
V .tn f . I. x x m .
». 8.
Cnn. 47. & In~
noc. h ep. z . c. 5.
Cenc. A r e l. 1. c. 8.
S u p .l, x . » . I / .
z $ 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
les Cathares ou Novatiens que pour fchifmatiqües ; &
metcoient en même rang les Encratites, les Apo&atites
les Hydroparaftates ou Aquariens. Cela fuppoié, les anciens
rejettoient entièrement le baptême des hérétiques,
& recevoient celui des fchifraatiques. S. Baille dit
toutefois qu'il faut fuivre la coûcume de chaque païs,
parce que les ufagesont été differeos. C’eft-à-dire, qu’il
faut examiner commentchaqueefpece d’heretique donne
le baptême, dans le pais dont il s’agit : car on doit
rejetter celui qui n eft point donné félon la forme que
l’églife a reçue de J. C. Ainii il décide que le baptême
des Pepuzeniens eft nul, parce qu’ils baptifoient au nom
duPere & du Fils, & de Montant ou Prifcilla ;& il s’en
rapporte à l’ufage, parce que les heretiques n'aïant point
entr’eux de réglé certaine, pouvoient baptifer différemment
en divers lieux. Il décide auilî qu’il faut baptifer
les Encratites : parce qu’ils avoient perverti la
forme du baptême, pour fe rendre irréconciliables avec
l’églife. Et tou tefois il s’en rapporte encore à la coûtume :
ce qu’il faut toujours entendre pour la preuve du fait,
il le baptême de tels heretiques en particulier étoic
conféré félon la forme obfervée par l’églife. C’eft ce
qui paroît de plus clair dans ce canon de S. Bafile. Il
ajoûte dans la fécondé épître canonique, qu’il-faut
rebaptifer les Encratites & les Apo&atites , comme
étant une branche des Marcionites, & condamnant le
mariage & l’ufage du vin en haine du créateur. Ce qui
montre qu’il y avoit des Encratites de plufieurs fortes :
les uns heretiques proprement, les autres feulement
fchifmatiques. Enfin cette difcipline eft conforme à
celle du concile d’Arles ; qui v eu t, que pour juger de
la validité du baptême d’un heretique, on lui demande
le fymbole, & que s’il ne répond pas fuivant la foi de
la trinité, on le baptife. S. Bafile veut que l’on reçoive
les heretiques qui fe convertiffent à l’article delà mort :
toutefois avec examen de la fincerité de leur convcr-
fion.
La plupart des canons de ces lettres à Amphiloque
regardent les homicides , ou ceux qui ont péché par
rapport au mariage. On doit compter pour homicide la
femme qui a .détruit volontairement ion fruit fans distinguer
s’il étoit formé ou non, fa penitence eft de dix
ans. On traite de même la femme, qui étant accouchée
en chemin , a abandonné fon enfant. L’homicidp
eft celui qui a frappé à mort fon prochain, foit en attaquant,
foit en défendant. Mais il faut foigneufement
diftinguer le volontaire de l’involontaire ; & l’on peut
voir ici ces diftin&ions expliquées très-clairement, en
des exemples qui les conduifent par tous les degrez. La
penitence de l’homicide volontaire eft de vingt ans. Il
fera quatre ans pleurant hors de l’églife, cinq ans entre
les auditeurs, fept ans profterné pendant les prières,
quatre ans confiftant ou priant debout. La penitence de
l’homicide involontaire eft de dix ans, deux ans pleurant
, trois ans auditeur, quatre ans profterné, un an
confiftant. Celui qui attaqué par des voleurs les a attaqué
de fon côté, s’il eft laïque fera privé de la communion,
s’il eft clerc il fera dépofé. L’homicide commis
en guerre, quoique volontaire n’eft point compté
pour crime, étant fait pour la défenfe légitime : mais
peut-être eft-il bon, dit S. Bafile, de conieiller à ceux
qui l’ont commis de s’abftenir trois ans de la communion,
comme n’aïant pas les mains pures. L’empoifon-
nement & la magie font traitez comme l’homicide.
Celui qui ouvre un tombeau doit faire dix ans de pénitence,
comme l’homicide involontaire.
N n iij
Cnn. f.
c. 3J.J1.
*-4î«
c. 8.
c. ¿6.
Sup. I. t i i . ».
x .n . 16.
M7-
c. fs-
c. IJ.
c .66.
c. 66.