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Lettre à l’églife
de N eoccfarée. p cj
iEp. y}, ad. Ne oc.
'p. 880. B.
t . Tim, 17.
¿78 H I S T O IR E E C C L E S I A S T 1 QU E.
fanté , le foiri deségtifes;& la perfecution, dont ceux à
qui il écrif étaient exempts. Il dit qu’il eût été convenable
à leur ehanioedelui écrire, pour le confoler Ôc le
corriger, s’il a mariqué. Il offre de'fe juftifier, pourvu
que ce foit cniprcfence defes. adverfaires. Si nous fouîmes
convainæusi, dicnl vnous reconnoîtrons notre faute :
vous ferez fixEttfablés .devant le Seigneur de vous être
retirez de notre communion ; ôc ceux qui nous auront
convaincus, recevront la récompenfe d’avoir publié
notre malice cachée. Sx vous nous condamnez fans nous
avoir convaincusi-itout ce que nous y perdrons fera
votre amitié.:, qui véritablement eft le plusprecieux de
tous nos biens. Enfuite pour montrer la neceffïté de
conferver l’union , il dit : Nous fommes les enfans de
ceux qui ont établi pour loi, qi^e par de petits caraéfce-
res, les fignes de communion paflçnt d’une extrémité
de la terre à l’autre. Il parle des lettres formées ou eccle-
fiaftiques. Il propofe enfuite une conférence, ou chez
eux ou en Cappàdoce/petur traitentoutes ebofes charitablement
dit qu’encore qu’il écrive feul, c’eft de
l’avis de tous les freres de Cappadoce. Il en écrivit aufli
à Elpide qui étoit un de ces évêques maritimes : le
priant de lui marquer précifément lé’temps. & le lieu de
la conférence : afin , dit-il, que chacun fçache quand il
devra quitter les affaires qu’il a entre les mains.
S. Bafile eut encore à.fe défendre des calomniés-qui
fe répandoient contre lui dans Neocefarée. fa patrie; Si
mes pechezne font pas fans remede, fuivez, dit-il , le
precepte de l’Apôtre, qui dit : Reprenez, blâmez, confiriez:
fi; mon mal eft incurable , qu’on le rende public
pour en preferver les églifes. Il y a des évêques;, qu’on
les appelle pour en eonnoître : il y a un clergé en chaque
églife , qu’on affemble les plus confiderables.
L i v r e d i x - s e p . t i e ’me . x s 9
Y parle hardiment qui voudra ,-pourvû que.ee foit un
examen juridique j l& non pas un combat d’injures. Si
ma faute regarde la foi, qu’on me montre l’écrit, &
qu’on examine fans prévention, fi ce nleft. point l ’ignorance
de l’accufateur qui le fait parokre criminel. Pour Lssîr'
preuve de la pureté de fa foi, il marque la multitude des .
églifes avec lefquelles il eft uni de communion. Celles
de Pifidie,de Lycaonie, d’Ifaurie,de l’une & l’autre Phry-
gie : de l’Armenie la plus proche ; de Macedoine, d’A- ?.
chaïe, d’Illyrie, de Gaule,d’Efpagne, de toute l’Italie,
de Sicile , d’Afrique , de ce qui reftoit de catholiques
en Egypte & en Syrie. Sçachez donc, ajoûte-t’il, que
quiconque fuit notre communion , -de fepare de toute
Téglife; & ne me réduifez pas à la neceffité de prendre
une refolution fâcheufe contre une églife qui m’eft fi
chere. Interrogez vos peres, & ils vous diront que quelques
éloignées que fuffent les églifes par la fituation des
lieux, elles étoient unies pour les fentimens, & gouvernées
par le même efprit, les peuples fe vifitoient continuellement
, le clergé voïageoit fans ceffe : la charité
réciproque des pafteurs étoit fi abondante, que chacun
regardoit fon confrere comme fon maître & fon guide
dans les chofes de Dieu. •
Il leur écrivit enfuite deux autres lettres plus vehe- r
mentes : l’une pour refüter les; vains prétextes qu’ils
alleguoient de leur éloignement ;l’autrcpour lesinilrui-
re contre les erreurs que l’on débrtoit chez eux, &
qui étoient le véritable fujet de cette averfion. On nous emî-?.s4*. ».
accufe, dit-il, d’avoir des hommes qui s’xercent à la .â
pieté, après avoir renoncé au monde. Je préfercrois a
ma propre vie d’être coupable d’un tel crime. J’apprens
qu’en Egypte il y a des hommes de cette vertu : Il y en
a quelques-uns en Paleftine : oh dit qu’il y en- a en
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