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Efifl. l*j. & 2
JEp. Si. p. pe8.
ap. Hafil. ep.
138 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j j e .
qu a fes pechez. Il ne laifla pas de continuer fon chemin
de Nicopolis a Satale en Arrnenie. Car il étoit chargé
avec Theodote d etablir des evêques dans cetce province.
L’empereur entroit dans cette affaire , & le comte
Terence, qui étoit Chrétien, & fort eftimé de S, Bafile,
la lui avoit recommandée. Le mauvais procédé de Theodote
la rendoit plus difficile : car il.pvoit dans fon dio-
cefe des hommes pieux, habiles, inftruits de la langue &
des moeurs de la nation. S. Bafile ne laiffa pas de l’entreprendre
ieul. Il pacifia les évêques d’Aimeniè , les excita
a fortir de 1 indifférence pernicieufe où ils vivoient,
& leur donna des règles pour y remedier. L’églife de
Satale etoit vacante depuis qu’Elpidius fon évêque avoit
ete depofe par lés Ariens au concile de. C. P. l’an 360.
-1- Tout le peuple & les magiftrats aïant par un décret public
demande un evêque à faint Bafile , il leur en donna
un nomme Pemenius. C ’étoit un de fes parens ^lont il
fe fervoit utilement pour le gouvernement de fon églife
de Cefaree qui lui étoit très-cher & à tout fon peu-
pie : mais il s’en priva pour cette églife , à laquelle il le
crut neceffaire, ; r ,
Cependant ri voïoit que la foi d’Euftathe de Sebafte
c- étoit toujours fufpcdte aux autres, quoique pour lui il ne
s en defiat point encore : que ces foupçons s’étendoient
fur lui-même, & que quelque foin qu’il prit pour s’en
juftifier , c’étoit toujours à recommencer- Voïanc donc
cela, & Ce jerouvant encore-a Nicopolis, il fe chargea de
porter a,;£üftathe une prdfeffion de foi par écrit : qu’il
dreffa de concert avec Theodote , & nous l’avons encore..
Elle tend principalement à établir l’autorité du
fymbole;de;Nicée , qui y'.éf rapporté tout entier. Elle
8- explique comment il n admet en Dieu qu’une eiïence ,
contre les Ariens, & plufieurs hypoftafes contré les Sa-
L i v r e s e 1 z 1 e’m e . - 13<>
belliens. Elle prononce anathême contre ceux qui fai—
foient le S. Efprit créature : Marcel d’Ancyré y eft nommément
condamné. Euftathe fouferivit à cefte confef-
fion de foi en ces termes : Moi Euftathe évêque , je vous
ai lû & notifié ceci à vous Bafîlei, je Pat aipprouvé , &
j’y ai fouferr-t en prefence de notre frété Fronton, du
corévêque Severe & de quelques autres clercs.
S. Bafile aïant cette foufeription , indiqua un concile Eu(1 xhL^r'a-,
des évêques du païs, c’cft-à-dirc de Cappadoce & d’Ar- re contre s. Baiï-
menie , pour établir entr’eux une union folide. Eufta- c‘ I ■ 1 > I r r WERKEMmaSm the promit des y trouver & a y amener les dilciples. Le p. 909.
temps Sc le-dieu étdient marquez 3 le lieu appartenoit à •
S. Bafile , quf s’y rendit le premier pour recevoir ceux du
voifinage envoïa des couriers à ceux qui tardoient.
Cependant perfonne ne venoit du côté d’Euftathe ; &
ceux que S. Baille y envoïa , rapportèrent qu’ils avoient
trouvé fes partifans aflarmez, murmurant de ce qu’on
leur avoit propofé une foi nouvelle, & proceftant d’empêcher
Euftathe d aller au concile. Enfin âpres avoir
été. long temps attendu , il envoïa un homme avec une
lettre d’exeufe , fans aucune mention de tout ce qui s’é-
toit paffé. Les prélats qui y étoient accourus avec joïe
auprès de S. Bafile , dans l’efperance d’une bonne paix y
furent obligez de fe feparer confus & affligez. Ainfi il
reconnut enfin l’hypocrifie d’Euftathe, & que ceux qui
l’en avoient averti depuis fi long-temps le connoiffoient
mieux que lui ; & il prit le parti de s’en humilier profondément.
Ce qui obligea Euftathe à lever le mafque', c’eft qu’il
craignit que la communion de S. Bafile & la profeffion
de foi qu’il avoit fignée ,, ne lui nurfiffent auprès d’Eu- Ep.7i. t .tsr.cï
zoïus d’Antioche & à la cour: car il regloit fafoi fur fon Ep.7i. p.s7i.c.
intérêt| & s’accommodoit au. temps. Il carnmenqa donc Ep.