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446 H i s t o i r e E c c i / e s i a s t i q u e .
doient agréable. Il paffa même le carême entier fans
parler ; & fit un poëme pour rendre compte defonfi-
_ lence ; & un autre à Pâque , pour recommencer à parler
par les loiianges de J. C. Cependant il trouva que l’é-
glife de Nazianzeavoit été fort négligée pendant fon
abfence; 8c même infeétée de l'erreur d'Apollinaire. Il
prit d’abord patience : mais voyant que les heretiques,
non contens de femer leurs erreurs , le calomnioient
lui-même, & prétendoient qu’il étoit dans leurs fenti-
mens, parce qu’il les traitoit encofe en freres : il crut
fe devoir déclarer., 8c en écrivit au prêtre C ledoiius,à
qui il avoir laiiTé en fon ab fonce le principal foin du
troupeau, 8cqui menoitdepuislong-tems la vie mo-
naftique. Les Apollinariftes fe vantoicnt d'avoir été
reçus par un concile d’O c c id en tfo rq u o i S. Grégoire
dit . S’ils ont été reçus, qu’ ils le m ontrent, 8c nous ferons
contens ; car ils ne l’auront été qu'en fe conformant
a la fainte doétrine-. Et ils ne le peuvent montrer
que par un décret fynodique, ou pardes lettres de communion:
car telle eiè la coutume des conciles.
Entrant en matière, il dit : que perfonnene trompe
ni ne fe laiife tromper , en croyant un homme fans entendement
, l’homme du Seigneur, comme ils le nomment
: difons plutôt notre Seigneur Ôc notre Dieu. C ’eft
que les Apollinariftes appelloient J. C. l’homme du Seigneur,
en grecKyriacon, en latin Domintcum. S. Grégoire
continue : Nous ne feparons point l’homme de la d ivinité
; nous enfeignons que c’eft le même, qui auparavant
n’étoit point homme, mais Dieu 8c fils unique avaijt
les fiêçies, fans mélange de corps ni de rien de corporel.
Qui à la fin a pris aulfi l’humanité pour notre fajut :
paftible par la chair, impaflîble par la divinité: borné
par le corps, fans bornes par l’eiprit ; fo même terreflrc
L i v r é é i x - h o i t i é ’ me. 447
|e celefte, vifible 8c intelligible, comprehenfible 8c in-
comprehenfible : afin que l’homme entier tombé dans
le péché,, fut reparé par celui qui eft homme tout entier
8c Dieu. Si quelqu’un ne croit pas Marie mere de
Pieu Theotocon, il eft foparé delà divinité. Si quelqu’un«
dit, qu’il a paiFé par la V ie rg e , comme par un canal, 8c
non pas qu’il a été formé en elle, d’une maniéré divine
8c humaine toute enfembler divine en ce que l’homme
n’y a point eu départ, humaine en ce que les loi#
de la grofTefle ont été obforvées : Il eft encore impie.
Si quelqu’un dit que l’homme a été formé, 8c que Dieu*
©nfuitey eft entré , il eft condamnable. Si quelqu’un«
introduit deux fils: l’un de Dieu le pere ,; l’autre de la«
mere , 8c ne dit pasque c’eft le même : il doit déchoir
de l’adoption promife aux vrais fideles. Car il y a deux
natures, Dieu 8c l’homme, comme l’ame 8c le corps j;
mais il n’y a pas deux fils ni deux Dieux, non plus que'
deux hommes : quoique S. Paul ait ainfi nommé l’in-
terieur 8c l’exterieur de l’homme. Et pour le dire en un*
mot: le Sauveur eft compofé de deux chofos différentes
; puifque le vifible 8c l’invifible n’eft pas la même
chofe, non plusque ce qui eft fujet au tems, 8c ce qui
n’y. eft pas fujet : mais ce ne font pas deux perfonnes ; à
Dieu ne plàife. Car les deux ehofes font unies : Dieu eft
devenu homme, ou l’homme eft devenu Dieu, ou cora*-
me on voudrale dire.
Or je dis que ce font différentes choies au contraire
de la Trinité. Car nous difons qu’il y en a un autre 8c'
un autre, pour ne pas confondre lés hypoftafes : mais-
non pas une autre chofe 8c une autre chofe : les trois-
font une mêmechofe par la divinité. Si quelqu’un d i t ,,
que Dieu a opéré en J. C. par grâce, comme dans un=
prophète, 8c non pas qu’il s’y eft uni par fa fubftance 3