
xxxrx: Reglement pour
lès écoles de Palis.
Hiß. 'Vniv. to. 3.p. Si;
Launoi de vctr.
Ariß. c. 4.
374 ' H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j j é .
la part du pape d’executer fa fentence. IL étoit déjas
embarqué pour aller à Rome au concile : c’eft pourquoi
il leur demanda un délai, jufqu’à ce qu’il pût
avoir audience du pape : affinant que la fentence contre
les barons ayoit été obtenue en fupprinjant la vérité,
& qu’il ne pouvoir la publier avant que d’avoir
appris l’intention du pape de fa propre bouche. Mais
les commiffaires ufant de leur pouvoir , fufpendirenc
l’archevêque de l’entrée de l’églife & de fes fonctions
fpirituelles. Il fc fournit humblement & alla à Rome
en cet état de fufpenfe. Alors l’évêque de Vincheftre;
& Pandolfe dénoncèrent excommuniez tous les barons
qui vouloient chaifer le roi du roïaume. Mais-
comme-la bulle du pape n’en nommoit aucun en particulier
: les feigneurs ne comptèrent pour rien l’excommunication,
& ne l’obferverent point.
Le cardinal légat Robert de Courçpn étoit toujours
à Paris, où parordre du pape, il fit un règlement pour
réformer les écoles , qui commence ainfi : Perfonrte
n’enfeignera les arts à Paris , qu’il n’ait atteint l’âge
de vingt-un ans, & qu’il n’ait étudié les artsau moins-;
pendant fix ans. Et quand il voudra enfeigner', il fera
examiné félon la forme contenue dans l’écrit du»
feigneur Pierre évêque de Paris touchant la paix entre
le chancelier & les écoliers. O n expliquera ordinairement
dans les écoles leslivres d’Ariftote de la
dialeétique tant vieille que nouvelle. On lira auffi
les deux Prifeiens , au moins l’un dès deux. Les jours
de fête on n’expliquera que des- philofophcs, des re-
thoriciens, les mathématiques & la grammaire ; & il
l’on veut la morale 6c le quatrième des topiques. On
ne lira point les livres d’Ariftote de metaphyfiquc
L i v r e s o i x a n t e - d i x - s e p t i e ’m e . 3 7 / .
,ou dephyfique, ni leur abrégé, ni riende la doélrine
aie David, de D inant, de l’hérétique Amauri, ou de
l ’tfpagnol Maurice; Et enfuite : Q uant aux théologiens,
perfonne n’enfeignera qu’à l’âge de trente-
cinq ans, & après avoir étudié au moins huit ans.
Perfonne ne fera reçu à Paris pour faire des leçons
publiques, ou pour prêcher, qu’il ne foit éprouvé
pour les moeurs & pour la fcience : aucun ne fera
tenu pour écolier qu’il n’ait un maître certain. Ce
règlement eft datté du mois d’Août m r . & fut fait dans un concile provinci. al- . -
Cependant les prélats arrivoient de toutes parts à
Rome pour le concile général, dont toutefois plu-
fieurs s’excuferent : par exemple André roi de Hongrie
écrivit au pape l’année précédente qu’il fe difpofoit à
partir pour la terre-fainte, comme il y étoit obligé
depuis fi long-temps, & qu’il avoit refolu de laifler en
fon abfence le gouvernement de fon roïaume à l’archevêque
de Strigonie &c à quelques autres prélats en
qui il avoit confiance : que d’ailleurs il prétendoit
mener avec lui les évêques de Cinq-Eglifes & de
Jav arin ,& le prévôt d’Albe-roïale croifez depuis
long temps : c’eft pourquoi il prioit le pape de les
difpenfer d’aller à Rome où ils étoient appeliez.
Il fe trouva au concile quatre cens douze évêques
en comptant deux patriarches, foixante-onze primats
ou métropolitains. Il y avoit plus de huit cens tant
abbez qpc prieurs ; & un grand nombre de procureurs
pour les abfens. Il y avoit des ambaffadeurs de
plufieurs princes ; fçavoir de Frideric roi de Sicile
élu empereur, de Henri empereur de Ç- P- des rois
de France, d’A ngleterre,de H ongrie, de Jerufalem,
A n . 1215.
X t:
Quatrième concile
de Latran.
ap. Rain, iz A,.
». 8.
Sup. liv* L%y.Y»
»• 2.
AbV. 'Vrfpeyg.
Mat th. PJtt'fft
a » .1213.