
l Ï 9 0 H r î T O I R S ECCLE S I A S T I Q . Ü Ï .
An . i i i i Soient ajn'{i ¿ansl’excommunication portée contre
ceux qui mettoienc la main avec violence fur les
conc.Rem. 1 1 3 1 . - 1 • * 1 r c i j - clet.cs; & dont il n y avoit que le pape qui put abiou-
>v' • *' dre. C’eft pourquoi ils reprefenterent au pape, qu’ils,
ne pouvoient aller à Rome demander cette ablolu-
tion, fans une grande dépenfe fie une grande interruption
de leurs études. Le pape y aiant égard donna
pouvoir à l’abbé de S. Vièbor d’abfoudre les écoliers
de cette excommunication, à moins que l’excez ne
fut énorme.Mais l’abbé de S. V iâ o r , fous prétexte
que les gracesdes princes doivent être étendues par
xmnm. jfo. une interprétation favorable, donnoit l’abfolutiom
aux écoliers qui avaient frapé des clercs en quelque
lieu que ce fût. Dequoi le pape étant informé lui*
défendit d’en ufer ainfi à l’avenir : déclarant qu’il
ne lui avoit donné pouvoir d’abfoudre que les écoliers
qui auroient commis la faute dans Paris. Lalet-
tre eftdu vingr-troifiéme de Janvier 12.11> *
Affir« a« Le roi Philippe Augufte avoit alors un différends
iïêqiits d’Ot- avec l’évêque d’Auxerre Se l’évêque d’Orleans, .qui
leans & a Au- . 1 /• / ^ 1 1 / • -1
irare. dura plmieurs années. Ces deux prélats etoient Guilkji.
epifl. a«., laume Se Manaffes de Seignelai freres; Guillaume
Lik' cluo’ (l ue C3£let fût préféré à fan frere pour remplir
le fiege d’Auxerreyaprés la morede l’évêque Hugues
deNoïers.ll fut élu le vendredi après la purification,
c’eft-à-dire le neuvième de Pevrier 12.07. confirmé-
par l’archevêque de Sensfiefacré. Depuis la mort de
I’évêqueHugues arrivéequatre mois auparavant,les
officiers du roi avoient faifi fuivant la coâtume les regales,
.c’eit-àrdire les fiefs mouvans de la couronne:
cPr. s. M/<r. maisfous ce prétexte ils avoientfaitdes exaâions vio-
les.fuj.ets de l’évêque, dégradé les bois fie
L i v r e S q i x a n t e -s j i z i e ’ m e . z ? r
>pillé les biens de l’évêché: ils avoient même confif-
qué ce que Hugues avoic légué aux églifes par fon
teftament. Si-tôt que Guillaume fut élu, il envoïa
demander au roi la main levée des regales ; 6c ne
l’aïant pas obtenue , il alla lui-même trouver le roi
incontinent après fon facre;ôc avecbeaucoup de peine
ôc moïennant une fomme d’argent confiderable,
i l obtint non-feulement la reftitution de ce qui avoic
été légué par fon prédeceifeur, mais la remife de la
rcgale, par une charte où le roi dit: Que pour le fa-
luc de fon ame fie de celle de fes parens il donne à
perpétuité à l’églife d’Auxerre tout le droit qu’il avoic
fur les regales pendant la vacance du fiege : enforte
queledo'ien fie le chapitre les garderont à l’évêque
fu tu r , & les prebendes qui pourront vaquer alors.La
charte eftdatcée de 12.06 c’eft-à-dire 12.07. avant Pâques
, 8c le pape la confirma à la prierede l’évêque fie
du chapitre. Manaffes de Seignelai après avoir re-
fufé l’archevêché de Sens, fut élu Sefacré éyêque
d’Orleans la même année 12.07.
Deux ans après le rot Philippe aiant appellé tous
les barons Se les évêques à fon armée, qui s’aifembloit
à Mante pour marcher en Bretagne, les deux évêques
d’Orleans 6c d’Auxerre y vinrent aveejeursvaf-
faux , comme ils devoient : mais voïant que.leroi
n’y ctoit pas, il les ramenèrent, difant qu’ik n’é-
toient obligez d’aller ni d’envoyer à l'armée, que
quandie roi y alloit enperfonne.Comme ils n’avoient
aucun privilège particulier pour ibûteqic cette prétention,
le roi fuivant la coûtumegenerale les fom-ma
d’amender leur faute. Ils ne le voolureot pas,; fie le
coi confifqualeurs régalés, c’eft-à-dire feulementles
Oo ij
P i
A n . i z i i ,
X. t f ijl.19 ;.
G ail. Chr ¡to. z.
f- W*
Rigordê an*
izop.p.w»