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taque & que Dieu me donne l av an tag en e vous en
prenez pas à moi. Je vous prieauffi d’écrire aux Latins
qui ont pris C. F. denemepoincinfulter: ou ne
trouvez pas mauvais que je me deffende. Je vous envoie
deux jeunEs enfans,afin que vous leur faffiez ap-
prendres les lettres latines,8c que vous nous les ren-
! voïez enfuite : car nous n'avons point ici de gram-
¿g mairiens qui puiflent nous traduire vos lettres.
PrimiÎlas toi de. Le pape Innocent accorda auffi la dignité roïale à
Primiflas, trentième duc de Boheme. Deux d’entre
Æn.siiv.c^. eux avoient déjà porté le titre de roi, fçavoir Vratif-
las vingtième duc couronné par l’empereur Henri
c.2.4. IV. en io8d.& LadiflasparFridericI.en 1 1 5 8 .miis
■DM-an.kb. -ir. depuis Primiflas la dignité roïale a toujours duré en
Boheme. Ce prince dans la divifion qui regn-oit en
tt.ub. A l l e m a g n e , fuivit d’abord le parti de Philippe de
Suaube: qui pour fe l’attacher davantage , lui donna
de fa main la couronne roïale à Màïence en 1199.
mais enfuite Primiflas s’étant broüillé avec lui, fe déclara
pour Otton deiaxe ; 8c c’eit ce qui* porta lé pape
à lui confirmer le titre de roi,par une bulle donnée
à Rome le dix-neuviéme d’Avïïl 1104. où il d it:
.aflfl. 47- ap. Quoi qu’avant vôtre promotion,il y ait eut plufieurs
xam.in.n.is- rois en Boheme, ils n'ont toutefois jamais pû obtenir
des papes nos predécefleurs de leur en donner le titre
dans leur lettres, nous avons fuivis leurs traces, con-
- fiiderant de plus que vous vous ériez fait couronner
par Philippe duc de Suaube, qui n’étoitpas loi-même
couronne1 legitimementtiViais puïique écoutant
nos avis, vousl’àvezquittépourvousattacheràOt-
ton roi des Romains , 8c qu’il vous Aeçonnoît pour
£©!•: nous voulons déformais à fa priere vous tenir
L i v r e so 1 x a n t e - s e i z i e ’ m e . 17 1
pour tel, à condition que vous ferez reconnoiifant
de cette grâce, 8c que vous vous ferez couronner au
plutôt parleroiOtton.
Primiflas avoir prié le pape d eriger une métropole
dans la Boheme,trop élojgnee de Maïence dont
elledependoit; 8c le roi de Hongrie y avoir joint fa
recommandation. Mais le pape s en excufa fur ce que
l’affaire demandoit une grande délibération; pour
connoître la neceflité 8c la volonté de 1 eglife, où on
devoir mettre le fiege de 1 archeveque, & fi 1 on pouvoir
lui donner en Boheme des fuffragans.Enfin qu il
failoit confulter l’églife de maïence , pour ne pas
nuire à l’archevêque Sigefroi , que le pape foutenoit,
ôc ne pas augmenter contre luilahaineduclergé 8c
de la ville.C’eft queMaïence attachée au parti dePhi-
iipe'de Suaube reconnoifloit Leopold pour archevêque.
La lettre du pape eit du vingt-unieme d Avril.
Pierre II roi d’Arragon fit plus queces deux princes,
puifqu’il vint en perfonfle à Rome; fe faire couronner
par le pape Innocent 111. il s embarqua en
Provence fur cinq galeres 8c vint a Genes : puis il arriva
le vingtième de Novembre 12.0.4. a une iile entre
Porto ôiOftie, amenant avecluil archeveque d Arles,
le prévôt de Maguelone 8c plufieurs autres eccle-
fiaftiques diftinguez par leur noblelfe 8c leur capacité
: il amena auffi plufieurs feigneurs. Le pape lui en-
voïa près de deux cens tant chevaux de felle que be-
tes de charge,pour l’amener à S. Pierre, 8c envoïa au-
devant de lui quelques- cardinaux, le fenateur de
Rome 8c plufieurs autres nobles, 8c le fit loger honorablement
à S. Pierre , dans la maifon des chanoines.
Le troifiéme jour fête de S. M artin, le papeac-
Y ij
51. ap
Rain- ». $ j.
$up. n.yi
X.
Roid’Arragoa
coiiiôuné parle
pape.
Indic. rer. A rri
to. 3. Hifp■ ill. p.
61, vu ïnn»
zio. ap. Rain»
12.04. ». 71«
Gcfia. Inn.t »,
120.
Duchefnt to» 4,
p. 808.