
A n. ii.04.
Italie. -
3k. epifi. loi-ap.
Ram. 12.06. n.
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17 2 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
compagnédes évêques,des prêtres & des diacres cardinaux:
du primicier Si des chantres, dufenateur ,
des j uiticiers,des j uges,des avocats Si des feriniaires,
avec plufieurs nobles, & un grand peuple fe rendit à
l’églife de S. Pancrace,où il fit donner au roi l’on dion
facrée par Pierre évêque de Porto, & lui. même le
couronna de fa main : lui donnant tous les ornemens
roïaux , fçavoir, le manteau, la tunique, le iceptre,
la pomme, la couronne Si la mitre.
Il lui fit faire ferment-d’être toûjours fidele Sc
obéïffant aupapelui Si fon roiaume, dedeffendre la
foi catholique Si combattre l’herefie: de conferver
la liberté & l’immunité des églifes. Le roi revint en-
fuite avec le pape à l’églife de S. Pierre, où il mit fon
feeptre Si fa couronne iur l’autel ; il reçut de la main
du pape l’épée de chevalier, Si mit fur l’autel une
lettre patente par laquelle il offroit fon roiaume aut
iaint fiege, ôile lui rendoit tributaire , s’obligeant
à lui pay er tous les ans deux cens cinquante Mace-
mutines.C’é toit une monnoïe d'or venue des Arabes,
autrement nommé Mahozemutins. Le pape fit en-
fuite reconduire le roi à S. Paul où il trou va fes galeres
prêtes Si s’en retourna chez lui.
Mais les feigneurs Si le peuple d’Arragon firent de
grandes plaintes de ce qu’il avoit rendu tributaire fon
roiaume qui etoit libre. Deux ans après le pape accorda
au roi Pierre que fes fucceifeurs fe puifent faire
couronner à Sarragoce par l’archevêque de Tarra-
gonnedabulleeildudix-feptiéme de Juin 12.06. Les
anciens rois d Arragon ne fe faifoient point couronner,
mais quand ils fe marioient ou avoient atteint
1 âge de vingt cinq ans, on les faifoit chevaliers, &
L i v r e S o i x a n t e - s e i z i e ’ me : 1 7 5 1Jl07
alors ils prenoient le nom de roi.Ce fut Pierre II. qui
s avifa le premier de fe faire facrer.
Dans le même temps le pape Innocent fonda a fes x L
dépens un hôpital pour les malades Si pour les pau- E« ° ^ 0d“ es-
vres près l’égliie de Sainte Marie en Saxe, ainfi nom-
, * 0 , 11 / . 1 1 •• J É Gefta,üin.n,ult? mee parce qu elle etoit dans la rue des Saxons a
Rome près de faint Pierre. Or il eft fait mention de AnaJlvit.{.l7,,
cette rue dès le tems du pape Léon IY. au milien du#
neuvième fiecle. Le pape Innocent établit en ce nouvel
hôpital lallation folemnelle du dimanche après
l’oèbave de l’Epiphanie : où l’on portoit en proceflion
le faint Suaire de N. S. c’eft-à-dire l’image de fa face j * n v . p. zoz,
peinte fur un linge, Si nommé autrement la Véronique
; Si le pape ydevoitfaire unfermon pour exciter
aux oeuvres de mifericorde, dont il donneroit
l’exemple par les aumônes qu’il diftribueroit le me-
tac jour. '
Pour fervir cet hôpital le pape y établit des reli- m
l l *■ J 1 i>1 * 1 conjtit. 7. gieux de la même obiervance que ceux de 1 hôpital
du S. Efptit établi depuis peu à Montpellier par le
comte Gui, qui en fut le premier maître -, Si auquel
le pape avoit déjà accordé la confirmation de fon
ordre, Si des maifons qu’il avoit en divers lieux,dont
une étoitàRome même; comme il paroît par deux I EplJi:9
bulles du mois deMai 119 8 . Le pape unit cet hôpital
de Montpellier à celui qu’il fonde à Rome , fans
toutefois le fouftraire à la jurifdidion de l’évêque
de Maguelone. Il n’y aura,dit-il,qu’unfeulmaure
pour l’un & l’autre hôpital, mais il fera élu par les
freres des deux maifons de Rome & de Montpellier.
Nonobftant cette union les freres de Rome n’en-
voyeront des quefteurs ou colledeurs d’aumônes
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