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l d . ep. 6$. 8 14.
Ep. »8,
Or: p. p. i 9i
Greg. ep. 168.
Bafi.ep. J04.
Cenfit.
IL. pi cod. Th. de
epïfc. ibt. Ge-
t ifr .
E. 6). de decnr.
C. Th.
Tagi. an. 3 7 y. » , 10, 1
Ï j 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
évêque titulaire, mais comme un évêque étranger , qui
. prenoit foin d'une églife vacante : ce qui étoit alors ailèz
ordinaire. Car il protefta toujours qu’il n’avoit jamais
été évêque de Nazianze,mais feulement de Safine;& dès
les funérailles de fon pere , il déclara aux évêques qui
y affiftoient, qu’il n’en prendrait foin qu’en attendant
qu’ils y euffent mis un pafteur , comme il les en fup-
plioit. Sa fanté étoit dès-lors très-mauvaife. On rapporte
à ce même temps où il gouvernoitainfi l’églife de
Nazianze après la mort de fon pere , le difeours prononcé
en préfence de Julien fon ancien ami, qui avoit
alors la charge de régler à Nazianze l’impofition des
tributs. Il lui recommande les pauvres, le clergé, les
philofophes, c’eft-à- dire, les moines. Aucun l'ien,dit-il,.
ne les attache ici- bas , ils poffedent à peine leurs corps.
Il n’ont rien pour C efar, tout eft pour Dieu, les hym nes,
iesprieres, les veilles, les' larmes ; leurs bi-ens font
hors d’atteinte. Julien l’avoit invité à venir lui aidera
régler l’impofition : mais une maladie l’en empêcha.
Nous avons auifi une lettre de S. Baille, par laquelle il
prie un officier d’exempter les moines des charges publiques
: comme n’aïant plus ni leurs biens qu’ils ont
donnez aux pauvres , ni leurs corps, parce qu’ils les
confument par la pénitence. On voit par-là que les-
clercs & les moines n’étoient pas exempts des charges
publiques fous ce regne. En effet nous avons une loi de
Valens, qui veut que l’on foûmette aux charges des
villes les clercs qui y étoient fujets par leur naiffance
& du nombre de ceux que l’on no mm oit Curiales : à
moins qu’ils n’euflent été dix ans dans lé clergé. Cette
loi eft de fan 370. adreffée à Modefte préfet du prétoire
par une autre loi que l’on croit du même temps,
il. ordonne la même chofc pour les moines.
L i v r e s e i z i e ’ m e .
S. Grégoire ne demeura pas long-temps à Nazianze
après la mort de fon pere &de fa rnere ; Sc preffe de fes
continuelles infïrmitez , il ne fit point de difficulté de
laiffer cette églife à laquelle il n’étoit point attaché. Il
efperoit même par-là preffer les évêques de donner un
pafteur à Nazianze, comme il les en avoit fouvent
priez. Il quitta tout d’un coup , fe retira à Seleucie en
Ifaurie,où fainteThecle étoit particulièrement honorée,
& où il y avoit unmonaftere de filles apparemment accompagné
d’un pour les hommes. Il y demeura allez
long temps ; & comme on l’accufoit de pareffe ou de
mépris pour l’églife de Nazianze, il répondit : qu’il n’é- Efifl.n:
toit pas affez mal inftruit , pour préférer un peu de repos
aux récompenfes que Dieu prépare à ceux qui travaillent
félon fes ordres.
L I T R E D I X - S E P T I E 'M E .
T Es évêques d’Orient réfolurent d’écrire encore aux Uct*-Ae faiot
H t évêques d’Occideht pour implorer leur fecours. Bafiie aux o^i-
S.Bafile excité par S. Eufebe de Samofate , en écrivit a ef. 58.59.
S. Melece , & lui dit : Ce qui me paraît le plus impor- ^ Melet' f- 8+‘
tant à écrire aux Occidentaux, Si qui n’a point encore
■été traité : c’eft de les exhorter à ne pas recevoir fans
examen à leur communion ceux qui viennent d’Orient:
mais de prendre une fois un parti, & ne recevoir les
autres, que fur le témoignage de ceux à qui ils ont
accordé leur communion. Et qu’ils ne s’arrêtent pas
aux formules de foi ; autrement ils fe trouveront en
communion avec les partis oppofez , qui emploient
fouvenr les mêmes.paroles, bien que très-éloignez de
fentimens. La lettre fut dreffée & portée par le piètre