
Ric. S. Germ.
XLII.
» Du Cange hifi
P liv. i.
Cbr. An iif.
j i8 H I s T o i R E - E c c l e s i a S-TI q u e .
& fit plufieurs reglemens pour l’utilité du roïaume :
mais il difpofa de quelques évêchez , dequoi le pape
fe plaignit ainfi : Nous avons appris depuis long-temps-
que vous étendez vos mainsaux élections des évêques
particulièrement de celui d’Avcrfe. & des fieges va-
cans dans la provincedeSalerne. Voulez-vous rappei-
ler l’abus de vos prédecefleurs ? Et ne vous fouvencz-
vous plus du ferment que vous avez fait du contraire
au pape Innocent & enfuite à nous ? La lettre eil du
vingt-uniéme d’Août.
A Conftantinople regnoit un nouvel empereur ,
ideo pmpe Robert de Courtenai. L’imperatrice Yolande y étant
arrivée pendant la prifon de l’empereur Pierre fon
mari accoucha d’un fils , qui fut nommé Baudoiiin
en mémoire de fon oncle:puis elle mourut l’an 12.15».-
L’empereur Pierre avoit laiifé deux autres fils, mqis
ils étoient abfcns : ainfi pour gouverner l’empire juf-
ques à ce que le fucceifeur en eût pris pofleilion , les
feigneurs élurent Conon deBetune en qualité de bail
ou regent. La couronne regardoit Philippe de Courtenai
comte deNamur, fils aîné de l’empereur Pierre,
& les feigneurs députèrent en France, pour le prier
de venir en prendre poffeffion : mais il-refufa & offrit
à fa place Robert fon frere, qui partit avec les députez
fur la fin de l’annéeiiio.-Ilpaifa l’hiver en Hongrie
chez le roi André, qui avoit époufé fa fceur
Yolande ; & étant arrivé à C.P. il fut couronné à fainte
Sophie le jour de l’Annonciation vingt- cinq de Mars
12 zi. par le patriarche Mathieu fucceifeur de Gervais.
Il avoit été évêque d’Equilia en Lombardie ;& tranf-
feré par le pipe à la dignité patriarcale, dans laquelle
il s’acquitta très-mal de fes devoirs.
L i v r e s q i x a n t e -d i x -h u i t i e ’m e , j i <>
L’empereur Robert ratifia le traité fait avec le ” | | Ï P
.clergé de Romanie, le troifiéme dimanche de l’A-
vent quinzième de Décembre 1119 . par Conon de
Betune bail de l’empire qui étoit mort depuis. Ce Hmor.nb.yt.
traité avoit été faicen prefence du cardinal légat Jean
Colomne ;& les principal claufes étoient. Le clergé zp. isj.
& les religieux tant Latins que Grecs avec leurs do-
meftiques, &: ceux qui fé réfugient dans les églifes
feront exempts de toute jurifdiètion laïque. Toutes
les églifes cathédrales joüiront des immeubles dont
elles étoient en pofleifion dès le temps de l’empereur
Alexis Bambacorax, C ’eft Alexis Comnene qui regnoit
fix vingt ans auparavant, ainfi nommé à caufe
de fa voix défagréable. Les églifes joüiront librement
de ces biens, exempts de toute jurifdiéfcion laïque &
de toute exa&ion, excepté l’acroftichc, c’eft-à dire le
cens. Quant aux dîmes, elles font réglées féparément v Cmge- gh£
pour les fiefs, foit qu’ils relevent immédiatement de crujhm.
l’empereur ou d’autres feigneurs : pour les autres biens,
les Latins paieront la dîme entiere & les Grecs feule-
mcntle trentième pendant dix ans, après lefquclsils
paieront le dixième fi 1
eglife Romaine ne les en dif-
penfe. C’eft que l’ufage de l’églife Grecque n’étoit pas
de païer les dîmes. Ce traité fut ratifié par l’empereur
Robert au mois de Juin i z z i .
Saint François tint cette année un chapitre général x im .
. * a • t . « . - À , • i -\ r • t 1 Freres Mineur? à la Pentecôte qui etoit le trentième jour de Mai. Il y „Allemagne,
fut queftion d’établir un miniftre général à la place
de Pierre de Catane mort à Aifife le dixième de Vading. an. i%i$.
Mars, & François après avoir confulté Dieu, crut que +’ «.
fa volonté étoit de remettre en cette place frere Elie,