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T a ll. Lauf. 113.
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Martyrs en Cap-
»adoce.
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1 8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
tioche. Le comte aïant encore éprouvé en vain la con-
ftance du ôiarcyr , le fit mourir dans les tourmens le
vingt-huitième jour de Juin l’an 362. On compte trois
autres martyrs qui fouffrirent fous Julien à A ncyre , Me-
lafippe , Antoine , & Carina.
Philorome qui étoit aufii de Galatie, confefla le nom
de J. C . en prefence de Julien , & lui parla fi hardiment
qu’il le fit rafer , & l’expofa à des enfans pour lui donner
des ioufflets. Philorome lui en rendit grâces , & dès
lors il renonça au monde & embrafla la vie afcetique ,
& s’y rendit fi illuftre , qu’il étoit honoré des perfon-
nes les plus nobles : quoiqu’il fût de condition fervile,
& né d’une mere efclave. Il fut ordonné prêtre , & vécut
plus de quatre-vingts ans. Bufiris heretique de la'
feète des Encratites ou Abftinen s, fut auifi pris à Ancyre
de Galatie , apparemment après le départ de Julien.
On l’accufoit d’avoir mfulté aux païens -, & le gouverneur
le fit amener en public, & pendre au chevalet. Bu-
iîris leva les mains fur fa tête pour découvrir fes cotez,
& dit au gouverneur : Il ne falloit point donner à tes
officiers la peine de me pendre & de me dépendre , je
me tiendrai en cette pofture autant qu’il te plaira. Le
gouverneur fut étonné de la promeife, & encore plus
de l’execution. Car Bufiris tint fes bras élevez tandis
qu’on le déchir-oit avec les ongles de fer, & demeura ferme
en cette pofture autant que le gouverneur voulut.
Il fut mis en prifon | & délivré quelque temps après fur
la nouvelle de la mort de Julien. Il vécut jui qu’au régné
de Theodofe , renonça à l’herefie & revint à leglife
catholique.
De Galatie Julien continuant fon v o ïa g e , paifa en
Cappadoce où il y eut auifi des martyrs, particuliere-
’ ment à Cefarée qui en étoit la capitale. Julien la haïf-
L i v r e q j j i n z i e ’ m e . 2.9
f o i t , parce qu’elle étoit prefque toute Chrétienne. De- ^ --- ------ -
puis long-temps on y avoit abattu les temples de Jupi- '
ter & d’Apollon , regardez comme les dieux tutelaires i l f e f e orat• 1 * 0 9 1 . D . or. 1?,
de la ville. Celui de la fortune reftoit feu l, & les Chré-
tiens venoient encore de l’abattre fous fon regne. Il en
punit toute la ville : il l'effaça du catalogue des citez y Sozom. ibid.
quoiqu’elle fût métropole de la province ,•& voulut chr- Ut.«ni
qu’elle reprît fon ancien nom de Mazaca , lui ôtant celui
de Cefarée que l’empereur Tibere lui avoit donné.
Il fe plaignit que les païens ne fe fuifent pas expofez
pour fecourir leur Fortune, fans confiderer leur petit
nombre. Il ôta aux églifes de la ville & de fon territoire
tout ce qu’elles poffedoient en meubles & en immeubles
, emploïant les tourmens pour en faire la recherche
, & les condamna en trois cens livres d’o r , qu’il fallut
païer comptant en fon trefor. Il fit enrôler tous les
clercs entre les bas officiers miniftres de juftice fous le
gouverneur de la province : qui étoit la milice la plus
méprifable & fouvent onereufe. Quant aux laïques, il v.vxief.hic.is
les fit taxer avec leurs femmes &c leurs enfans, pour païer °K' Y‘ <r’ +'
le tribut comme dans les villages : les menaçant avec
ferment que s’ils ne.rétabliffoient promptement les temples
, il ne cefTeroit point de maltraiter la ville , &r que
les têtes des Gahléens ne feroient pas en sûreté. Tous r«»». it. c.ir„
ceux qui avoient mis la main à la démolition du temple
de la Fortune furent punis , les uns de m o rt, les autres
d’exil ; &c entre ceux qui fduffrirent la mort pour cette
caufe , on compte Eupfychius de noble race & nouvel- M„rt1r_
lement marié : que l’églile honore comme martyr le & ,k
neuvième d’Avril.
Diane évêque de la même ville de Cefarée mourut xni.
•vers ce temps là. Etant tombé malade , il appeila les
clercs , entre lefquels étoit S. Baille & leur dit : Dieu
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