
i ~ 244 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e : An . 12.08. tems. nP ar exempl1 e 1l es prêatres ne permettront aux
c a -”, j. diacres de porter aux malades le corps de N . S._quVn
cas de neceffité; &c enfuite : il eft étroitement dé-
t . s.f. iv.vu f e n ( j u auxdiacres d’entendre les confeffions, finon
4Î- en cas d’extrême neceflité : car ils ne peuvent pas abfoudre.
Outre le manuel ou rituel il eft ordonné aux
stat.c.8.h.5» prêtres d'avoir les canons pênitentiaux. En parlant
Î.7.H.18. du mariage on marque que le droit du curé confifn.
18. toit en quelques plats de feftin. L’élévation de l hoftie
à la meife pour être vue du peuple eft marquée
„.;s. expreifement, mais fans parler du calice. Il eft parlé
»•¡i- d’un tabernacle pour mettre le S. Sacrement. Il eft
ordonné aux curez d’avertir leurs paroiffiensdevifi-
r. 3. v. 1. ter en pelerinage au moins une fois l’an l’églife cathédrale.
En parlant du baptême , on diftingue l’inondation
ou ondoiement de l’immerbon , qui écoitle
baptême ordinaire; ôe il n’eft point parlé du baptême
fous condition dans l’édition la plus correéfe ja ite
.sjntdtc. Paris, fur l’exemplaire de l’abbaïe S. Victor. Le fucceifeur
** "clu^chriji ^’Eudes dans l’églife de Paris fut Pierre de Nemours
treforier de T ours, fils de Gautier chambellan de
France &c frere de deux autres évêques, E(tienne de
Beauvais &c Guillaume de Meaux, Pierre tint le fie-
ge de Paris douze ans.
xxxix. La même année le bienheureux Lftienne de Chaf-
Evêque de Die. tillon fut fait évêque de Die en Dauphiné. il étoie
v.u s né à Lion de parens nobles l’an 115 5. Dès fon enfance
7. Sefi." ’ il montra d’heureufes difpofitions à la pieté & à l’étude;
& dès la jeunefle il renonça abfolument à l’a-
fagede la viande, & s’appliqua aux bonnes oeuvres.
A l’âge de vingt-fix ans il entra dans la chartreufe
des Portes, & ayant fait profeffion, il ne fe conten-'
L i v r e S o i x a n t e -s ï i 2 i e ’ m e . 245
ta pas des aufteritez prefcrites par les conftittitions,
mais au lieu que les autres ne jeûnoienc au pain & à
l’eau que trois fois la femaine, ilobfervoit cette abf-
tinen.ce prefque tous les jours : mettant fiir fa table
un paind'un côté & de l’autre unlivre fur lequel il jet-
toit les y eux de tems en tems. Plufieurs années après,
fa réputation étant déjà grande, même au dehors, il
fut élu malgré luiprieurde (a çommunauté,qu’ilgou-
verna avec une grande fageffe,& convertit plufieurs
perfonnes entre les hôtes qui venoient en grand
nombre à cette maifon.
Cependant le fiege de Die vint à vaquer ; & après
que l’on eut propofé plufieurs autres fujets, quelques
chanoines en petit nombre proposèrent le prieur de
la chartreufe des Portes. Tous convinrent de l’élire:
mais fçachant combien il feroic difficile de le tirer de
fon deiert, ils envoyèrent à Rome pour obtenir la
confirmation du pape Innocent, qui l’accorda volontiers
avec ordre d’accepter;car la réputation d’Eftien-
ne étoit venue jufques à lui. Les chanoines vinrent
eniuitc trouver Eftienne, qui leur dit, comme S. Hugues
de Lincolne, qu’il n’étoit point libre, mais iou-
mis à l’obéïffance : u prieur de la grande chartreufe.
C ’étoit alors le dixième nommé Jacelin , qui ayant
vu les lettres du pape fit chercher Eftienne qui s’étoic
caché, & l’obligea d’accepter. 11 fut donc mené à
Vienne métropole de Die &î facré évêque par trois
archevêques en 1208. Il ne réüffit pas moins dans l’é-
pifcopat qu'il avoit fait dans la folitude ; Ôc pour fe
repofer de fes travaux, ilalloic quelquefois s'enfermer
à la chartreufe dés Portes, & y vivoit en fimple
moine, fans aucune diftinétion quel’ânneau paftorah
H h iij
An. 120 S.
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