
A n. 12.1J
C. I J .
Ne nimia. <».
telig. domL
406 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j j e .
" & s’il y manque, ils en informeront le faint fiege.
Or les évêques auront foin de fi bien réformer les
monafteres de leur dépendance, que les vifiteurs n’y
trouvent rien à corriger. Les chanoines réguliers tiendront
•d. C - 1 . de t ilig Àom. m 6-,
jorcl. Mf. e. i f i
2 ) . 22., TheoA- l
z. c. ï i .
Ap. Stpr. 4. A u g.
ces chapitres, & exécuteront le refte de ce décret
, fuivant leur obfervance, à proportion comme
les moines.
De peur que la trop grande diverfité de religions,
c’eft-à-dire d’ordres religieux, n’apporte de la confu-
fion dans l’églife, nous défendons étroitement, dit
le concile, d’en inventer de nouvelle ; mais quiconque
voudra entrer en religion, embraflera une de
celles qui font approuvées.Nous défendons auifi qu’un
abbé gouverne plufieurs monafteres, ou qu’un moine
ait des places en plufieurs,mai fons. C’eft que les
places monacales étoient devenues comme des bénéfices.
La première partie de ce canon, toute fage
qu’elle étoit, a été fi mal obfervée , qu’il s’eft établi
depuis beaucoup plus de compagnies religieufes que
dans tous les fiecies précédens.
Foulques évêque de Touloufe vint comme les
' autres au concile de Latran , & y amena faint Dominique,
avec lequel il étoit lié par un zele ardent
pour le falut des ames. Ils crurent avoir trouvé l’oc-
cafion favorable pour expliquer au pape le deiTeiiï
qu’ils avoient formé d’inftituer un ordre de prêcheurs
; & le lui expoferent avec beaucoup d’humilité
& de refpeét. Peu de temps auparavant lorfqueles
évêques commençoientà fe mettre en chemin pour le
concile, deux Touloufains s’offrirent à S. Dominique,
tous deux hommes de mérite, l’un nommé Pierre
¿Cellan, l’autre Tliomas. Pierre donna au faint homme
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& à fes compagnons de belles maifons qu’il avoit à
Touloufe, & ce fut leur première habitation ; & l ’é-
vêque Foulques leur donna du confentement de fon
chapitre la fixiéme partie des décimes de fon diocefe :
tant pouravoir deslivres,,quepourfubfifter. Le pape
confeilla à Dominique de retourner vers les freres
qu’il avoit déjà affemblèz, & de choifir avec eux une
réglé approuvée : après quoi il reviendroit trouver le
pape, & obriendroit la confirmation de fon ordre.
Dominique fui vit ce conleil du pape, qui étoit conforme
au décret du concile.
Quelques-uns mettoienten vente des reliques, &
les montroient à tout le monde, ce qui tournoit
au mépris de la religion. C eft pourquoi le concile
défend deTnontrer hors de leurs châffes les anciennes
reliques, ni de les expofer en vente ; & pour celles
que l’on trouve de nouveau, il défend de leur
rendre aucune vénération publique, qu’elles n’aient
été approuvées par l’autorité du pape. Or les prélats,
ajoûte le concile, ne permettront plus que Ion emploie
de vaines fiétions ou de fauiles pièces, pour
tromper ceux qui viennent a leurs eglifes honorer les
reliques, comme on fait en la plupart des lieux à 1 oc-
cafion du profit.
Quant aux quêteurs, dont quelques-uns fe difent
A n . i i i ^.
autres qu’ils ne font , & avancent des erreurs dans
leurs fermons: nous défendons de les recevoir, s ils
ne montrent des lettres véritables du pape ou de l’évê-
que diocefain: auquel cas on ne leur permettra de pro-
pofer au peuple que ce qui fera contenu dans leurs
lettres. On met enfuite un formulaire de ces lettres',
pour exciter les fideles a contribuer de leurs aumo-
l i v .
Reliques & queutes.
c. 6 1.
Cum ex eo a. dç
reliq.
Cum ex eo 14. de
penit.