
T~* “ 70 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .’ AN. 1200. • a r c voit etre la remme il égi• ti• mé a\ cautr*e d» e li aparente'f ■g
comme il étoit preft de le prouver, & demanda
que le mariage fut déclaré nul : fur quoi le légat fui-
vant Ces iflftruétions lui donna un delay de fix fe-
maine fix jours 8c fix heures à compter du feptié-
me de Septembre, 8 c par le choix d’Ingeburge afin,
xfijf. io. fig.na le lieu de l’aiTemblée à SoiiTons. Le légat Oc-
II. II. I } . 4p, » . j ' . H RaynaU. an. tavien rendit compte au pape de ce qui s etoit pâlie
no«, n. u. en cetteaffemblée deNéelle; & lesprélatsde France
qui y avoient affilié en écrivirent auffiau pape,fça-
voir l’archevêque de Reims, les évêques de SoiiTons,
de Troy es, de Châlons, de Chartres & de Paris , 8c
le pape écrivit à la reine Ingeburge, 8c à Canut roi
de Dannemarefon frere, 8c fe préparer à bien défendre
fa caufe.
xxvi. La même année 1 200. arriva une grande divifion
poOurrrduonnînvaenrfcie- a rari. s entre ll es e/ colI i• ers &» l1es1 b ourgeo•i s, aN cette octé
de Paris. Cafion. Il y avoir un nob/e Alleman étudiant à Paris
Roger. Houed. p , . r . 1 • /1 a \ 11 / a t / 1 r • ^ 1 , / 803. qui etoit un des trois élus a 1
eveche deLiege.Car 1 evêque
Albert deCuc étant mort à la chandeleurde
cette année i zoo. Hugues de Pierrepont prévoit de
Aiteric an. Ja même églife fut élû pour lui fucceder : mais il .Ilop. o | r i \ n eut des compétiteurs, 1 affaire rut portée a Rome, &
enfin l’éleêlion de Hugues fut confirmée 8c lui facré
parGui cardinal légat.Un des compétiteurs étudiant
donc à Paris, undefesferviteurs alla acheter du vin
dans un cabaret, où il fut battu 8c fon pût caffé.Les
écoliers Allemans y accoururent 8c blciferent Thofle
dangereufement. U s’éleva une grande clameur & la
ville en fut émuë : en forte que Thomas prévoit de
Paris armé avec le peuple en armes vint attaquer le
loOg is de■s écoliers Allemans ; 8c dans le combat fût
L i v r e S o i x A N T E - o p i N z i e ’ m e . g *
me l'élu de Liege avec quelques-uns des liens.
Les do&eurs des écoles de Paris allèrent donc trouver
le roi Philippe,&lui portèrent leurs plaintes contre
le prévoit Thomas &. fes complices. Le roi fit arrêter
le prévôt &; quelques- uns de fa fuite : les autres
s’enfuirent; 8c le roi irrité, fit démolir leurs maifons
&c arracher leurs vignes & leurs arbres fruitiers. De
plus craignant que les étudians 8 c leurs maîtres ne
quittaffent Paris, il fit une ordonnance,portant que
le prévôt Thomas, parce qu’il nioit le tait, demeure
roit toute fa vie dans la prifon du roi, s il n aimoit
mieux fubir publiquement aParislepreuvcdel eau.
S’il y fuccomboit, il feroit condamne : s il s en fau-
voit, il ne feroit plus prévoit ou bailly dans aucune
-terredu roi, 8 c n’ entreroit jamais àParis. Le même
étoit ordonné des autres prifonniers, ôc les fugitifs
fiirent tenus pour condamnez. De plus pour la fureté
des écoliers, le roi promit de faire jurer tous les
bourgeois de Paris , que s’ils voyent quelque laïque
faire in j ure à un écolier,ils en rendront témoignage,
& ne fe détourneront pas pour ne le pas voir. Si un
écolier eil frapé,tous les laïques qui le verront prendront
le coupable 8c le livreront aux officiers du roi,
qui en fera informer 8 c faire juftice.
Le roi continue ainfi: Nôtre prévoit ni nos autres
juges n’arrefteront point un écolier pour crime :
ou s’ils l’arreftent, ils le rendront à la juftice eecle-
fiaftique.Si le cas eft grave,notre jufticeprendracon-
•noiifancedece que deviendraTécojier : mais elle ne
mettra la main pour aucun crime fur le chef de l’éco-
lè de Paris, c’efl celui qu’on a depuis appelle Recteur
; & s’il doit être arrefté, ce fera par la juftice
An- i 2oo.
Du Boulay "bift,
univ. t. 3. p* i.
Conf ord. t» i . *
p . edit.
1 6 ) 6.