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fidei. jp-.jf.
Tiet. V a l. lett.
lZ .d e c . i6 i 7 .
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Saint Bafife fé
plaint des Occidentaux.
Epift. 3 x 1 . p.
10^4. C.
3 1 4 H i s t o i r e E c c î e s u s t i q u e ,
tes pas encré dansleur communion, fans vous êtreaffuré
deu x principalement fur ce point. Par ces freres d‘An-
tioche, venus les derniers, S. Bafile entend Paulin, ôc
peut-être Vital.
. Il répond enfuite à S. Epiphane, au fujet d’un certain
peuple , donc il lui avoir é c rit, apparemment pour en
parler dans fon traité des herefies, où en effec il en dit
un mot. C ’étoic les Mages ou Majoufes, comme on les
nomme encore en Levant. Nous en avons un grand
nombre, dit S. Baille, difperfez dans tout notre païs r
qui font venus autrefois d'auprès de Babylone. Ils ont
des moeurs particulières, & vivent feparez des autres
hommes. Le démon des tient fous une telle captivité
qu’il eft impoffible de leur parler. Car ils n’ont ni livres
ni doéleurs, mais ils fe naurriifent dans une coûtume
fansraifon, qu’ils conlerventde pereenfils. Ce que tout
le monde v o i t , c’eft qu’ils ont horreur de tuer les ani-
maux, les faifant tuer pour leur ufage par les mains des
autres. Leurs mariages font contraires aux bonnes
moeurs. Ils tiennent pour dieu le feu, & tout ce qui lui
reifemble. Ils ne nous ont point dit jufques à prefent
qu’ils defeendent d’Abraham, mais ils comptent un certain
Zarnoüapouraut^ir de leur nation. C ’eft pourquoi
je ne puis vous en dire davantage. Les voïageurs modernes
nous apprennent qu’il y a encore de ces adorateurs
de feu dans la Perfe, qui nomment Zerdouft leur
legiflateur. On les appelle Gaures ou Parfis.
S. Bafile ne put iouffrir les mauvaifes impreiïïons que
l’on avoir données au pape contre S. Melece , & contre
faint Eufebe de Samofate. Voici comme il en écri-
voit à Pierre d’Alexandrie , qui étoit encore à Rome :
J’ai bien de la douleur que notre frere Dorothée ne vous
ait pas parlé avec toute la modération convenable. Il m’a
L i v r e d i x - s e p t i e ’ m e . 3 1 5
r a c o n t é à; fon retour les. entretiens qu’il avoit eus avec
vous en prefence du très-vencrable évêque Damafe ; &
il m’a affligé endifantquél’ort met au nombre dis Ariens
nos très-faints confrères Melece & Èiifèbe. .Quand il
n’y auroit pas d’autre preuve de.la pureté de.leur foi,,:
la guerre que leur font les Ariens en eftiunefuftiiâinte»
pour ceux qui jugent équitablement '; & vous devez
être encore plus unis de charité ayèc eux , vous qui
fouffrez comme eux pour J. C . Soïez perfuadé, qu’il n’y
a aucun mot delà foi orthodoxe,iqu’ilsUn’aïprit.enfei-
gné avec une entiere liberté en riacre prèfence : Dieu
en eft témoin ; & que nous n’aurions pas ; été un moment
dans leur communion, fi nous ne les avions vu
marcher droit dans la foi. ? h . qu{ r i un .•e
Il s’en plaint encore plus fortement à S. Eufebe de Ep. 10 p - m - c .
Samofate,lui écrivant pendant fon exil : Vous pouvez
compter, dit-il, que vous avez parlé aux Occidentaux ,
aïant oüi le récit de notre frere Dorothée. Quelles lettres
faudra t’il lui donner a fon retour .? Pour m o i, ce mot
de-Diomede me vient en l’e fp r it rT u ne devois pas u .u .v .i;4.
prier Achille , il eft trop fier. En effet les gens glorieux,
quand on les flatte, n’en deviennent que plus infolens.
Si le Seigneur s’appaife envers nous, de quel autre.fup-i
port avons-nous befoin ? Si fa colere continue, quel
fecours pouvons-nous attendre du fafte d’Occidenx ? Ils
font prévenus des'faux foupçonsi, & font maintenant
ce qu’ils ont fait touchant Marcel. Ils s’irritent contre
ceux qui leur difent la vérité, ôc ilsaffermiffent l’Herefie.
Pour moi je voudrois écrire à leur chef fans forme de
lettre générale ; ôc fans entrer dans les affaires de l’églife,
lui marquer feulement, qu’ils ne fçavent point la .vérité
dè ce qui fe paffe parmi nous, ni ne prennent le chemin
de s’en infttuire ; qu’il ne faut pas infulter à ceux qui