
N/cet. p . 415. B .
Geârg Acropol,
p. n .
Due ange fu r
Ville-Hard. p.
348.
Ville-Hard. n.
I f l
X X IV .
i g vIiiè Latine de
C . P.
G e f ia ln n ^ n .9 8.
S I . ep. 130. a p .
Rain. 1z06.il.6.
En effet après que Joannice eut pris 1
empereur
Baudoiiin près d'Andrinoplêj il l’amena chargé de
chaines a Ternova fa capitale, 8c legarda plus d’un
an. Puis irrité decequ Alexis Afpiete feigneurGrec
1 avoir quitté pour fe joindre aux Latins : il entra en
fureur, 8c ayant tire Baudoiiin de priion, il lui fit
couper les bras & les jambes, & jetter le tronc, la
tete la première dans un précipice, ou il fut-laproye
des oifeaux, & mourut au bout de trois jours. On
dit même que Joannice lui fit couper la tête, ôc
qu ayant nettoye 8c orne le crâne : il s’en fervit
de coupe pour boire * fuivant l'ancienne coutume
des Scytes. Baudoiiin eft fort lotie même par les
Grecs, principalement pour fa juftice & fa chaf-
tete. Quand les feigneurs François furent affeurez*
de fa mort, ils refblurent d’aller à C. P. 8c de couronner
empereur fonfrereHenri. Ce quifut exécute
a fainte Sophie le dimanche après l’Afiomption
de N. D. vingtième jour d’Aouft ¡2.0a.
Le patriareheThomas Morofini étant retourné à
Venife pour paffer à C. P. 8c prendre poffeffion de
fon fiége,les Vénitiens l’obligerent à leur faire certaines
promeffes, dont le pape ne fut pas content :
comme il paroît par fa lettre datée de Ferenrino le
vingt- unième de Juin 1206. ou il dit au patriarche :
vous nous avez mandé que les Venitiens ont extorqué
de vous par violence un ferment portantque
Vous ne ferez point de chanoine à fainte Sophie qui
ne foit Vénitien de nation , 8c n’ait demeuré dix ans
de fuite a Venife; & que vous travaillerez de bonne
foi a faire que le patriarche de C. P. foit toujours
Y enitien.Or nous yous ordonnons expreffémentpar
«res prefentes, de ne point obferver ce ferment, que AN,I20tf-
nous déclarons nul: puifque le ianétuaire ne doit
point êcre pofféde comme un héritage, 8c qu’en toute
nation celui qui pratique la vertu eft agréable à x sr-
Dieu. Prenez garde de contrevenir à cette défenfe,
ne métrant point de chanoine à fainte Sophie,qui
ne jure de n’y recevoir jamais d’autre patriarche
qu’un Vénitien. Gardez-vous auffi d’obferver ce
que l’on dit que vous avez promis fans ferment, de
ne faire archevêques dans toute la Romanie que des
Vénitiens. En même tems le pape écrivit aux deux
cardinaux Pierre deCapoiieScBenoift fes légats àC.P. IX- IO°-
j . *• . , . , 1 . 0 jY; ibid. c. wd deee. des oppoier au patriarche s il vouloit executer cette rem. j. extra
promeffe, 8c de l’exhorter à mettre dans les églifes
de C. P. des perfonnescapables, de toute nation :
autrement lui déclarer, qu’ils n’obligeroient point
les clercs des autres nations à l ui rendre obé'iffance.
Le patriarche Thomasétoit déjà àC.P. Avant que g. n. 99.
d’y entrer il écrivit au clergé8caupeuplede venir au-
devant de lui,8clerecevoir avec l’honneur convenable
: mais le clergéFrançois ne voulut point le recon-
noître, foutenant que fa promotion étoit fubreptice
8cobtenuëdu pape fur un faux expofe: c’eft pourquoi
ils appellerent au cardinalPierre deCapoiie qui étoit
encore feul légat à C. P. 8c le cardinal crut devoir de-
ferer à leur apel,8c ne les pâs contraindre à fe foumet
tre au patriarche. De leur côté ils mépriferenc l’fex-
communication que le patriarche prononça contre-
eux , 8c le clergé Latin de C. P. demeura ainfi divifé
jufques à l’arrivéedel’autrelegatBenoiftcardinalde
fainte Sufanne , qui enfin les accommoda.
Il fit un concordat touchant la part des biens que 6.
C c iij
14.