
A n . 388.
Soer-v. e. 14.
Soz» v r 1 1 . c. 14.
Idac. fa-ft.
Sup. I. XYIII. «. 18.
Orof. y i i .
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S oîk. y . r . 1 5 .
Socr. v u . « . 14.
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ville. Theodofe lui reprocha en peu de mots fa tyran?
nie & fes crimes : il hefitoit entre la juftice & la cle-
mence, mais les foldats oteient Maxime de devant lui,
& lui tranchèrent la tête. C ’étoit le cinquième des calendes
d’A o û t, c’eft-à-dire, le vingt huitième de Juillet
de cette année 388. Maxime avoit régné environ
cinq ans depuis la mort de Graticn. Peu de jours après
le comte Arbogafte envoyé en Gaule par Theodole,
prit le jeune Viétor fils de Maxime, & le fit mourir.
Andragathius le principal capitaine du même parti &
le meurtrier deGratien, étoit cependant avec une flotte
fur la mer entre laG re c e& l’Italie, ayant appris la
défaite de Maxime , il fe jetta tout armé de fon vaif-
feau dans la mer, & fe noya. T e l fut l’évenement de
cette guerre, où il n’y eut prefque point de fang répandu.
Theodofe entra à Aquilée , &c demeura en Italie
jufques à l’an 391.
Cependant on répandit à C. P. de faux bruits d’un
combat où Maxime avoit remporté un grand avantage :
l ’on difoit même le nombre des morts. Les Ariens irritez
de ce que les Catholiques étoient en poiTefTion des
ég lifes, groifirent ces nouvelles ; enforte que ceux qui
les avoient oüi dire, les foûtenoient même à ceux qui
les avoient inventées. L’emportement des Ariens alla
jufques à brûler la maifon de l’évêque Neètaire. Mais
cette iédition n’eut pas de fuite : l’empereur Arcade
qui étoit demeuré à C- P. quoiqu’offenié lui - même ,
intercéda pour les coupables auprès de Theodofe fon
pere, & obtint leur pardon. Seulement Theodoie fit
une lo i , où il défend aux Ariens de le prévaloir de
quelque ordre qu’ils prétendoient avoir obtenu en leur
faveur ; & comme cette loi eft datée 4e cette année & du
neuvième d’Août après la défaite de Maxime : on la
rapporte
L i v r e d i x -n e u v i e ’ m e .’ j é i
rapporte avec raifon à cette fédition. Les Ariens de C . P.
avoient pour évêque Dorothée , qui l’avoit été d’An- 3 ‘
tioche. Car Demophile étoit mort en 386. Sc pour lui sw .y.<.h.
fucceder, on avoit fait venir de Thtace un évêque de
la même feète nomme Marin ; mais ne fe trouvant pas
affez capable , on mit Dorothée à fa place peu de tems
après, ce qui dans la fuite produifit un fchifme entre
eux.
D ’Aquilée l’empereur Theodofe vint à Milan, où il <.XIV{ r-.
paffa l’hyver , & y demeura jufqu’au mois de May léc ea' Orient,
de l’année fuivante 389. Saint Ambroife étoit à Aquilée; imi. ». n.
1 r »•! • 1» • 1 ■ / a Amb. lorlqu il apprit quel empereur avoit condamne un eve- Ei.4I. ».
que à rétablir une fynagogue de Juifs,àcetteoccafion.
A Callinique, petite ville de la province d’Ofroëne en
Orient, les Juifs avoient une fynagogue, que les Chrétiens
brûlèrent ; & on accufa l’évêque de l’avoir confeil-
lé. Dans ce même lieu des heretiques Valentiniens , »• revoyant
paifer des moines qüialloient à l’eglife celebrer
la fête des Macabées,(uivant l’ancienne coûtume ; & indignez
de ce qu’ils chantoiént des hymnes, fe jetterent
au milieu d’eux Sctraverferent leur marche. Les moines
irritez de cette infolence, brûlèrent le temple des V a lentiniens
; & on prétendit même qu’ils en avoient enlevé
quelques offrandes précieufes. Le maître de la milice
d’Orient rendit compte de cesdéfordres à l’empereur
Theodofe , qui regardant cette affaire comme de l!'
pure police , répondit que fans le confulter, ondevoit
commencer parle châtiment; & on ordonna quel’évê-
que de Callinique rétablirait lafynagogue, ou en pay e-
roit la valeur; que les moines & le peuple feraient punis
feverementà cauie de l’embrafement ; & que l’on
informerait des offrandes &c des richeffes, qui avoient
été enlevées du temple des Valentiens,;;
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