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& gémir j meaarmesfont les pleurs , contre les armes J
contre les foldats 8c contre lesGoths, Mais au# je ne fai
nifuïrniquitterl'églife, de peur qu’on ne croie que j?
le faffe par la crainte d’une peine plus rigou eufe.
Il dit en fui te : On m’a propofc de livrer les yafes de
l’églife ; j’ai répondu: Que n l’on me demandoit ma
terre, mon or, mon argent, je l’offrirois volontiers.
Mais je ne puis rien pter au temple de Dieu, ni livrer
,çe que je n’ai reçu que pour le garder. Si on en veut
a mon corps 8c à ma vie, vous devez être feulement les
fpeêtateurs du combat : Si Dieu m’y a deftiné, toutes
vos précautions font inutiles: Celui qui m’aime, ne
le peut mieux témoigner qu’en me biffant devenir la
viàime de Jefus-Çhrift, Et enfuite : Vous êtes troublez
d avoir trouvé ouverte une porte, par où on dit qu’un
aveugle s’eft fait un paffage, pour retourner chez lui.
Reconnoiffez donc que la garde des hommes ne iert de
rien. Ne vous fouvenez-vous pas encore, que l’on trour
va il y a deux jou'rs du côté gauche d. labafiiique, une
entree libre que vous croyez bien fermée ; 8c qui eft demeurée
ouverte pendant plufieurs nuits, nonobftant la
vigilance des foldats. N'ayez donc plus d’inqujetude ;
il arrivera ce que J.C.veut, 8c ce qui eft expédient.C'eft
ici qu’il apporte l'exemple de faint Pierre, à qui Jefus-
Chrift apparut à la porte de Rome, difant qu’il alloit
être encore crucifié> 8c c’eft le plus ancien témoignage
qui nousreftede cette hiftoire.S. Ambroife ajoute H
tendois quelquechofede grand ; le glaiveou le feu pour
le nom ffeJ.C. ils m’offrent des délices pour fouffrances.
Que perfonne donc ne vous trouble, en difant, que l’on
a préparé un chariot, ou qu’Auxence a dit des paroles
dures.
Ce cjue faint Ambrpife dit de çe chariot, eff expliqué
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parffanUn dans fa vie. Un nommé Euthymius s’étoit "---------
pourvût d’une maifon près de l’églife, 8c y avoit mis un i f
chariot, pour enlever plus facilement faint Ambroife,
ôc l’emmener en exil. Mais une année après, le même
’jour qu’il avoit crû l’enlever , lui-même fut mis dans le
même chariot, 8c tiré de la même maifon pour aller en
exil ; 8c faint Ambroife lui donna de l’argent 8c les autres
chofes ncceffaires pour fon voyage. Paulin rapporte
encore qu'un arufpice nommé Innocent, monta fur le
haut du toit de l’églife ,> ôc y facrifia au milieu de la nuit,
pour exciter la haine du peuple contre faint Ambroife ;
mais plus il faifoit de maléfices, plus le peuple s’affee-
iionnoit à la foi^eatholique 8c au faint évêque. Il envoya
même des démons pour le tuer-, mais ils lui rapportèrent
qu’ils n’avoient pû approcher, non feulement
de fa perfonne mais de la porte même de fon logis ; parce
que toute la maifon étoit environnée d’un feu infur-
montable,- qui les brûloir même de loin. Àinfi larufpi-
cefut contraint de ceffer fes maléfices. Lui-même raconta
tout cela depuis après la mort de l’imperatrice Juftine.
Car étant mis à la queftion pour d’autres crimes, il crioit
que l’ange qui gardoit Ambroife lui faifoit fouffrir de
plus grands tourmens; 8e déclara tout ce qui vient d’être
dit. Un autre vint avec une épée jüfques à la chambre
de faint Ambroife pour le tuer.. Mais ayant levé la
main avec l’épéenué, fon bras demeura étendu en l’air.
Alors il confeffa que Juftine l’avoit envoyé, 8c auiïi-tôt-
fon bras fut guéri.
Le difcüurs de Saint Ambroife convient à ce récit ;
Car il Gontinuë de parler ainfi à fon peuple : La plupart "'l '
difoient que l’on avoit envoyé des meurtriers,que j’é tois
condamné à mort. Je ne la crains point, 8c je ne quitte
point ce lieu-ci. Car où irai-je, où tout ne foitplein de