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Su* liv. LXVI
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81 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
eft nulle, parcequ’il étoit excommunié par le pape
Celeftin pour avoir envahi à main armee le patrimoine
de S. Pierre : comme il a reconnu lui-meme
en demandant l’abfolution , ôc fe la faifant donner
fecrettement après ion élection , par 1 eveque de Su-
tri. De plus s’il fuccedoit immédiatement à 1
empe-,
reur Henri Ton frere , l’empire fembleroit héréditaire
ôc non éleétif: ce qui tireroit à confequence
pour l’avenir. Enfin ce feroit armer contre l’églife
cette famille de Su aube accoutumée a la perfecuter,
comme il paroift par les exemples de Henri V. qui
prit le pape Pafcal II. ôc en extorqua le décret des
inveftitures : de Prideric I. qui excita le fchifmc
contre Alexandre IlL ôc le foutint fi long-tems:de
Henri VI. fon fils ôc de Philippe même dont il s’ag
it, qui fait encore la guere à i’églife Romaine par
Marcoualde & Diopoulde fes capitaines. Ici le pape
s’efforce de montrer par l’écriture , qu il eft permis
de punir les pechez des peres fur les enfans qui les
imitent. _
A l’égard d’Otton de Saxelepapen infiftegueres
furies raifons qu’on lui pouvoiroppofer: fçavoir le
petit nombre des éleèteurs ôc la foiblefle de fon
parti. Mais il relevc fon attachement à l’égîife R o maine
, ôc celui de fes ancêtres ; tant du côte maternel,
c’eft-à dire des r o i s d’Angleterre, que du côté:
paternel des ducs Be Saxe, ôc particulièrement de :
l’empereur Lothaire IL mort en Poüille au fervice
de l’églife. Il décide donc en fa faveur, & dit qu ib
le faut reconnoîtte pour roi ôcl’appeller a.la couronne
impériale. y
En confequence de ce décret le pape écrivit a
L i v r e S o ï x a n t e -qu i n z i e m e . 83 A n j g j
l ’archevêque de Cologne, à fes fuffragans ôc aux
feigneurs de la province une lettre où il dit, qu’a-
pres avoir long-tems attendu pour voir fi les princes
de l’empire conviendroientde 1 elcétion d un emp
e r e u r , Scieur avoir donné fon avisfurcefujetdls eft
enfin déterminé à envoïer en Allemagne l’évêque de
Paleftine en qualité de légat, ôc avec lui le Notaire-
Philippe. Nous avons auifi, ajoute-til, mande a
Oétavien évêque d’Oftie nôtre légat, que s il peut
fe dégager des affaires qu’il pourfuit en Franqe , il
fe rende chez vous avec eux, pour fçavoir vos intentions
Sc vous expliquer les nôtres. Ceft pourquoi
nous vous mandons, que lorfque vous ferez appeliez
par ces légats ou par l’un d’eux, vous veniez fans d ifférer
en leur préfence. La lettre eft du cinquième de
janvier 1 xor .Il y en eut de femblables expédiées pour
les provinces de Maïence ,de Salfbourg, de Breme Sc
de Treves.
La lettre pour Maïence n'eft pas adreffée à 1
archevêque
, mais au chapitre, parce que le fiege étoit
vacant par le decés de Conrad cardinal evêque de
Sabine qui mourut la veille de la S. Simon vingt- us.ap.serrar,
feptiéme d’Oétobre noo. après avoir tenu le fiege M°s'
de Maïence quarante ans en tout.fi mourut à Paffau
Sup. liv. LXX.
en revenant de Hongrie, ou il etoit aile mettre la
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a n'V'. . r Annal»»
Godefpaix;
p 167.
ôc fon corps fut porté à Maïence. Il y eut
fchifme pout le choix de fon fucceffeur : la plufpart jtib . Urjpcrg.p.
fuivant l’intention du roi Philippe du Suaube élu- ¡0?e 5 9
rent Liupold évêque de Vormes : mais quelques-
uns élurent Sifrid ou Sigefroi prevot de S. Pierre
de Maïence; ôc prétendant n’être pas en liberté
dans la ville , ils allèrent à Bingue confirmer leur
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