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Commencemcns
de S. Epiphane.
Sozom. v i. c.
Synoff. Ancor.
E p h tp h . h a ï . 1 6 ,
n. 17.
E p . t n i t . h A r e ft
3 1 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . '
cure fimple, née d'Anne & d e Joachim, félon le cours
ordinaire de la nature. S. Epiphane dans cette herefie ,
& la précédente, rapporte quelques traditions couchant
les parens .& la naiflance de la fainte Vierge. Il
conclut quelle doit être honorée, mais que Dieu feul
doit être adoré.
S. Epiphane fut toujours attaché à la communion de
Paulin, dont il fut le principal appui en Orient. Il étoit
alors âgé pour le moins de foutante ans. Le lieu de fa
naiflance fut B c/an duc bourgade de Palcftinc , dans le
territoire d’Eleucheropole. Dès £a jeunefle il embraflala
vie monaftique, dans laquelle il fut inftruit par d’ex-
cellens maîrres, & fréquenta entr’autres S. Hilarion.
Il demeura près du lieu de fa naiflance , & paflfa aüfli
beaucoup de temps eu Egypte pour s’inftruire : enforte
qu’il devine très célébré pour la difcipltne monaftique
en Egypte & en Paleftine. Etant en Egypte: & encore
jeune, iî converfa avec des Gnoftiques, & apprit de leur
propre bouche leufsmïyfteres infâmes. Il y eut de leurs
femmes qui le tentèrent ; & n’aïanc pû le corrompre ,
elles difoient en leur ftile : Nous n’avons pû fauver ce
jeune homme- Il en fu t prefervé par une grâce particulière,
& mêmeil le découvrit aux évêques des Lieux, qui
en firent bannir environ quatre-vingts. Après avoir
gouverné quelque temps un monaftere qu’il avoit fondé
en fon pais, il fut ordonné malgré lui fous ce regne de
Valons, évêque de la métropole de l’ifle de Chiprc ,
fiommée^auparavant Salamine & alors Conftantia ; tk
comme c’étoit une ville maritime de grand abord ,
fon-application même aux affaires temporelles fit éclater
fa vertu & le rendit en peu dc temps ccl'cbre par tout
le moinde. En l'année 374. ilcompofaifon Ancoratàla
priere de quelques prêtres & de quelques vertueux
L i v r e d i X - s e p t i e m e . 3r j
laïques de l’églife de Suedre en Pamphylie : qui le prièrent
de leur expliquer la foi de l’églife fur la Trinité ,
particulièrement fur l’article du S. Efprit. Il nomma ce
difeours Ancorat, en grec Ancjrçtos ¡ comme un anoire ¿mtr.Mr.
propre à affermir l’efprit agité de doutes. Il ¡y traite am-
plement le myftere de là Trinité-, & celui, de d’incarnation
contre les nouvelles herefies, &mêmc quelques
digreflions ; entr’autres un abrégé de chronologie, de-
puis le commencement du mondé jufques à /on temps
qui finit ainfi : Cette année eft la quatre-vingt-dixième Ancor. n. do.
depuis Diocletien, la dixième de Valentinien, & de
Valcns, la fixiéme de Gratien, fous le confulat de Gra-
tien pour la troifiéme fois & d'Equitius, mdiâiow-ifetj
conde : qui,font les cara&ere&dsrd’an 3741 :iuq • •
Deux ansaprès, 'il commença fon grand ouvrage
contre les herefies, à la priere d’Acace & de Paul prêtres
&c archimandrites,, ç’eft-à-direifnperieurs des ma-
nafteres de Carchedone ¡k de.Berée en Syrie : dont la;
lettre eft dattéc de l'an pr. de Diocletien , douzième dé
Valentinien & Valens, & huitième de Gràrien , c’cft-â-
dircl’an 375. S. Epiphane intitula cet ouvrage Pamriori,
qui fignifie, comme il dit lui-même, un cofrct pleifi
de medicamens & de remedes contre divers pdifons. Il
y compte jufques à quatre-vingt herefies, dont il fait
i’hiftoire,. & les réfuté chacurieifen particulicri, finiffanc
aux Meflaliens. A la fin il meTupfc ^xpofiriom; de d o g mes
de l’églife catholique ¿¡^ûncdeflaiprian dcs-prin-J
cipaux points de fa dii'cipline, qui me rite d’être rapportée
en cette hiftoire. tiüq rkii&in ùifcl flu ï. »foin
Premièrement,'dit âb,la virglnitéeflVgatclée parpluu xxvm.
ficurs perfonnes & hanoréérenfuicèili?ùèIibati lacon- gûfe,pI“ 6<le
tinence, la viduité r. puis le mariage^;principalement
s’il eft unique. Toutefoisil.eft permis à uirr/iomme-dc
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