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Ora t. in TSafil.
Co te le r . M on .
G r .to . 3. p. 58.
G r eg .N yJf.d e v i t .
E p h r . to. 1 . p.
z y o H i s t o i r e E c o l e s i a s t i q j j e .
fortes : des reclus enfermez dans leurs cellules,des hcrmi-
tes difperfez dans les deferts , des cenobites vivans en
communauté. On y voit les divers travaux dont ils s’oc-
cupoient. Faire des cordes, des paniers , des nattes, du
papier , de la toile : écrire des livres , travailler au jardin
ou a lacuifine, tourner la meule. Il dit avoir vû un fo-
litaire quLdemeuroic fur unecolomne : ce qui fut depuis
pratique par plufieurs autres, nommez en grec ftylires
parcette raifon. Quelque eftime qu’il eût pour les foli-
taires qu il avoit vûs errans iur les montagnes, & que
1 on nommoit PaiiTans ; il avertit les cenobites de ne pas-
ecouter les tentations qui leur pourraient venir de les-
imiter , & des’expofer temerairement à l’horreur du défè
re ^ aux dangers de la faim, des voleurs, des bêtes, dés-
démons & de leurs propres inquiétudes. Il ne veut pas-
meme que 1 on s’engage aifément à la vie héremitique
des anachorètes : qui vivoient difperfez dans des cellules,
d une maniéré beaucoup plus rude que les cenobites.
S. Ephrem vint à Cefarée voir S. Bafile,& voici comme
il raconte cette vifite. Etant par une occafion de
charité dans une certaine ville , j’oiiis une voix qui me
dit : Leve-toi,Ephrem,& mange despenfées. Je répondis
fort embarraffé : Où les prendrai-je , Seigneur?Il me
dit : Voila dans ma maifon un vafe roïal qui te fournira,
la nourriture. Il fait allufion au nom de Bafile, qui lignifie
roial ; & continue : Etant fort étonné de ce dif—
eours , je me levai, & j’arrivai au temple du Très haut :
je montai doucement au veftibule, je regardai par le
porail avec emprelfement, & je vis dans le Saint des-
Saints le vafe d eleétion orné de paroles divines, magnifiquement
expofé devant le troupeau,dont tous les yeux
etoient arrêtez far lui. Je vis le temple recevoir de lui
la nourriture fpirituelle. Je vis autour de lui couler des*
L i v r e d i x-s e p t i e ’ m e . 1 7 1
fleuves de larmes ; tandis qu’il élevoit des prières poui
nous fur les ailes de l'efprit, & faifoit defeendre des paroles
;c’eft-à-dire la doéàrine de S. Paul, la loi de l’évangile
& les myfterés terribles. Enfin je vis toute cette
alfemblée , brillant des fplendeurs de la grâce ; & je
loiiai la fageffe & la bonté de Dieu , qui honore ainfi
ceux qui [’honorent. S. Ephrem donna publiquement ces
louanges à 5. Bafile."Ce qui -fit dire à quelques-uns de
l'affemblée : Qui eft cet étranger, qui loue ainfi notre
évêque ? il le flate pour en recevoir quelque libéralité.
Mais après l’aifemblée finie , S. Bafile connoilfant qui il
é to it, par l’infpiration du S, Efprit, le fit appeller, &
lui demanda parun interprète, car S. Ephrem ne fçavoit
pas le grec : Etes vous Ephrem , qui vous etes fi bien
foûmis au joug du Sauveur ? Il répondit: Je fuis Ephrem
qui cours le dernier dans la carrière celefte. S. Bafile
l’embraifa, lui donna le faint baifer, &le fit manger avec
lui : mais le feftin fut principalement de difeours fpi-
-rituels. Il lui demandace qui l’avoitporte a le louer ainfi
,à haute voix. C’eft,dit S. Ephrem,que je voïois fur votre
épaule droite une colombe d’une blancheur merveil-
leufe,qui fembloit vous fuggercr tout ce que vous difiez
au peuple. S. Bafile lui raconta entre autres chofes 1 hi-
Îloire des quarante martyrs, & demeura etonne -de fon
efprit &de fa fcience. s/Ephrem de fon côté fit depuis
un difeours à la loüange de faint Bafile, où il rapiporte
le détail de-cette viiitc. ' ; ,
S. Bafileconfiervoit toujours dans fon epifeopat 1 af-
feétion pour la vie monaftique. Il élevoit des moines
auprès de lui a Cefarée , &-il joignit un monaflere-à l’hôpital
qu’il y f i t bâtir. Il y a v o i t à Cefarée même un monaftere
de vierges, gouverné par une nièce de S. Bafile :
l’églife étoit dédiée aux quarante martyrs, & on y con-
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