
Cont. A lb .l. x.
«.11.
VI.
Eglife de Prude,
n. Epifi. npo.
R * i » . 1 2 1 8 .» . 4 3 .
*78 H I S TO IRE ;ECCL E SI A S TI QUE,
tifice. Frcre Léon compagnon du fain t, homme d’une
(implicite m erveilleule, lui maniant les épaules à
caufe du mal qu'il y fentoit, pafla la main par fon ca-
pucc &c toucha la playe par hafard., ce qui caufaauS.
homme une.grande douleur. Depuis ce temps pour
couvrir cette playe il porta des fémoraux qui remon-
toient jufques aux aiffelles : mais les frères qui la-
yoient fes calleçons ou fecouoient fa tunique de temps
en temps, les trouvaient enfanglantez. Enfin après (a
mort fa;playe du côté parut évidemment comme les
autres. Luc évêque de Tui en Efpagne auteur du
même temps rend témoignage à la vérité des ftigmates
de S, François , & dit qu’ils ont été vus & touchez
par plufieurs clercs & laïques, religieux & feculiers,
cinq ans avant le temps où il écrivoit.
Il y ayoit déjà fix ans que le pape Honorius s’ap-
pliquoit à foutenir & augmenter la nouvelle églife
de Pruiîe & de Livonie.. D èslannée 1218. il en écrivit
ainiî à l’archevêque de Mayence & à fes fuffragans.
Il y a en Prude un Peuple barbare dont entre plu-
fieurs autres marques de brutalité on rapporte, qu’ils
tuent toutes les filles qui naiffent^hors une feule de
chaque mere ; qu’ils proftituent leurs filles & leurs
femmes, & immolent les captifs à leurs D ieux, trempant
dans le fang de ces vidtimes leurs épées & leurs
lances pour leur porter bonheur dans les combats.
Ils perfecutent ceux d’entre-eux qui font devenus
C hrétiens, les chargent d’exaétions intolérables,&
-s'efforcent par plnlieurs moyens de les ramener à
l’idolâtrie. L’évêque de Prude & les autres qui y ont
fondé des églifes, ont réfolu d’acheter de ces petites
filles, pour les fauver de la mort &£ les élever dans le
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Çhriftianifme : ils veulent audi établir des écoles
pour les jeunes garçons, qui étant inihuits pourront
mieux travailler que des étrangers à convertir la nation.
Et pour défendre ceux qui font déjà Chrétiens
contre la perfecution des infidèles, levêque &c les
autres implorent le fecours de vos diocefains qui ne
font pas croifez pour la terre iàinte, ou qui l’é ta n t,
manquent de force ou de biens pour accomplir: leur
voeu. La lettreeft du quinzième de Juin 1218. & le
pape en écrivit de femblables aux archevêques de
T rêves, de C ologne, de Magdebourg , de Salf-
bourg , de Breme , de L unden, de Gnefne & à leurs
fuffragans.
L’année fui vante 1219. le pape Honorius prit la défende
de l’églife de Livonie contre le chapitre de Breme
, qui vouloir fe l’affujettir. Il prit fous fa protection
levêque de Livonie : mais il ne lui accorda pas
d’ériger, comme il demandoit, une nouvelle metropo*
le dans la province, ne jugeant pas qu’il fut avantageux
à cette églife. Il l’accorda toutefois fix ans après
en 1225. En 1220. le pape.écrivit aux abbez de Cif-
teaux & aux fuperieurs des autres ordres religieux t
qu’ayant appris par le rapport des évêques la difpo-
inion où étoient les peuples de Livonie de recevoir
l’évangile : il les exhortoit à y envoyer les moines
& les freres convers de leur ordre que ces évêques
leur demanderoient par eux-mêmes ou par leurs envoyez.
Le pape écrivit auffi aux Pruffiens convertis,
les exhortant à reconnoître la grâce qu’ils avoient
reçue & à demeurer fermes dans la fol ; &c leur pro^
m ettant la protection du S. fiege. L’année fuivante
i22i. ayant appris que les çroifez avoient remporté
D d d d ij
A n . 1224.
Ap. Rctin. ». j l J
n i . Ep.
X . Ep. Ï2f,
Rain. ». 16.
IV . Ep\ 70 Qr
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V. Ep. M
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