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Clem. Alex,
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10. J i .
Eunap. in
Aldef. p. 7 1,
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L ^ IS T 0 IR E EcctESIASTIQUE.
du des honneurs divins, pour l ’abondance qu’il leur
avoir procurée.Car on ne favoir pas bien quelDieu cette
idole reprefèntoit, ni d’où elle étoit venüe. La matière
etoit meflée: on difoit qu’il y étoit entré toutes fortes
de métaux, de pierres precieufes & de bois. Elle étoit
peinte de couleur bleüe , que le rems avoit rendu
noire. Le temple avoit une très-petite feneftre, tellement
placée, que le rayon du foleil y entrant, donnoit
iur la bouche de Serapis, & cela précifément au jour ,
que 1 on avoit coutume d’apporter l’idole du foleil,pour
er Serapis : enforte que le foleil fembloit le faluer
par un baifer à la vûë de tout le peuple. On racontoit
encore d autres artifices employez en ce temps pour
tromper les idolâtres. Ce qui eft certain, eft qu’ils te-
noient Alexandrie pour une ville fainte, à caufe de Serapis
, & qu’elle n’avoit point d’idole plus refpedée.
Evagre étoit alors prefet d’Egypte , & le comte Romain
commandoir les troupes. Ayant appris la fedition,
ils accoururent au temple de Serapis, & demandèrent
aux payens, qui les rendoit fi hardis, & ce que vpu-
loit dire cette aflemblée & ce fang des citoyens répandu
autour des autels. Les feditieux ayant fermé les entrées
, ne répondirent que par des cris & des voix con-
tules. En vain on leur fitreprefenter iapuiftance Romaine,
& le châtiment qu’ils devoient craindre. La
firuationdulieu qu’ilsavoient encore fortifié, ne per-
mettoir pas de les attaquer autrement qu’à force ouverte;
& avant que de le faire , les officiers en écrivirent
a 1 empereur. Les feditieux étoient encouragez par
leurdefefpoir, & parles exhortations d’Olimpe. Il leur
difoit qu’il falloir plutôt mourir, que d’abandonner les
loix de leurs peres. Et comme il les voyoit confternez
par le renverfement de leurs idoles-: il leur difoit que
L i v r e d i x - n e u v i e ’me . f p p
ce n’étoit qu’une maniéré perifïable, & des images iu-
jettes à s’évanoüir : mais que de certaines vertusy a voient
habité, & s’étoient envolées au ciel. Il avoit même prédit
à fes amis, que Serapis quitteroit bien-tôr fon temple.
L’empereurTheodofè ayant appris ce qui s’étoit paiTé
àAlexandrie, témoigna qu’il eftimoit heureux les Chrétiens
tuez en cette occafion , comme ayant reçû la couronne
du martyre ; & l’églife les honore encore comme
tels le dix-fèptiéme de Mars. Il voulut qu’on pardonnât
à ceux qui les avoient mis a mort rtant pour ne pas
deshonorer leur martyre par des iùppliees, que pour
attirer les meurtriers au Chriftianifme. Mais il ordonna
d’abattre les temples d’Alexandrie, comme les caufèsde
la fedition. L’évêque Théophile qui avoit iollicité cet
ordre, prit foin de le faire executer,avec lesMagiftrats
Evagre & Romain; & il fit venir des moines à Alexandrie
, pour l’aider par leurs prières. Donc la réponfè de
l’empereur étant venue, tout le peuple s’afTembla, Chrétiens
& payens, comme ayant fait trêves pour quelque
temps. Si-tôt qu’on eutlû le commencement de la lettre
, où la vaine fùperftition des payens étoit condamnée,
les Chrétiens firent un grand cri, & les payens furent
fàifis de frayeur: chacun cherchoit aie cacher, du
moins en fè méfiant dans la foule des Chrétiens. Plu-
fieurs quittèrent Alexandrie, & s’enfuirent en divers
lieux : enrr’autres deux grammairiens qui enfèignerent
depuis à C. P. dont l’un nommé Helladius étoit prê -
ftre de Jupiter, & fè vantoit d’avoir tué neuf hommes
dans la fedition :Tautre nommé Ammonius étoit prêtre
du finge que les Egyptiens adoroient. Ceux qui
gardoienr ie temple de Serapisl’abandonnerent.,0 1 împe
îui-même s’enfuit. On dit que la nuit précédente, il entendit
chanter Alléluia dans le temple - mais ne voyant:
X X I X .
Deftruôtion du
temple de Serapis.
Martyr. Rom-
17 . M arU
Vif a patr, Rof*
p, 571 n. 6 u
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