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brev. art. i©8.
109. lio. ili.
Ep. 3 02.
Orat*-zo+f, 159.
519« Innocent.
Zjr.Z'î.?. IOJ5.B.
1 7 1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
fervoit de leurs reliques. Ce font les religieufes de c r
monaftere, & des autres dont il prenoit foin , qui fonc
nommées dans fes écrits chanoineffes ou canoniques *
comme vivant regulierement; & l’on donnoit auifi ce
nom aux moines cenobites. On voit dans ces réglés plu*
fleurs articles qui regardent les filles : & des pénitences
particulières pour elles,qui regardent prefque toutes des
pechez de paroles. Entre les lettresde S. Bafile à des religieufes
, on peut remarquer celle à Theodora, qui contient
en abrégé les principales pratiques de la vie afceti-
que ; fur tout celles, qui paroiffoient petites , jufques à
ce que l’experience en ait fait reconnoître l’utilité.
Il bâtit; ainfl desmonafteres proche du commerce des
hommes , afin que ceux que la vie a&ive y engageoit
ne fuifent pas entièrement privez, des avantages de la
lolitude ; & que les folitaires ne tiraffcnt pas vanité de
kur retraite. C’cft ainfl qu’en parle S. Grégoire de Na-
zianzejfaifant entendre que le clergé de S. Bafile pr-ofi-i
toit de l'exemple & de la converfation des moines. Erv
effet, lès clercs de S. Bafile, même les prêtres, vivoient
dans une rextrême pauvreté, & travailloient de leurs
mains. Un évêque d’un grand fiege lui avoir demandé
un fujet propre à luiiùcceder : il lui offre comme le plus
digne de fes prêtres, un qui l’étoit depuis plufieurs années;
de moeurs folides, fçavant dans les canons , exaéfc
dans la foi rvivant.dansles exercices de la vieafeetique,
& aïant le corps confumé d’aufteritez , pauvre , & fans
aucun bien en ce monde ;enforte qu’il n avoir pas de
pain , s’il ne le gagnoit parle travail de fes mains,comme
les freres qui étoientavec lui.Dans une autre lettre,
il s excufeaS; Eufebe de Samofate , de ne lui avoir pû
envoïer perfonne depuis long-remps. Car,dit-il, encore
que notre, clergé femble nombreux, il eft compofé de
gens-.
L i v r e d i x-s e p t i e ’ m e.
gens qui ne font pas exercez à voïager : parce qu’ils ne
font point de trafic , & s’occupent la plûpart de métiers
ledentaircs: dont ils tirent leur fubfiftance journalière.
On voit ici en paifant le même uiage qui paraît
dans faint Cyprien, de ne confier qu’à des clercs les lettres
ecclefiaftiques.
On ne peut mieux voir le foin que prenoit faint Bafile
pour former fon clergé, que par cette lettre à fes cor-
évêques : où il fe plaint que l’on ne garde plus l’exaéti-
tude de l’ancienne difeipline. Il dit que la côûtume étoic
de ne recevoir les miniftres inférieurs, qu’après un examen,
où l’on s’informoit curieufement de toute leur
conduite : s’ils n’étoient point médifans , yvrognes,.
querelleurs : s’ils fe gouvernoient faintement pendant
leur jeuneffe. Les prêtres & les diacres qui demeuraient
avec eux , en faifoient leur rapport aux corévêques :
qui après en avoir averti l’évêque , mettoient le mini-
ftre au rang du clergé. Maintenant, dit-il aux corévêques
, vous vous donnez toute l’autorité. Vous ne vous
confultez p o in t, & abandonnez ce choix aux prêtres
& aux diacres , qui introduifent dans l’églife , comme
il leur p laît, des fujets indignes , en confideration de
la parenté, ou de l’amitié. De-là vient qu’encore que
l’on compte plufieurs miniftres en chaque bourgade ;
toutefois il ne s’en trouve aucun digne du fervice de
l’autel, comme vous témoignez vous-même , avoüant
dans les éleélions que vous manquez de fujets. Ainfl
voïant que le mal devient fans remede ; principalement
à prefent que plufieurs s’engagent dans le mini-
ftere , de peur d’être enrôliez ; j’ai crû être obligé de
renouvelle! les anciens canons. Je vous ordonne
donc de m’envoïer le catalogue des miniftres- de chaque
bourgade ¡ marquant par qui chacun a été reçu ,,
Tome IV . M ta
Sup. I. VI. ». 4 4 .
Cypr. ep. 29. prej
byt.
X .
Soin des ordina
tions .
Ep. i8ï'.