
H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j t e .
, Grecs d origine, & fi vous confervez le caradtere de cette
^ *" ancienne nobleffe.
Comme on avoit pillé les biens de Georee après fa
F . Liban p a n e jr .i. _ t I ' / • • \ i • • / r \ & * 54.2?, mort : Julien écrivit à Ecdicius préfet-d Egypte de conferver
les livres. C» eifc, dit-il, ma curioiite dès l’enfance ;
& je fçai que George en avoit beaucoup, de philofophie,
de rhétorique & de la dodlrine impie des Gahléens. Je
voudrois pouvoir abolir encierement ces derniers : mais
pour ne pas en perdre avec ceux-là d’autres plus unies ;
qu’on recherche tout très exactement , & que l’on fe
fe ferve pour cet effet du fecretaire de George. S'il -s’en
acquitte ndelement, qu il ait la liberté pour récompenfe :
finon, qu’on le mette à la torture. Jeconnois les livres de
George, parce que quand j etois en Cappadoce , il m’en
a prêté plufie'urs pour faire tranferire , que'je lui ai ren-
xtiï.16. dus. Julien en écrivit auili à Porphyre rreforier général
d’Egypte, le chargeant de raffembler cette bibliothèque
par toutes fortes de moïens & de la lui envoïer à A n -
tioche.
15 r■ Apres la mort de George, S. Athanafe ne voïant plus
Retour de laint 1» 1 A 1 \ r» 1 '
Athanafe, cl obltacle a Ion retour, rentra dans Alexandrie : il avoit
s«f. ¿xii.».18. été caché près de feptans, depuis le neuvième de Février
3j6 . jufques à cette année 361. environ le mois d’Août.
Gre£.N«z.or.zi. Son entree fut un triomphe , mais convenable à un dif-
ciple de J. C . Il étoit monté fur un âne, au milieu d’ùne
foule innombrable de peuple , qui venoit au devant de
lui , remontant depuis Alexandrie jufques à Cherée, à
ibu.^o.A. une journée & plus. Toute l’Egypte fembloit y être
accourue : on montoit fur toutes les éminences pour le
voir, pour oüir le fon de fa voix : on croïoit fe fandtifier
par ion ombre-. Le peuple d’Alexandrie étoit féparé en
plufieurs troupes, dilfinguées par le fexe, l’âge & lespro-
feifions, comme on avoir accoûcumé dans les entrées
L i v r e q ü i n z i e ’m e . 53
folemnelles. Les différentes nations qui fe trouvoient en
cette grande ville , formoient un concert de loiianges &
de cris de joïe en diverfes langues : on répandit des parfums
, on alluma des flambeaux par toute la v ille , on fit
des feflins en public, & dans les maifons particulières:
on paifa les nuits entiere's en réjoüiiTances.
Alors les catholiques rentrèrent dans toutes les égli-
fes, & en chaiferent les Arien s, qui furent réduits à
s’aflembler dans les maifons particulières. Leur chef étoit
un prêtre nommé Lucius ; & on dit que deflors ils l’or-
donnerent évêque à la place de George. Saint Athanafe
traita fi doucement ceux qui l’avoient perfecuté, qu’ils
n’eurent aucun fujet de fe plaindre de fon retour. Il fou-
lagea les opprimez, fans diftinguer ceux de fon parti ,
de ceux du parti contraire : il releva la prédication de
la fainte doétrine fur la Trinité : il purgea le fanétuaire,
en éloignant ceux qui trafiquoient des chofes faintes :
il attiroittous les efprits, & les conduifoit, par la feule
volonté.
. Gomme S. Eufebe de Verceil & Lucifer de Calliari
revenoient de la Thebaïde où ils avoient été releguez ,
faint Eufebe propofa à Lucifer d’aller enfemble trouver
S. Athanafe, pour deliberer avec lui fur les affaires de la
religion,particulièrement fur la réünion de l’églifed’An-
tioche. Lucifer aima mieux aller lui même à Antioche ;
& fe contenta d’envoïer à Alexandrie deux de fes diacres
, avec ordre de çonfentir à tout ce qui fe feroit dans
le concile qu’on y devoittenir. S. Eufebe vint à Alexan
drie, où S. Athanafe, de concert avec lu i, aflembla en
effet un concile, qui n e fut pas nombreux, mais tout
comppfé de confeifeurs. Les premiers .étoient S. Athanafe
&ç S, Eufebe de Vereeil : enfuite; S. Afterius de Petra
en Arabie & plufieurs évêques d’Egypte, fçavoir Caius ,
G îij
A n . 3 6 1 ,
Socr. n i . c . 4«
G r e g .N x z , or. 21«
WÊm cI
xxvr.
Concile «l'Alexandrie.
Sup n. 4 .
Socr. 1 1 1 . c. f .
R u f. 1. c. z 7 .
S o z . v 6. c. i z .
T k eod . l i l . c. 4 5.
R -•/. 1. c . 18.
Socr. 1 1 1 . r. 7 .
A th a n . ep, ad
A n t ïo c h . 574.
580,