6terl’églife dans les bâtimens,
de faire valoir fous ce prétexte le nom de paix. Peut-on
douter que l’antechriftne doive s’aifeoir dans ces mêmes
lieux ? les montagnes, les forêts, les lacs, les prifons,
les gouffres me femblent plus sûrs : puifque l’efprit de
Dieu y a fait parler les prophètes* S. Hilaire dit ceci
contre ceux qui aimoient mieux s’affembler avec les
Ariens, que de quitter les lieux où ils avoient accoutumé
de prier, pour s’affembler à la campagne & dans
des lieux écartez ; comme il étoit ordinaire en Orient.
C ’efl: ainfi que ce S. évêque s’oppofoit à Auxence, con-
fervant toûjou'rs un grand refpeéfc envers l’empereur.
Il retourna à Poitiers, &c y mourut en paix la quatrième
année de Valentinien 367. de J. C. On y conferva un
livre des évangiles qu’il avoir écrit en Grec de fa main,
où S. Jean étoit enfuite de S. Mathieu. Son fepulchre fut
célébré par un très-grand nombre de miracles pendant
plufieurs fiecles ; & en plufieurs anciens facramentaires,
on trouve fon nom dans le canon de la mefle , au premier
rang après les martyrs. S, Eufebedc Verceil mourut
quelque temps après : au moins ne fiçait-on rien de lui depuis
cettedifpute ;& Auxence fut auili combattu par
Philaftre évêque de Brefle, & par Evagre prêtre d’An-
tioche , qui étoit venu en Italie avec S. Eufebe.
Dès le commencement de ce règne, les évêques
d’Hellefpont&de Bithynic, & tous les autres Macedo-
Biens ou Demi-Ariens obtinrent la permiffiqn des empereurs
dcs’aflembler, pour redreffer la doélrine de la foi.
Ce futàLampfaque ville voifine du détroit de l’Hellef-
pont, qu’ils tinrent leur concile, la feptiéme année après
celui de Seleucie, fous le confulat des deux empereurs
Valentinien & Valons, c’eft-à-dire, l’an 36J. Ils y paife-
rent deux mois à délibérer, & enfin ils ordonnèrent que
ce quiavoit été fait à C. P. en 360. à la pourfuite d’Eu-
doxe & d’Acace chef des Anoméens.feroit nul : que l’on
n’auroit pas plus d’égard à l’expofition de foi, qui avoit
été apportée, comme étant celle des évêques Occidentaux,
c’eft-à-dire à celle de Rimini. Que l’on tiendroit
l’opinion, que le fils eft femblable au pere en fubftance ;
& que l’addition de femblable étoit neceffaire, pour fi-,
gnifier la différence des h y poftafes. Que l’on fuivroit par
toutes les églifes la confeihon de foi de Seleucie, propo-
fée auparavant à la dédicace de l’églife d’Antioche. Que
ceux qui avoient été dépofez par les Anoméens repren-
droient leurs fieges, comme chaflez injuftement. Que
fi quelqu’un vouloir les accufer, ils’expoferoit à la même
peine, en cas de calomnie. Que les juges feroientles
évêques orthodoxes du païs, aflemblez avec ceux des-
provinces voifines, dans l’éghfe où feroient les témoins
de la conduite de l’accufé. Voilà ce qu’ordonnerent les
évêques du concile de Lampfaque. Ils appellerent enfuite
les Anoméens, & leur offrirent de les recevoir à pénitence
; & comme ils ne s’y fournirent pas, les Demi-
Ariens notifièrent leurs décrets à toutes les églifes.
Ils prévoi'oient bien qu’ Eudoxe mettroit la cour de ion
côté, c’eftpourquoiilsrefolurentdelepiévenir, & vinrent
trouver àHeraclée l’empereurValens,pour l’inftrui-
re de cequ’ils avoient fait à Lampfaque, Mais Eudoxe
avoit gagné déjal’empereur & ceuxquiPcnvironnoicnt.
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A n . 3 6 4 ,
Socy,\y.c. i. 4. Sozom. vi. c. 7. V. F agi an. jféfl
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Sup. I. xx v. ». 21.’
Sup. I. xnr. n.16'.
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