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f. 5.
jT. Martyr. R*
iz . Aug.
X.
iProcclHon de Roijie»
Roderic. v i r . c.
34-
Id. v i i r . î. 1.
x i i i Epifl» 183.
as Y . 3 . 45-
51S H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q ü e .
fa foeur au fecours ; & comme ces hommes la traî«
noient en defeendant la montagne, déchirant fe$
habits & femant le chemin de fes cheveux: Claire fç
mit en priere, 8c Agnès fe trdpvafi pefante, qu’ils
ne purent la lever de terre, même avec le fecours de
ceux qui accoururent des champs 8c des vignes. Enfin
Claire vint furie lieu 8c pria les parens de fe retirer,
ce qu’ils firent à regret. Agnès fe releva avec
joïe , fe confacra à Dieu, 6c S. François luicoupales
cheveux de fa main. Sainte Claire paiTa enfuite à S.
Damien, la première églife que S. François avoit
réparée : elle y demeura enfermée quarante-deux
ans, Sc y aifemhla plufieurs compagnes de fa pénitence.
Ainfi commença l’ordre des pauvres femmes,
en Italien d’elle povere donne, que nous pommons
l’ordre de fainte Claire,.
Les autres religieufes n’étoient pas enfermées ;
comme j ’ai déjà marqué , 8c comme ilparoîtdans
l’ordre que donna le pape cette année pour une pro-
celfion iolemnelle,afin d’implorer le fecours de Dieu
contre les Mores d’Efpagne. Dés l’année 12.18. Al-
fonfe IX- roi de Caflille rompit la trêve qu’il avoit
faite avec Abou-abdalla Mahomet quatrième Emit-
almoumenim delà racedes Almohadesqui regnoiept
en Afrique 8c en Efpagne ; 5c la guerre étant déclarée
, les infidelles avoient faits de grands progrès. Le
roi Alfonfe demanda du fecours à tous les princes
Chrétiens, 8c envoya pour cet effet Rodrigue arche-
vêquede Tolede 8c d’autres ambafTadeurs de cous cotez.
Le pape averti du péril qui menaçoic l’Efpagpe,
écrivit aux prélats du païs, pour réünir tous les rois
Chrétiens contre les infidèles. Enfuite le roi deCa?
L i v r e Soix a n t e -dix- s e p t i e ’me . 319 Ak ijli “
fÎille ayant envoyé à Rome l’évêque élu de Segovie
pour preffer le fecours : le pape écrivit aux prélats de | | | <Kl4#
France 8C de Provence, particulièrement à l’arche- wÊ
vêque de Stens, d’exhorter leurs diocefains à fe trouver
à la bataille, qui fe devoit donner à l’oétavede
la Pentecôte n ix . Leur promettant l’indulgence de i.* r. Ut
l'a croifade.Cesfollicitations attirèrent au roi deCaf- Inn. xy. î îw
tille de grands-fecours, non-feulement d’Efpagne ,
mais de deçà les monts; plufieursprelats marcher enc
à cette croifade,entre autresl’archevêquedeNatbon-
pe Arnaud auparavant abbé de Cîceaux, l’archevêque
de Bourdeaux8cl’évêque deNantes.LesFrançois-
étoient au nombrededeux mille chevaliers avecleurs
écuyers:dix mille fergens à cheval8ccinquante mille
fergens à pied. On nommoit fergens ceux qui fer-
voientà laguerreau-deffous deschevaliersprincipalement
les roturiers : comme qui diroic fervants.
Le pape cepend, antord1 onhaun1e proceiriri on rlo l1e m*- du S Ü 3 giof serviens.■
nelle à Rome pour le mercredi de la Pentecôte dix- xt< ^ m „.
feptiéme jour de Mai 1 1 1 x. dont il regie ainfi la mar- rsn
che. Dés le grand matin les femmes s’affembleront à
fainte Marie majeurede clergé àia bafilique des douze
Apôtres, 8c les laïques à-fainte Anaftafie : puis ils
marcheront tous vers la place deLatran en cet ordre..
Les femmes fuivront la croix de fainte Marie majeure
, les religieufes iront les premières,puis les autres,. *
fans ornemens d'or ni de foye 8c nuds pieds, toutes-
celles qui le pourront. A la tête du clergé marcher
o n t les moines 8c les chanoines reguliers;8c à la tê- 1
te des laïques, les Hofpitaliers. Quand ils feront tous-
dans la place , le pape avec les évêques 8c les cardi-
naux entrera. dans l’églife appellée le faint des faims;,