
A N. i l l l .
Chr. Orient, p.
I l 8.
Vanjleb. p. j i j .
Ap. Hono. vin.
jjÎw xiV. 2Um ,
Mort dePfyilïppç
'Augufte.
Matth. Paris» jffl, izzy.
s a c , H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
étoit vacant chez les Coftes ou Jacobites, depuis la
mort de Jean fils d’Abilhala foixante-quatorziéme
patriarche, mort le jour de l'Epiphanie fixiéme de
Janvier l’an de Diocletien 931. de Jefus-Chrift 1116 ,
& après fa mort le fiege vaqua plus de dix-neuf ans.
La lettre du patriarche Nicolas au pape Honorius
f it au nom de tout le clefgé & de tous les Chrétiens
d’Egypte, dont elle décrit ainiï la mifere. Nous n’o-
ibns avoir un cheval dans nos maifons, ni porter nos
morts par la ville avec une croix. Si une de nos églb
fes tombe par quelque accident, nous n’ofons plus la
rebâtir -, cent quinze églifes ont été détruites à l’occa-
ilon de la prife de Damiete. Chaque Chrétien d’Egypte
depuis quatorze ans & au-deiTus paie le tribut
d’un befan d’o r? & s’il eft pauvre on letientenprifon
jufques à ce qu’il l’ait entièrement paie:ce qui produit
tous les ans cent mille befans cbor monnoïe du
Caire, tant il y a de Chrétiens en Egypte. On les
emploie aux travaux les plus fordides, même à net-
toïer les rues de la ville. Aïez donc pitié de nous ;
comme les faints attendoient la venue de Jefus-
Chrift, ainfi attendons-nous l’arriyée de l’empereur
votre fils ; & non feulement nous, mais plus de dix
mille renegats difperfez dans les terres des Sarafins.
Les Sarafins même qui commandoient en Egypte
avant le regne de Saladin, vous prient d’y envoïer au
plutôt, parce que tout le pais eft à vous. La lettre
ajoute des avis touchant la route que doit tenir l’em-
pereur entrant en Egypte.
Jean de Brienne roi de Jerufalem , paffa en Anr
gleterreavec le maître de l’Hôpital, pour demander .
du fecours afiq de recouvrer M terre-fainte. Il y arfji-
L l V R E S O I X A N T E - D I X - H Ü I T l E ’i i E .
Va vers loéfave de la S. Pierre, c’eft-à-dire la pre- j *—
miere femaine de Juillet. Enfuite il revint en France 1 2 i2 -
où il affifta aux funérailles du roi Philippe Augufte!
Ce prince étoit dans la cinquante-feptiéme année de G.^uo.niut.
ion âge & la quarante-troifiéme de fon regne , fati- W,XI1’
gué depuis près d’un an d’une fièvre quarte qui s e-
toit tournée en continue. EtantàPaci près d’Evreux
il en partit contre l'avis des Médecins, pour fe rendre
au concile qui fe tenoit à Paris au fujet des Albigeois.
Il avoit été convoqué par le cardinal Conrad t,.*,. T.
eveque de Porto légat en France, comme il paroît l88,.
par fa lettre adreftec à l’archevêque de Rouen & à fes
fufïragans ou il dit : Nous difons ce que nous avons
vu, I’Antechrift a déjà un précurfeur que les Albigeois
appellent leur pape. II demeure aux confins de At. M. ¿ J
la Bulgarie, de la Croatie & de la Dalmatie ; & les
Albigeois s’adreffent à lui pour le confulter. Un
nommé Barthelemi natif de Carcaffonne évêque des
hérétiques & vicaire de cet antipape lui a cédé par
refpeèt le lieu nomme Porlos, a pafTé au rerritoire de
Touloufe, & envoie par tout des lettres avec ce titre
: Barthelemi ferviteur des ferviteurs 3e la fainrç
foi, a un tel, falut. U crée des évêques & prétend régler
les églifes. Nous vous prions donc & vous ordonnons
de la part du pape, de vous trouver dans
1 oètave de la S. Pierre a Sens, où les autres prélats de
France s affembleront, pour nous donner confeil fur
cette affaire & fur tout ce qui regarde les Albigeois.
Cette lettre étoit fans doute circulaire & envoïée de
même aux autres évêques. L’antipape des hérétiques
mourut peu de temps après. ■
11 eft à croire que ce concile fut transféré de Sens
Z z z ij