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A n. ¡2.0+. pour jes traB{.p0rlcr plus facilement & plus fure-
ment, Galon rompit les grands bailins qu’il vendit
refer.vant feulement les plus petits qu ils enfer-
moient, 8c où les reliques étoient enchâffées : puis il.
s’embarqua le dernier jour de S; ptembte, 8c arriva à
Venife environ un mois après. Aïanrpaffé les Alpes
* > jl 8c eiTuïé plufieurs périls de voleurs : comme il approchent
d'Amiens, il fit avertir Pierre deSarton fon oncle
, chanoine de la cathédrale, qu’il apportoitle
chefS. jean.Pierre en aïant inftruit l’évêque,qui étoit
Richard de Gerberoi, on refolu de recevoir la relique
avec la folem ni té convenable : ce qui fut execute
le troifiéme dimanche del'Avent,dix-feptieme jour
de Décembre n e i . jour auquel l’églife d’Amiens ce-
p' !>6 lebre encore la mémoire de cette tranilation. L h if-
T'111- toircen fut écrite par l’évêque Richard fur le récit de
/.«jj.. Galon : à qui il conféra l’année fuivante une chanoinie
de la cathédrale. Cette relique ne con-fifte que.
dans les os de la face,depuis le haut du front, jufques
à la boucherie haut de larêteeftfupléé par unecalote
d’argent doré, où l’on voit en email S. Jean, montrant
J.C . avec des lettres Grecques,-qui marquent
que c’eft le précurfeur,
- iîÿ«-a./.48. Le comtedeFlandreBaudoüin devenu empereur,
envoïa à Philipe-Augufte roi de France, plufieurs,
reliques tirées de la fainte chapelle du grand-palais de
C. P. nommé alors Bôucoleoa, fçavoir ; un morceau
de lavraie croix d’un pied de long : des cheveux de.
J.C .en fan t: une épine de fa couronne: du linge ;
dont il fut envelopé dans la crèche: de ion vêtement
de pourpre: une côte &c une dent de 1
apotre S. Phi-
iipe.'Le roi donna ceg reliques de fa propre main à.
L I YRE S'O I XANÏE-SÎ 1
ZIE’ M E. IM
Henri abbé de S. Denis, à Paris le leptiéme de Juin
12.05. Henri frer.e del'empereur-Baudoüin , envoi ad
Philippe marquis deWanvurleur troifiéme frété,un
crand nombre de reliques tirées de la même chapelle
du Boucoleon. Nevelon évêque de Soiflons, donna
plufieurs reliquesi.fon églife cathédrale 8c à l’abbiie
deN. D L’églife deTroïes eut le chef de fainte He-
leine, &i une partie du chef de S. Philippe. L’abbaï-e
de S.. Pantaleon de Cologne, reçue des reliques du
chef de S. Marnas, apportées de C. P. ayee un grand
nombre d’autres.
A près la pri íede C. P. les croifez nommèrent douze
eledeuis pour choifir un empereur, fix François
8t fix Vénitiens. Les fix nommez pour les François
éroi.ent tous prélatsiiçavoir, les évêques de Soi lions,
de Troïes d’Halberftat, de Bethléem : d’Acre , &c
l’abbé de Lucé. Ils élurent Baudouin comte de Flandres,
le fécond dimanche d’après Pâques ; 8c le fui-
vant qui étoit le dix-ieptieme jour de May 1-2.04. il
fut couronné folemnellement à fainte Sophie, 8t prie
dèflors les titres 8c les ornemen des empereurs Grecs.
Il ctoit âgé de trente-deux ans, 8c n'en régna gueres-
que deux. Le marquis Boniface, qui après lui étoit le
p lu s diftingué des barons croifez, eut pour fon partage,
le roïaume de Theifaloniqu e*
L’empereur Baudouin écrivic une lettre au pape
Innocent, où il fe qualifie fon chevalier, ôc après
avoir raconté la mauvaife foi du jeune Alexis, l’u-
furpation du Mourchoufle, la prife de C.P..fon élection
8c fon couronnement, il. ajoute : il s’y trouva
plufieurshabitans de la terre fainte tant ecclefiaftR
ques que militaires , qui faifoient éclater leur joye
Gbr. Goâefi-
mon, an. 1 108,-
X L V .
ihu.dotiin empereur
de C. P.
Ville-Haré*
3 36. à? noU.
GeJia.Inn, n\ yr.-
y\i,epift.i 5 z. ap,-
Ra i n-n.