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' Défenfe d’enféi-
gncr 8c-d’étudier.
Am m . x x y . c. 4.
10 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i qjj e .
fi quelqu’un d’entr’eux veut de fon bon gré participer
à nos libations, il doit auparavant offrir des facrifices
d'expiation & fe rendre les dieux propices. Tant nous
fommes éloignez de vouloir ou de penfer qu’aucun impie
prenne part à nos faints facrifices avant qu’il ait purifié
fon ame par les prières adreffées aux dieux , &c fon
corps par les purifications, legitimes. Un homme qui
parloit ainfi , pouvoir bien avoir cherché les moïens
d’effacer fon baptême. Mais en épargnant le fang des
Chrétiens, il ne laiffa pas de les attaquer dueéfement.
Premièrement il s’efforça de leur donner un nom mépri-
fable en les appellant Galiléens, &c il l’ordonna même
par une loi, Enfuite il révoqua tous les privilèges que
les empereurs Chrétiens avoient accordez en faveur de
la religion : comme l’exemption des charges publiques,
dont les clercs joüiffoienc, quoique décurions. Il ôta
les penfions que Conftantin leur avoir données , aufli
bien que celles des vierges & des veuves que . l’églife
nourriffoit : car Conftantin ;en réglant les affaires des
églifes, leur avoit aftîgné un entretien fuffifant fur le
revenu de chaque ville. Julien ôta ces penfions ordonnant
même la reftitution du paffé , dont l’exaétion fe fit
avec une extrême rigueur : mais tout fut rétabli après
fa mort. Il fit auifi enlever l’or , l’argent., les vafes précieux
&c les autres richeffes des églifes , TcfUs prétexte de
faire, pratiquer aux Chrétiens la pauvreté évangélique
& parce que l’évangile ordonne de fouffrir les injures &
de fuir les honneurs, il défendit aux Chrétiens de plaider
, de fe défendre en juftice , ôc d’exercer des charges
publiques.:
Il paffa plus loin , & défendit aux Chrétiens d’eniei-
gner les lettres humaines: nous en avons encore 1 ordonnance
où il en. rend cette raifon. Que ceuxcjui en-
L l V R E g U I K Z I K ’ME. II
feignent doivent être de bonnes moeurs, & conformer
leurs fentimens aux maximes publiquement reçûës , &.à A N- 3 6 1 *
ce qu’ils enfeignent eux-mêmes. Qu’il eft de mauvaife L^ ' **•
foi d’expliquer aux jeunes gens les anciens auteurs, les
leur propofant comme de grands perfonnages, & condamner
en même temps leur religion. Homere , dit-il,
Hefiode, Demofthéne, Herodote, Thucydide, Ifocrate
& Lyfias ont reconnu les dieux pour auteurs de leur
do&rine : les uns ont cru être confacrez à Mercure , les
autres aux Mufes. Puifqu’ils vivent des écrits de ces auteurs
, ils fe déclarent bien intereffez, de trahir leur coâ>-
fcience pour un peu d’argent. Jufques ici il y a eu plu-
fieurs raifons de ne pas frequenter les temples ; & la terreur
répandue par to u t , étoit une exeufe de ne pas découvrir
les fentimens les plus véritables touchant les
d ie u ^ mais puifqu’ils nous ont eux-mêmes donné la liberté,
il me paroît abfurde d’enfeigner ce que l’on ne
croit pas. Si ceux ci eftiment fage la doétrine des auteurs
dont ils font les interprètes ; qu’ils commencent par imiter
leur pieté envers les dieux-. S’ils croient qu’ils fe font
trompez fur ce qu’il y a de plus important, qu’ils aillent
expliquer Mathieu & Luc dans les églifes des Galiléens.
Il ajoute que cette loi n’eft que pour ceux qui enféi-
gnent ; & que les jeunes gens ont la liberté d’apprendre
ce qu’ils voudront. Il ieroit jufte , d it - il, de les guérir
malgré eux comme des frenetiques : mais je leur fais
grâce , & je crois qu’il faut inftruire les ignorams, & non
pas les punir. Ceci nous explique une loy de Julien , r.. y c«c,
qui porte que les profeffeurs doivent exceller, premie- &fnf' “ ‘ '■
rement par les moeurs ; & qui ordonne qu’en chaque ville
, celui qui- veut enfeigner foit examiné par le confeil ;
& que s’il eft approuvé , le décret foit envoie à l’empereur
pour le confirmer. Cette loi eft du quinzième des
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