
A N . I 2 i p .
Rie, S. Gertn.
XXIV.
Eglife Latine
ü* Orient.
Epifi. 6l i .
Ep. 6l%. Ram. r» ii.
c. Sanc. i<5. de
Celebr. tnijf.
Sup. liv , 1X2IV.
»•
4 8 2 , H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
tiens qui demeuroient fur fes terres le libre exercice
dé leur religion : lui repreferitarit que lui-même pape
donnoit la liberté de la leur à un grand nombre de
Mufulmans. Le porteur de la lettre fut Gonfalve
chevalier Hofpitalier. Cette année Je pape Honorius
fortit de Rome au mois de Juin & alla à Rieti où il
demeura jufques au mois d’Odàobre : puis il alla à
Viterbe & retourna à Rome. Mais n’y pouvant demeurer
à caufe des infultes des Romains, il fut contraint
de retourner à Viterbe.
Peu de temps après, c’eft-à-direle vingt-neuvième
d’Oéfobre, il écrivit à tous les évêques & les autres
prélats du patriarcat d’Antioche, de cultiver dans Leurs
quartiers l’étude de la théologie, & d’être en garde
contre les hérétiques, &c par une autre lettre il dit
avoir appris qu’en la plupart des provinces les prêtres ne
gardoient pas l’euçhariftie avec aifez de précaution
& de propreté, & ne la touchoient pas avec le ref-
pe£fc convenable. C ’eft pourquoi il ordonne qu’elle
foit gardée fidellement dans un lieu particulier , net
8c toujours fermé ; que chaque curé inftruife fréquemment
fon peuple de s’incliner refpeétueufe-
ment quand on éleve l’hoftie à la melfe & quand on la
porte aux malades. Or le prêtre la leur doit porter en
habit décent la tenant devant lui couverte d’un voile
propre 8c toûjours précédée de lumicre. Ce font les
termes de cette décretale, 8c remarquez qu’elle ne
parle que d’inclination & non de génuflexion. Vous
avez vu que l’élévation de l’hoftie à la meiTe aufli-tôt
après la confecration, n’étoit introduite que depuis
environ vingt ans ; & que l’ufage de la fonette pour
avertir le peuple de fe prcîfterner à l’élévation & lors
L i v r e so i x a n t e -d ix -h u i t i e ’me. 483
qu’on porte le S. Sacrement au malades venoit de
l’ordonnance de Gui Paré légat à Cologne en 12.01.
Ainfi ces ufages pouvoient être encore inconnus aux
Chrétiens d’Orient, même aux Latins.
En même temps que S. François fe difpofoità fon
.Voïage vers les Sarafins de Levant, il envoie à ceux
du Couchant, e’eft-à-dire à Maroc, une miflïon com-*
pofée de flx de fes difciples : fçavoir, Vital, Berard
de Corbe, Pierre de S. Geminien, Ajut, Accurfe 8c
Otton. Berard fçavoitun peu l’Arabe, Pierre & Qt-
tonétoient prêtres, Ajut 8c Accurfe laïques. François
leur recommanda fur-tout l’union entr’eux , & leur
donna Vital1 pour fuperieur : mais il demeura malade
en Arragon,. 8c les cinq autres par fon ordre con-
tinuerènt leur voïage jufques à Conimbre, ou ils Lu.
îéüt reçus favorablement par Urraque reine de Portugal
épôufe d’Alfoniè II. C ’étoit elle principalement
qui deux ans auparavant avoit lé plus contribué
à l’établilfement des freres Mineurs à Conimbre
, où étoit alors la réfidence des rois de Portugal.
Enfuite les cinq millionnaires aïant pris des habits fe-
culiers pardéifus les leurs, entrèrent fur les-terres des
Maures, arrivèrent à Sevilie- & dèmeurerent huic
jours cachez au logis d’un Chrétien. Enfin tranfpori
tèz de leur zélé ils vinrent à la grande mofquée &
Voulurent y entrer : mais ils furentrepouifez avec de
grands cris & chargez de coups : car les Mufulmans'
ne permettent l’entrée des mofqùées qu’à ceux dé
leur religion.
Les cinq millionnaires allèrent enfuitè à la porte-
du palais, 8c dirent, qu’ils étoient des ambaffadeurs'
eüvoïez au roi de la part de J . C. le roi des rois. Ils
Lp.p 9
A n . i 2.19
Sup. liv . LXXV.
n. 35. Ç'Zjar. ix. é. Ji*
XXV.
Martyrs de Ma-^
roc. Vstding, iz i^ i
». 48.
Collât, i j i
Vit et ap. Rolh
i 6.Ja n u . tùtn*u
p. 6$;-