
Greg. NyJÎ. in
Theàd• p. i o i -i .
D.
Trud. Steph. t-x.
v. <?}. ix . ^
i-ij.
Paul, natal. 11 .
fubfine.
De tnirae, S»
Steph. lib. xi«
r. 4. £0/72, 7 ,
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Lettre de S. Je»
rôm.e confie Jcao.
Hïer. epifi. 101,
We ££/z.
inter?
6 ) 8 H i s t o i r e E c c l ê s i a s i i Q.u ET
ner un autre. Ce qu’ayant o ü i, je promis d'en donnée
un Je l'envoye maintenant, tel que je l'ai pô trouver ;
8c je vous prie d'ordonner aux prêtres du lieu de le rece-
cevoir ; & de leur défendre d’expofer à l’avenir dans Té-,
g life des rideaux de la forte, qui font contre notre religion
: car il eft digne de vous ôter ce fcandale. Si
cette partie de la lettre eft véritablement de S. Epiphane
; il faut avouer, qu il etoit en ce point plus ferupu-
leux que les autres eveques. Car l’ufage des peintures
dans les églifes, étoit reçu en Orient 8c en Occident :
comme il paroitpar S. Grégoire de NyiTe, par Prudence
8c par S. Paulin, écrivant dans le même tems. Et il
eft fait mention dune peinture femblable fur un rideau,
expofé dans une églife, au livre des miracles de S. Eftie-
ne, compofe par ordre dEvodius evêque d’Uzale ami
de S. Auguftin. Toutefois les ufages des églifes pou-
voient etre differens en ce point 8c le grand nombre des
Juifs, qui habitoient en Paleftine , pouvoit 'ôbliger à
ufer des images avec plus de retenue , pour ne les pas
feandalifer fans neceffité.
Saint Epiphane envoya cette lettre à Jean de Jeru»
falempar un de les clercs , 8c le prefla d’y répondre.
Cependant les exemplaires s’en répandirent en Pale-
ftiue. Eufebe de Cremone qui etoit dans le monaftere
de S. Jerôme entendant loüer cette lettre à toutle mond
e , le pria de la traduire, car il ne fa voit point le grec ;
8c pour le fatisfaire, S. Jerome fit venir un écrivain en
notes, 8c ditfta promptement cette traduélion : qu’il
pria Eufebe de garder pardevers lui , 8c ne la pas publier.
Elle parut toutefois depuis, 8c nous n’avons plus
la lettre de S. Epiphane, que dans cette verfion. Au lieu ’
d y repondre, Jean de Jerufalem écrivit une apologie,
qu’il drefla à Théophile d’Alexandrie , mais qui en
L i v r e d i x - n e u v i e ’ m e ; ¿39
effet etoit une lettre circulaire à tous les évêques, 6c il u- *?•*»•
l ’envoya en Occident, 8c en plufieurs autres provinces.
Les exemplaires s’en répandirent à Rome , auffi-bien
que de la lettre de S. Epiphane.-cequiobligeaPamma- ^
chius d’écrire à S. Jerôme, pour le prier d’expliquer l’état
de la que ftion, ôc de faire connoître à tout le monde
la vérité. S. Jerôme y fatisfit par une grande lettre à
Pammachius écrite l’an 393.comme il paroît par l’éclipfe
du foleil, dont elle fait mention ; 8c il y avoir déj a trois
ans que duroitle différend , à commencer depuis que
S. Epiphane étant à Jerufalem , avoit accufé Jean de
fuivre les erreurs d’O rigene ; ce que S. Jerôme raconte
ainfi, adreffant la parole à Jean.
Vous avez impofé aux étrangers. Nous étions ici , *. 4.
nous favons tout. C^uand le pape tpiphane parloir
dans votre églife contre Origene, 8c vous attaquoit fous
fon nom : vous 8c votre troupe faifiez allez voir par vo tre
contenance 8c vos mines dédaigneufes, que vous le
teniez pour un vieux radoteur. Nenvoyàtes-vous pas
devant le fepulchre du Seigneur votre archidiacre, lui
dire qu’il ceffât de parler ainfi ? Quel évêque a jamais
ainfi traité fon prêtre devant le peuple ? 8c quand vous
marchiez du lieu de la refurreôtion à celui de la croix |
8c qu’une foule de peuple de toute âge 8c de tout fexe ,
accouroit à lui, lui prefentant des enfans, lui baifant
les pied*arrachant la frange de fon manteau : enforte
que Vous ne pouviez avancer, 8c avivz même de la peine
à vous loûtenir : l’envie de la gloiredu faim vieillard,
vous fit crier, 8c lui dire en face, qu’il s’arrêtoit tout
exprès. Sou venez-vous, je vous prie, de ce jour-là quand
le peuples’arrêta jufques à une heure après m id i, dans;
la feule eiperanced entendre Epiphane. Vous parlâtes-
comme un furieuxeontre les Antiopomorphites ,. qui;