
A n . ixi j
c .y
Séus le nom de
jP, de Blots ferm.
16. edit. Bufee
1690. frecp. com.
t• 4^5»
c. to .
Stxtuimus I. de
cttft.euch.
c. %z.
Cum infirm. 13. fie pen it.
LIT.
Mariage.
c. jo.
Non debet 8. de
çonfang.
(Sl.çjfa ind. c. 8.
4 0 1 H i s t o i r é E c c l e s i a s t i q u e .
chargez de grands crimes ffçavoir à Pâques, à la Pentecôte
& à Noël. Et cette réglé étoit tirée d’un prétendu
décret du pape Fabien , ou ‘plûtô.t du concile
de Tours tenu fous Charlemagne en S13. Mais dans
l’ufage introduit par le relâchement & la tiedeur des
Chrétiens, la plûpart ne communioient plus qu’une
fois l’an à Pâques. C’eft ce que témoigne un auteur
du temps, foit Pierre Comeftor ou Pierre de Blois.
Ainfi le concile de Latran ne fit par ce canon que fe
conformer à l’ufage déjà toléré par 1 eglife. Or il étoit
neceifaire d’obliger les Chrétiens à recevoir l’eucha-
riftie, pour les diftinguer des Albigeois & des Vaudois
qui méprifôient ce façrement. Remarquez que
le temps de la communion annuelle eft déterminé ;
non celui de la confeffion : mais le même Pierre Ço-
meftor dit qu’on la devoit faire au commencement
du carême.
Le çoncile ordonne que dans toutes les églifes le
faint chrême & l’euchariftie feront gardez fidellement
fous la clef, de peur qu’on ne puiffe en abufer pour des
maléfices. Il ordonne auffi aux médecins, fous peine
d’être exclus de l’entrée de l’églife, d’exhorter les malades
à appeller un confeifeur, avant que leur ordonner
aucun remede.
Quant au façrement de mariage, le concile aïant
égard aux inconveniens qui venoient des bornes
étroites que l’églife avoit prefçrites aux parens S i aux
alliez, reftreint l’un S i l’autre empêchement. On
comptoir la patenté jufqu’au feptiéme degré , le
concile la réduit au quatrième, pour être un obilacle
au mariage. On comptoit trois genres d’alliance, ou
affinité, quicomprenoierit les mêmes degrez. Le prç-
L i v r e s o i x a n t e d i x -s e p t i e ’m e . 4 0 3
mier genre étoit entre le mari & les parens de la fern- ’
ir.e, & réciproquement : le fécond, entre le mari & 1
les parens du premier mari de fa femme: le troifiéme
entre le fécond mari Si les alliez du premier. Le con- gEy
cile retranche le fécond Si le troifiéme genre d’affinité,
& ne conferve que le premier, pour être un
empêchement au mariage. Pierre de Blois confulté Ef.u,.
fur cette matière , avoit déjà prévenu la décifion du
concile : en difant qu’il ne romproit pas un mariage
contradé dans le troifiéme genre d’affinité, parce
qu’il croïoit cette défenfe introduite feulement par
l’école, comme une précaution pour mieux confer-
ver la difeipline : que l’on ne trouvoit rien dans l’ancien
ni dans le nouveau teftament, touchant le fécond
& le troifiéme genre d’affinité, & qu’ils n’a-
voient été inventez que par des confequences tirées B U ?
* * -* p r o p i n q ù i s 3 . des canons.
Les mariages clandeftins font condamnez -, & pour Camc:fh;b y di
y obvier, le concile rend générale la coutume particu- c U n i . , i e f t .
liere de quelques lieux ; Si ordonne que les mariages
avant d’être contradez, feront dénoncez publiquement
parles prêtres dans les églifes, avec un terme
dans lequel on puiffe propofer les empêchemens légitimes.
Entre les païs où les bans avant la célébr ci- Cum in tua. trf*
tion du mariage étoient déjà ufitez, on remarque la d‘itoni"
France : comme il paroît par une lettre du pape Innocent
III. à l’évêque de Beauvais. Le concile ajoute,
que ceux qui auront contradé un mariage clandeflin
même en un degré permis, feront mis en penitence ,
& le prêtre qui y aura affilié fera fufpens pour trois
• ans. L a parenté entre ceux qui vouloient contrader
mariage fe prouvoit alorsordinairement par témoins j Uce‘
Èee ij