
De ob. Th. n. 3 4.
R#$ i r . î . tilt.
Philo f i x i . c. t
Socr. v. c. \6.
fa u l. n. 3 g,,
gof, lib. 4 p* 779*
^5^4 h i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
un jour après lui. Il s’abilint de la participation des
facremens, à caufe des ennemis qui avoient été tuez
dans la bataille, quoiqu’en une guerre très jufte; &c il
s’en abftint, jufques à ce qu’ il en eût eu témoignage de
lagrace divine, par l’arrivée de fes énfans. S. Ambroife
loue ôi rapporte cette conduite de Theodofe, qu’il lui
avoit peut-être confeillé. Par ces enfans de l’empereur
qu'il fît venir en Italie, il faut entendre Honorius, 6c
peut-ètrefa foeur Placidia: car Arcade demeura à C. P.
Quand ils furent arrivez-, Theodofe les mit entre les
mains de faint Ambroife, jugeant qu’il ne leur pouvoic
donner une meilleure proteéKon. Comme il favoic
qu’il lui reftoit peu de temps à v iv r e , fuivant la prophétie
de faint Jean d’Egypte v il partage^ l’empirë à
fes enfans. Il laiffa à Arcade l’Orien t, dont lui-même
étoit en pofTeffion depuis long-temps ; & Ruffin pour
lui aider à, le conduire. Il donnaà Honorius l’O ccident,
c!eft-à -dire l’Italie, l’Efpagne, la Gaule, l’Afrique, 8c
i’Illÿrie occidentale ; & pour gouverner pendant fon
bas â ge , Stilicon, à qui il avoit fait époufer une de fes
nieces. Pendant que Theodofe étoij: en Italie, il exhorta
les fenateurs Romains à quitter leurs anciennes fu-
perflitions, & embraflerla foi chrétienne, qui délivre
de tous les pechez- Ils répondirent, qu’ils nepouvoienc
renoncer aux cérémonies, avec lefquelles leur ville
avoic été fondée, & fubfîfloit depuis douze cens ans,
pour embraifer une religion où on leur propofoit de
croire faqs raifonner ; & que s’ils confentoient à ce changement,
ils ne favoient ce qui en arrivëroit. Alors
Theodofe leur déclara, que le rréfor public étoit trop
chargé de la dépenfe des facrifices & des autres cérémonies
; & qu’il jugeoit cet argent mieux employé â
l’entretien de fes troupes, Les fenateurs perfifterent,
L i v r é d i x n e u v i e ' m î ; <t 5 j
mais inutilement. Ainfi les facrifices cefferenr, les cérémonies
profanes furent négligées: 011 chaflales prêtres
& lesprêtrèffes des idoles; & tous les temples demeurèrent
abandonnez. C ’eft Zo/ime qui le rapporte, .comme
la caufe de la ruine de Rome.
xDans ce dernier féjour de Theodofe en Italie, les é v ê ques
d’Occidenc firent encore une tentative contre Fla-
vien d’ Antioche : fe plaignant que l'empereur ne faifoit
point ceffer la tyrannie de cet évêque. D ite s, répondit
Theodofe, de quelefpecede tyrannie vous l’accufez. Je
fuis Flavien, je me charge de plaider fa caufe. Et comme
ils répondirent qu’ils ne pouvoient plaider contre l’empereur
, il les exhorta â travailler déformais â la réünioo
des églifes» 8c à éteindre les anrmofitez 8c les contentions
inutiles. Les évêques d’Occident eederent à cet
avis de Theodofe, 8c il ne paroît pas qu’ils aient depuis
employé contre Flavien l’autorité imperiale. Il avoit
pour lui l’Orient, l’ A fie , leP o n t,la Thrace ôcl’lllyrie.
Il affifta cette même année à un concile de C . P. dont
l’occàfion fut telle, Ruffin prefet du pretoire, qui gou-
vernoit alors l’O r ien t, fit bâtir un palais Si une grande
égli/e dans un bourg près de Calcédoine, nommé le
Chefne, à qui on donna depuis, â caufe de lui, le nom
de Ruffinien. L’églife fut nommée en greG Àpoftoleiony
parce qu’elle écoit bâtie à l’honeur de S. Pierre 8c S. Paul,
& Ruffin y mit des moines qui y fervirent de clergé.
Pour cclebrer la dédicacé de certe é g life , il aflembla
plufieurs évêques dediverfes provinces , & grand nombre
de moines. Il y appella en particulier Evagre de
Pont ; 8c il l’honoroit tellement qu’âfon baptême qui fe
fit en cette dédicacé, il voulut être levé des fonts de fa.
main. Ainfi l’on voit que les adultes avoient des par-
sains , aulii bien que les enfans..
A n . 394.
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C. 2.‘
Rovi* ^47.-