
'3 9 2 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ."
~~ exprès, qui porte : Que Maxime le Cynique n’a jamais
coOT.c.p.fi»/^® & n’cft point évêque ; que .ceux qu’il a ordonnez en
quelque rang du clergé que ce fo i t , n’y doivent point
u .c . 9. At r e c o m p t e z ^ ^ q u e t o u t c e q U ¡ a pa j f QU U f j u -
ou par lui eft fans effet. Enfuite l’empereur quiiadmi-
roit la vertu 8c l’éloquence de iàint Grégoire de Na-
zianze , deilra qu’on l’établit évêque de C. P. Il y re-
fifta juiquesaux cris & aux larmes ; mais enfin il felaif-
x,f™. fa vaincre, fie flattant, comme il dit lui-même, que la
fituation de Conftantinople lui donncroit la commodité
de réünir l’Orient 8c l’Occident, divifez depuis il
long-tems à l’occafion du fchifme d’Antioche. Il'fut
donc établi iblemnellement évêque de C.P. par Mele-
ce, & par les autres évêques du çoncile iùivant le defir
de l’empereur.
IL Mais faint Melece mourut peu de tems après à C. P.
Mm de s. Me. même, où il avoit prêché plufieurs fois pour l’inftruc-
ong.Nyf. or in tion du peuple, & qu’il exhorta iès amis à la paix, jufques
c i au dernier foûpir. Son corps fut embaumé avec une
c»rm. u p if. g rande quantité de parfums, enveloppé de drap de lin
8c de foie, 8c mis en dépôt dans l’égliiè des apôtres, en
attendant qu’on le traniportâtà Antioche. Ses funérailles
furent très-magnifiques, par l’affluence du peuple ,
la quantité du luminaire , le chant des pièaumes à plufieurs
choeurs en diverfes langues. On appliquoit fur
Grog. Ny/. g le vifàge du iàint des linges , que l’on partageoit en-] •
fuite-pour les diftribuer au peuple, qui les gardoit comme
des préièrvatifs. Tous ceux qui avoient quelque re-
ïW.y.<w/î. c. putation d’éloquence entre les évêques du concile , fi-
*■ rent ion oraiion fúnebre. Mais il ne nous refte que celle
de iàint Grégoire de N y iïe , où il fè contente de déplorer
la perte que Tégliie venoit de faire , 8c de marquer les
circonftances de iès funérailles j parce que ceux qui
y en o ien t
t i v a . 8 f i i X - H I / i T r E ' M L 3.93
venoient de parler avant lui, avoient fuffifammentra-
conté fes vertus & fes combats pour la foi. S. Grégoire
n ’oublie pas de^confolerle peuple fidele , en difant de
S. Melece ï II parle à Dieu face à face, & il prie pour nous
2c pour les ignorances du peuple. Les reliques de S. Melece
furent enfuite portées à Antioche : toute la ville de
I C. P. fortit des portes, pour les conduire : tout le long
j du chemin on les accompagna en chantant des pftau
mes à deux choeurs ; & il y eut un ordre exprès de l’empereur,
pour recevoir ce faint corps par tout dans les
villes , contreja coutume des Romains, qui ne fouf-
froient pas de corps morts au-dedans de leurs murailles.
Il fut enterré auprès de S. Babylas, dans l’églxfe
qu’il avoit fait bâtir lui-même en l’honneur de ce martyr.
S. Melece gouverna l’églife d’Antioche pendant
Vingt ans : tout l’Orient lui adonné de grandes loüan-
ges, & on le nommoit ordinairement le divin Melece.
On ne peut rien ajouter à ce qu’en difent S. Bafile , S.
Grégoire de Nazianze, S. Grégoire de NyiTe, S. Chry-
foftome & Theodoret. S. Epiphanemême, quoiqu’uni
de communion avec Paulin, loüe extrêmement fes vertus,
dans le traité des herefies écrit de fon vivant ; & il
nous y a confervé le premier fermon qu’il fit à Antioche,
le feul écrit qu’il nous refte de lui. Enfin l’Occi-
■ dent Se l’églile Romaine, quoique prévenue quelque
tems contre Melece en faveur de Paulin , lui a enfin
fait juftice, & l’a reçu aû nombre des faints, dont elle
implore la proteétion , le même jour qu’il eft honoré par
les G-ecs, c’eft-à-dire le douzième de Février. Et toutefois
l’églife Romaine n’a pas fait le même honneur à
' Paulin.
La mort de S. Melece fembloit avoir fini le fchifine
d Antioche : puifqu’on étoit convenu, que le furvivant
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