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Cnn» 7.
Euchel. p.
pojl» b*p»
1. munie ou par un clerc dépofe. Celui qui eft accufé ne
pourra accufèr un évêque ou un clerc, qu’après s’être
purge lui-meme. Ceux qui font fans reproche, intenteront
leur accuiàtion devant tous les évêques de la province.
Sile concile de la province ne fuffit pas, ils s’a-
drefleront à un plus grand concile; c’eft-à-direàcelui
de la dioceiè. Cacculàtion ne fera reçûë qu’après que
l’accufateur fè ièra foûmis par écrit, à la même peine
en cas de calomnie. Celui qui au mépris de ce décret
ofera importuner l’empereur, ou les tribunaux feculiers,
ou troubler un concile oecuménique, ne ièra point re-
cevable en fon accuiàtion. Ce canon ne fait point non
plus mention du pape ni des canons de Sardique.
Le concile de C. P. réglé auffi la maniéré de recevoir
les heretiques qui reviennent à l’églife catholique.
Les Ariens, dit-il, les Macédoniens, les Sabbatiens, les
Novatiens, qui lè nomment eux-mêmes Cathares ou
Arifteres : les Quartodecimains & les Apollinariftes font
reçus en donnant un aéle d’abjuration, & renonçant
a toute herefie. On leur donne premièrement le fceau
ou l’onéfion du iàintcrème au front, aux yeux", aux
narines, à la bouche & aux oreilles ; & en faifant cette
onéfion, on dit:Le fçeau du don du S.Efprit. Mais pour
les Eunomiensqui fonrbaprifez par une feule immer-
fion, les Montaniftes ou Phrygiens, les Sabelliens, &
les autres heretiques, principalement ceux qui Viennent
deGalatie, nous les recevons comme des payens. Le
premier jour nous les faifons Chrétiens, le fécond ca-
tecumeries, le troifiéme nous les exorcifons après leur
•avoir foufflé trois fois fur le vifage &fur les oreilles,
•ainfi nous les inftruifons, nous les tenons long tems
dans l’églife à écouter les écritures, & enfin nous les ba-
(4' ptifons. On trouve encore dans l’Euchologe des Grecs
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les mêmes onctions & les mêmes paroles, pour le fa- “ “
crement de confirmation. Quant aux heretiques que le
concile ordonne debaptifer, c’eft qu’ils n?étoient point
baptifèz, ou ne Pétoient pas félon la forme de l’églifè ;
&ce font les mêmes 5c du même pais dont parle S. Ba- sup. iiv. mi.
file dans fà première épitre canonique a S. Amphiloque, "•141
& dont il déclare le baptême nul.
11 y a un canon particulier dans le concile de C. P.
fur la réünion de l’églife d’Antioche, conçû en ces ter-
mes:Touchant le tome des Occidentaux :nous recevons
aufîi ceux d’Antioche, qui confeifent une feule divinité
du pere & du fils & du S. Efprit. Ce tome des Occidentaux
eft quelque écrit envoyé en faveur du parti de
Paulin : mais on ne peut dire précifement quel il eft.
Voilà tout ce qui fut ordonné au concile de C,P.
Les évêques écrivirent enfuite une lettre fynodale a Tim. 1. me. p.
l’empereur Theodofè, où après la relation fommaire de 54 ’
ce qu’ils ont fait pour la foi & pour la difcipline, ils a-
joûtent : Nous vous prions donc d’autorifèr l’ordonan-
ce du concile : afin que comme vous avez honoré l’é—
gliiè par les lettres de convocation : vous mettiez auffi
la conclufion&le fèau à nos refolutions. Enfuite de
cette lettre, font les fept canons. Le premier pour confirmer
la foi de Nicée, 8t condamner nommément les
nouveaux heretiquesde fécond pour marquer la di-
ftinébion des provinces, & les privilèges des principales
églifes : le troifiéme pour donner le fécond rang à l’évêque
de C. P. le quatrième contre l’ordination de Maxime
le Cynique: le cinquième pour la réünion de l’é-
glifé d’Antioche : le fixiéme touchant les accufàtions
des évêques : le feptiéme fur la maniere de recevoir les
heretiques. Enfuite eft le fymbole : puis dans les exemplaires
latins, les foufcriptions de cent quarante-fept