
---------------^ H i s t o i r e ' E c c l e s i a s t i q u e ,,
N‘ I i I ~‘ obligez de les défraier: o,r on marque ainfi les offi-
t ciers de leur maifon :1e chambellan, lebouteiller, le
panetier,lefénechalou maître d’hôtel. On défend à
*■ p ces officiers &c à leurs valets d’abufer de la coutume
pour faire des exaélions honteufes; & aux prélats d’avoir
à leur fuite des foux pour les faire rire. Ils ne
H p prendront rien pour leur fceau,ni pour ,1e rachat des
frais de vifite Idrfqu’ils ne vifitenc point: ni pour
permettre d’enterrer les excommuniez,ni pour iouf-
friraux prêtres leursconcubines, ou pour difpenfer
* les bénéficié« de recevoir les ordres, ou pour la dif-
*•1 penfc des bans de mariage. En levant l’excommunication
ils ne fc contenteront pas de la peine pecuniah
re fana en impofer de fpirituelle. On défend la fête
•sap.ftuxxxT. j cs foux,ce qui montrequ’elle n’étoit pas encore abo*
lic.Le détaildecesreglemens fert au moins à con.,
noître les abus qui regnoient alors.
L’empereur Otton apprit que les Allemans étoiem
iridcricrccon- révoltés contre lu i, & avoient élu pour empereur
maint d'sRo' Fridericroi de Sicile , à qui ils avoient envoyé des
«A* *’ députez. Sur ces trilles nouvelles Otton quitta l’Itar
1 1 1 1 1 lie 6c repaifa en Allemagne vers le carême de l’année
Ab» Vrfferg- p* j 2, 1 2#. Frideric femitauffi en chemin pour l’Allema^
gne, & arrivaàBeneventledix-feptiémedeMars,
qui cet année étoit le farnedi des Rameaux. Il vint
Chr. Goi,fr. enfuiteà Rome où le pape qui avoit procuré fon éler
l i n . lEt'à £ j onf Jereçû£ a.vec grande joie, le défraïa & le fit
conduire par mer jufques à Genes. Frideric aïant trar
verfé la Lombardie, entra par le Trentin en Allemagne
, &c fut reçu par i’é vêque de Coire Si l’abbé de S.
Gai , qui le conduisirent jufques à Confiance. Otton
vint ayec des troupes pour s oppofer à fon pro-
L i v r e soix an t e -d ix - i e p t i z i e ’me. 3 1 3
e rez : mais fe trouvant le plus faible, il retourna en
Saxe. Frideric tint à Mayence une courfolemnelleà
la S. André, où plulleurs Seigneurs luiprêterent ferment.
Cependant le pape voulant encourager ceux qui
abandonnoient Octon , écrivit aux_ archevêques de
Mayence & de Magdebourg légats du S. fiege de faire
défendre étroitement par toute l’Allemagne que
perfonne ne reçût de la main d’Otton, qu’il nomme
tyran, les offices ou les bénéfices de ceux qui s’étoient
relirez de fon obéïffance ,pour n’être pas envelopez
dans fon excommunication. La lettre eft du quatrième
d’Avril m i . Le lendemainle pape écrivit à l’ér
vêque de Turin & au prévôt de S. Gaudence de
Novarre, pour déclarer nulle lafentencequ’Otton
avoit prononcée contre l’évêque de Corne, quin’a-
voit pas comparudevant lui en une affaire particulière
, attendu, dit le pape, que les excommuniez ne
peuvent exercer de jurifdiétion.
Après que S. François eut obtenu du pape Innocent
l’aprobation de fon inftitut, il prit ion chemin
vers la vallée de Spolete , ayant conçû une grande
confiance depuis qu’il fe vitainfi autorifé. Pendant
le chemin il s’entretenoit avec fes compagnons comment
ilsgarderoientfidellement leur réglé,avançant
dans la perfeétion, & fervant d’exemple aux autres.
La conférence fut longue &c l’heure du dîner étant
paflée,ils s’arrêtèrent fatiguez dans un lieu folitaire,
fans fa voir où ils pourroient trouver de la nourriture.
Alors parut un homme aportant à fa main un pain
qu’il leur donna &c difparut auffi-tôt,fans qu’ils fçûf-
fent d’où il étoit venu, ni où il étoit allé. Ce qui les
Tome ï iF 'l . R r
xv. epiji. i ® .
IhA, tp. 51.
VIII.
Suite de la vie
de S. François.
Sup. liv. Lxxri» n. j j .
Bonavent. c. 4,
Vading. r 1 1 o,
». ro.
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