
A n. 1198.
Matth, x. 17.
Jo . XYI 1 1 . io .
Efh. 1 r . 1 1 .
wR<w*. x. 15 .
2s*. iv.j .
Matth• m . 5.
t f e H i s t o i r e E c c l b s i a s t i q j j é }
lierstoutefois paroiifent blâmables, en cequ’ils tiennent
leurs conventicules en iecret,qu’ils s’attribuent
la fonétion de prêcher, qu’ils ie moquent de la (implicite
des preftres, ôcmépriient la compagnie de
ceux qui ne font pas comme eux. J . C . a ordonné à
fes apôtres de prêcher fadoétrine fur les toits , &
étant interrogé par le pontife, il répondit qu’il avoir
toujours enfeigné publiquement, & n’avoit rien dit
en cachette. D ’ailleurs faintPaulditque lesfonôtion's
font différentes dans l ’églife e & que Dieu a étably
les uns apoftres, les autres prophètes , les autres do-
ôteurs ; & qu’ils ne peuvent prêcher s’ils ne font envoy
ez , Que fi ces gens icy répondent qu’ils ont reçu
de Dieu une miflion invifible plus excellente que
la vifible:: il faut leur répliquer , que cette million
intérieure étant cachée, il ne fuifiepas de dire fim-
plement que l’on eft envoyé de Dieu , puifque tout
heretique en peut dire autant: il faut le prouver ou
par des miracles comme Moïfe, ou par un témoignage
exprès de l ’écriture comme faint Jean-Baptifte.
Or encore que la fcicnce foit très néceflaire aux
preftres pour enfeigner : toutefois les fçavans mê mes
doivent honorer en eux le miniftére facerdotat,
fans méprifer leur fimplicité. C ’e f t à l ’évêque à cor-’
riger avec douceur le preftre qui luy eft fournis; non,
pas au peuple à reprendre fon pafteur avec orgueil.
Que fi le pafteur eft indigne ou incapable de conduire
fon troupeau; il faut fe pourvoir félon les réglés
devant l’évêque, qui a le pouvoir de l’inftituer Se le
dépofer. Aurefte on doit mettre au rang des Phari-
fiens, ceux qui méprifent les autres, prétendant être
les feulsjuftes: puifque depuis le commencement de
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E l V R E SOIXANTE-Q.UINZIE ME. ÉJ A N I I 99
l’éo-life, il s’eft trouvé plufieurs faints qui toutefois
n'étoient point tels que ces nouveaux parfaits. Et on ^ ni L
peut leur appliquer cette parole de l’écriture : N e
cherchez pas à être grand nombre de docteurs. Le
pape conclut en exhortant le peuple de Metz à revenir
de cet égarement , & âne fepas laiifer féduire,
par une vaine apparence de vertu Sc de piete.
Le pape écrivit aufli une lettre à l’évêque 8e au ||.¡ÿ.H«-
chapitre de Metz où il dit: Comme les prélats doivent
être foigneux de découvrir les heretiques : aufli
doivent-ils prendre garde à ne pas bleiler par leur
impatience la pieufe fimplicité des ftdeles, & ne leur
pas donner occafion de fc révolter contre l’églife.
Or vous n’avez point exprimé dans vôtre lettre,que
ceux dont vous vous plaignez errent dans la foy , ou
qu’ils s’écartent de la fainte doétrine ; 8c d ailleurs
nous ignorans abfolument la réputation^ 8e les
moeurs de ceux qui ont fait cette verfion de l’écriture,
o u dé ceux qui s’en fervent pour enfeigner. C ’eft
pourquoi nous vous ordonnons de les exhorter fortement
à fe défifter de ce qui eft reprehenfible en leur
conduite; & à n e point s’attribuer le minif teredela
prédication, qui ne leur convient point. Informez*
vous auflifoigneufement quel a été l ’auteur de cette
v e r f io n , a quelle intention il 1 a faite , quelle-eft la
foy de ceux qui s’en fervent , ce qui les a e x c i te z a
enleigner , s’ils refpeélent le S. fiege 8e l’égliie c a tholique:
afin que nous puiffions mieux connoître
ce qu’il en faut juger. La lettre eftdu douzième de
Juillet 1 199.
Quelques mois après,l’ évêque deMetz éc r ivit au u ._.
pape que quelques-uns de ceux dont il s’étoic plaint,