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XIII.
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un templier ôc un Hofpitalier; quatre chcvalier-s;
François quatre naturels du païs, deux chevaliers,,
deux bourgeoisj Cesreglemens ou coutumes furent
rédigez par écrit,ôc fcellez des féaux de tous les évêques
prefens ; & le comte avec tous tes valfeaux em
jurèrent l’oblervation.
Thomas Morofini patriarche Latin de C. P. étant?
mort au mois d e ju in u u . àTheiTalonique,qüand
on voulut procéder àTéleétion d’un iucceffeur, les
Venitiens,qui prétendoient perpétuer cette dignité
dans leur nation, vinrent en grand nombre & armez
dans l’églifc de fainte Sophie; ôc fe mirent fans réC
pe 6t. dans les ftalles des chanoines ôc autour de l’autel:
jettantdegrandscris, ôtmenaçantde mort ou
de mutilation de membres ceux quls’opoferoient à,
l’éleélion d’un Vénitien. Ainfi le ohapicrecompofé
de Vénitiens, dut fon doyen : mais les iuperieurs des
com'munautez de G. P.qui étoient d’autres nations
nommèrent trois autres fujets, fçavoir Sicard évêque
deCremone,qui écoitenLevant,Pierre cardinal
de faint Marcel, & le doéteur Robert de Courcon
chanoine de Paris & depuis cardinal : &-demande-
rent au papequ ilchoifitl’un des troispour patriarche
de C. P. Les procureurs des deu partis étant venus à*
Rome : le pape en connoiifance de caufe, rejetta l’é-
Je&ion du chapitre ôc les poilulations faites par les
autres ; ôc leur ordonna de fe réünir tous pour élirer
canoniquement une perfqnne capable:autrement’
qu’il y pourvoyeroit lui-même.quième d’Août. n u . La lettre eft,du cinEn
exécution de cet ordre les chanoines dè fainte, Sophie Sc. les/autres qpi pretendoient avoir droit à;
L i v r e s o x a n t e - e u x -s e p t i e ’m e . 3 2 3 ^ "
ll’éledion du patriarche, s’aflemblerent pour y pro-
„ceder : maisils fe partagèrent encore, ôc les uns élurent
l’archevêque d’Heraclée,. les autres le curé de
S. Paul deVenife,tous deuxVenitiens. L’archevêqüe
étoic protégé par l’empereur Henri, ôc avoit été ami
du défunt patriarche, qui l’avoit fait exécuteur de
fon teftament : mais ondifoit contre lui qu’il étoic
ignorant,qu’étant moineilavoit eu un fils, ôc qu’il
était venu à C. P. briguer fon éleétion. Le curé de S.
Paul étoic foûcenu par Pierre Zani duc de Venife :
mais on lui reprochoit qu’il n’écoitquefoudiacre, '
encore s’étoit il fait ordonner exprès pour être éli-
gible; ôc qu’il demeuroit non-feulement hors du patriarcat
de C. P. mais de l’empire, il y avoit encore
de grandes difputes fur le nombre ôc la quantité des
éleéteurs. On revint donçàRome, & les procureurs
des parties ayant propoié devant le pape leurs présentions
refpeétives, il ne trouva pas qu’elles fuiTenc
fuffifamment prouvées; ôccommit la decifion de l’affaire
à Maxime fon notaire,qu’ilenvoyoità C. P.
G’eft ce qui paroît par la lettre donnée à Segni le dix-
huidéme d’Août m i j . Il n’y avoit point de légat en
Romanie depuis la mortducardinaldeiainteSufan-
nc, ôc le pape donna fes pouvoirs à Maxime pour ce *e- Ira*
païs, en attendant qu’il y envoyât un légat. Il lui
ordonna de pafler par Venife en allant à C. P. Ôc de
s’y informer du mérité des deux contendants qui y
étoient nez, ôc y avoient fait un long fejour: mais
cette,, affaire dura encore trois ans. Or ces concertations
entre les Latins n étoient pas propres â ramener
les Grecs fchifmauques.
Vers le rnême-temsplufieurs enfans de toute la croSÎ a«
S s ij