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310 H is-toi r e E c c l e s i a s t i qu e ,
fonne à léguer par teftament pour un annuel } 011
pour des méfiés pendant trois ans, ou pendant fepc
ans : & les prêtres ne fe chargeront point de tant de
rneiTes, qu ils foient obligez de s’en décharger fur
d'autres pour de l'argent, ou de dire des meiTes fe-
chès pour les morts. On voit ici que les rétributions
des meiTes étoient déjà bien établies.
Quant aux religieux , on defend de les recevoir
avant l'âge de dix-huit ans. On ordonne de murer
les petit.es portes des monafteres. Les religieux ne
porteront ni gands blancs ni bonnets de coton, ni
fourrures ou étoffes précieufes. Ils ne iortiront point
pour aller aux ecoles. Quand les fuperieurs leur permettront
quelque voïage,ils leur donneront de quoi
le faire,afin qu’ils ne foient point réduits à mandier
à la honte de leur ordre : c’eft qu’il n'y avoit pas encore
de religieux mandians. Les abbejt ne donneront
point à ferme les prevôtez : car fi le moine fermier
a du revenant-bon, il le garde comme ion propre,
& s’en fert à vivre licencieufement : fi le prix du bail
eft trop fort, il cherchera à le remplir par toutes fortes
de voies. Aucun religieux n'aura deux prieurez ou
deux obediences. Si un religieux exerce par intérêt la
fon&ion d’avocat pour des féculiers, on lui impo-
fera un perpétuel filence : mais il pourra plaider pour
les réguliers. On ne diminuera point le nombre des
moines dans les prieurez dont les facultez ne font
point diminuées.
Comme les religieufes n’étoient pas encore dans
une clôture exa&e, on défend de laiffeT auprès d'elles
des clercs ou des ferviteurs dont on puiffe avoir quel que
foupçonmi de fouffrir que leurs parens les voj'enf
L i v r e S o i x a n t e d i x -s e p t i e ’ m e . ---------
en particulier Se fans témoins. Si elles forcent pour U lz
vifiter leurs parens aVecpermiffion de lafuperieure,
elles feront bien accompagnéès&reviendront promptement.
Elles ne feront point de danfes, ni dans le bff
cloître ni ailleurs. On condamne l’abus de donnera
chacune fa petite penfion en argent pour le vivre &c
le vêtement, fi modique qu’elles étoient contraintes
de chercher à y fuppléer & quelquefois par un trafic
honteux; & on enjoint aux évêques de réduire le
nombre des religieufes fuivant les facultez du mona-
flere.Les abbeffes&les chapellainsdes religieufes leur *
défendoient de feconfeifer à d’autres qu’à eux; crai- ’
gnantque leurspechez neviniTentà laconnoiffance
des prêtres vertueuxquilesfiiTentchâtier.C’eftpour-
quoi on enjoint aux évêques de leur donner des con- c , ' :
feffeursbienchoifis.Les hôpitaux étoient encoregou:
vernezparles religieux;c’eft pourquoi le concile ordonne
que ceux qui y demeurent pour le fervice des
pauvres feront les trois voeux, de pauvreté , continence
& obéïffance ; & qu’ils ne feront pas en plus
grand nombre que ceux qu’ils fervent. On défend
aux fcculiers de fe retirer dans ces maifons fous prétexte
de pieté,mais en effet pour éviter la jurifdiôlion
feculiere.
Quant aux prélats,on leur recommande la modefi
tieSt la gravité dans leurs habits &c tout leur exte-
rieur. On leur défend d’ufer de jurcmens terribles
& honteux: d’entendre matine dans leur lit fe portant
bien, & s’occuper d’affaires temporelles pen- e,
dant l’Office divin. On leur défend auffi la chafle &
le jeu. Leur famille doit être modefte &c point trop
nombreufe, pour être moins à charge à ceux qui font i, +.