
¿ 6 & H i s t o i r e E c c l e s i a s t r q t ï e.
* 8c fimple laïqye contre les regles, dont lui-même re-
commande l’obfervation dans une de Ces lettres. Mais«
ai or- violence qu’on avoit faite à S Paulin le pou voit bien5
exeufer.
Il fe retira enfin à Noie , & y pafla le refte dé fes
jours, comme il deilroit depuis quinze ans. il y fut déterminé
par la dévotion pour le martyr S. Félix ,- donc
les miracles attiroient un grand concours de peuple de
toutes les parties de l’Italie. S. Paulin en avoic une con-
noiffance particulière , à caufe des terres de fon patrimoine
voifines de Noie. Ainfidès fajeuneiîe,il regarda5
S. Félix comme fon patron 8c fon proteèteur ; 8c la dévotion
qu’il eut pour lu i, ne contribua pas peu à faconver-
fion. Il fe retira donc auprès de l’églife , où repofoient
fes reliques, dans une agréable fituation,,à cinq cens«
pas de la ville de Noie , 8c y vécut avec fainte Terefe
fon époufe, d’up petit héritage qu’il s’écok refervé^
i l fe regardoit comme le concierge de cette églife ; i l
en netto-yoit les portes le m atin, 8c il y veilloit la nuit
8c tous les ans il faifoit un poëme à fon honneur,, qu’il
pubiioit le jour de fa fête quatorzième de Janvier, i l
nous en refte dix, dont le premier eft compofé , lots«
qu il etoit encore en Efpagne, fe difpofant à revenir
en Italie -, le fécond, la première année qu’il y fut établi
: maisil en avoir bien fait davantage , puis qu’il yc
demeura environ trente-cinq ans. Dans cette retraite ,
S. Paulin menoit une vie pauvre, fe fervant devaiiTelle
déchois 8c de terre : portant un habit groffier 8c n ég lig é ,,
jeûnant, priant : pratiquant, cous les exercices de la vie
monaftique;
ü Saint Ambroife ayant appris fà retraite,.én écrivît5
iir.n. a S, Sabin évêque de Plaifance fon am i, prévoyant l’indignation
des gens du monde , pour un tel changet
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iftenc. Ils trouveront , d it- il, infuportable qu’un homme
de cette naiffance,.d’up fi beau naturel, fi éloquent,
quitte le fenat 8c laiffe éteindre fa famille. Eux qui raient
leurs têtes 8c leurs foucils, quand ils fe confacrent à
Ifis, traiteront d’action indigne qu’un Chrétien change
d ’habit par zele de religion.
L’empereur Theodofe retournoit à C. P. au commencement
de l'année j ? 5. lors qu’il fut attaqué d’une
hidropifie mortelle, cauice par les fatigues de la der-
niere guerre. Dès qu’il fe fentit malade , il fe fouvint
de la prophétie de S. Jean d’Egypte ;. 8c perfuadé qu’il
n ’en releveroit pas, il s’appliqua jufques à la fin à regler
les affaires de l’état,dont il prevoyoic les défordres après
fa mort. Il recommanda fes enfans à Stilicon, qui avoit
epoufe Serene fa nie ce , 8c refolut même le mariage de
Marie leur fille avec Honorius : il les exhorta en partageant
fes états,à conferver tous deux également le zele
pour la religion, comme le foûtien de l’empire. N ’ayant
plus rien à ordonner pour les enfans, il ne fit fon te-
ftamenc que pour le bien des peuples. Il confirma le
pardon à .ceux qui avoient porté les armes contre lui,
8c dont les lettres n’avoient pû encore être expédiées:
il confirma auffi la décharge d’une impofition qu’il avoit
promife ; 8c non content de charger fes enfans de l'exécution
de ces deux points , il en laiffa une loi toute
dreffee :-fes derniers foins furent pour l’état des églifes.
Ï1 mourut à Milan le dix-feptiéme de Janvier , fous
le confulat d’Olybrius 8c de Probin , c’eft-à-dire l’an
39 y. après avoir régné feize ans, 8c en avoir vécu fof-
Xante.
. Saint Ambroife fit ion oraifon funebre dans Téglife
au fervice du quarantième jour, en prefence de l’empereur
Honorius. Il y marque .que les uns obfervoient
PPPP 1
L VU T.-
Mort de l’empereur
Théo-
doie.
■Socr. v» c. ult•
Sof ri 1. t. ult.
Claiid. de
conf. HonoŸ.
Theod, v. c. t $»■
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