
tone. C. 5-4. 5.
e p if î . 6 7 . .j,
Hifi.Jiy. v u .
7ii z 3;
Cyftr. epifî. 3 7¿
H//?. //u. v-k i.
». 8.
IV.
T r a n f l a t i o n s .
E r c é t ío n s . & c .
epifi. i . Evar.
7 9 » i.ficut v ir.
Callifii ep. to.
5. c*»r. p. <>31.
Cone. Sar. Can
Safi I. epift. 1^3.
H//t. liv .x y 1 1 . f 3 3-
Jfi/t. liv. LIV.
». U . Z7.
Inn.G eft a 71. 43,
i/>. lib. 1« 30.
51.
Spijpi i . Clem.
tO. I. f0»£. ¿wg-.
5> i. Cod'. Eccl.
Afir. Can» 9Î.
pouvoiènt avoir recours au pape comme fuperieurde tous les évêques S .
confervateur des canons; & c’eft la difpofition du concile de Sardique.
Mais il veut que le p ap e, foit qu’il envoyé un légat ou non , fafle
juger la caufe fur les lieux : parce qu’il eft facile d’impofer à un juge
éloigné. C ’eft ce que releve S. Cyprien en parlant de Bafilide évêque
d’Efpagne, qui aiant été depolé dans fa province avoitobtenu du
pape S. Etienne , en lui déguifânt la vérité, des lettres pour le faire
rétablir , aufquelles le concile d’Affrique n’eut point d’égard. E t quelques
années auparavant le même S. Cyprien écrivant au pape S. C orn
eille, touchant le fchilmatique Fortunat, dit ces paroles remarquables
: Il eft établi entre n ous, que chaque coupable foit examiné au
lieu où le crime a été commis. Il ne faut donc pas que ceux qui nous
font loumis courent ça & là & mettent la defùniôn entre les evequeS ; •
qu'ils plaident leur caufe au lieu où ils peuvent avoir des accufateurs^
8c des témoins. C ’eft ainfi que S. Cyprien parle au pape même a qui
Fortunat avoit porté fes plaintes. Apres tout, ce recours au pape permis
par le concile de Sardique regardoit principalement les affaires ■
extraordinaires & les évêques des plus grands fieges, comme S. A tha-
nafe, ,S. Jean Chryfoftome , S. Flavien de C . P. qui n’avoient point
d’autre fuperieur à qui s’adrefler.
Ce font encore les fauifes decretales qui ont attribué au pape feul
le droit de transférer les évêques d’un fiége à l ’autre. Toutefois le
concile de Sardique 8c les autres qui ont défendu fi feverement les
tranflations, n ’ont'fait aucun exception en faveur du pape; 8cquand
dans des cas très-rares on a fait quelque tranflation pour l’utilité évidente
de l’Eglife ; elle s’eft" faite par l’autorité du métropolitain 8c du
concile de la province. Nous en avons un exemple illuftre en la per-
fonne d’Euphrotfè de C o lonie , que S. Bafilé transfera au' fiege deNi-
copolis. Loin que le pape autorifat les tranflations ; l’Eglife Romaine
a été la plus fidelle à obferver les canons qui les défendoient : nous
ne trouvons pendant ÿ o o . ans aucun évêque transféré au fiege de
R om e : Formofe fut le. p remier; & ce fut un des pretextes de le de-
terrer après fa mort. Mais depuis que l’on a fuivi les faufles decretale
s, les tranflations ont été fréquentes en Occident où elles étoient
inconnues ; 8c les papes ne lés ont condamnées que lorfqu’elles
étoient faites fans leur autorité, comme nous volons dans les lettres
d’innocent III.
I l en eft de même de le r e â io n des nouveaux évcchez; fuivant
les faufles decretales elle appartient au pape feul; fuivant l’ancienne
difcipline c’étoit au concile de la province, & il y en a un canon exprès
dans les conciles d’Affrique. E t certainement à ne confiderer que le
progrez de la religion & l’utilité des fidelles, il étoit bien plus raifonna-
ble de s’en rapporter aux évêques du p a ïs , pour juger des villes
qui avoient befoin dé nouveaux évêques , & pour choifir les fujets
propres, que d’en renvoyer le jugement au pape, fi éloigné & fi peu
à. portée de s’en bien inftrùire. On a beau nommer des commiffaires
St fairé des informations de la commodité 8c incommodité, ces procédures
ne valent jamais l’infpeâion oculaire 8c la connoiflance qu’on
prend par foi-même. Aufli quand S. Auguftin fit eriger le nouveau
fiege de Fuflale, il n’envora point à R om e , il ne s’adrefla qu’au primat
de Numidie, 8c fi le pape en entendit parler , ce ne fut qu’à l’oc-
cafion des fautes perfonnelles de l’évêque Antoine; mais iln e fe plaignit
point que i’éreâion de cet évêché eut été faite fans fa participation.
S. Remi n’eût point non plus recours au pape pour ériger l ’é-
vqché de L aon ; mais le fit , dit Fîincmar, de l’autorité du concile
d’Affrique , c’eft-à-dire, du canon'que j ’ai cité. C ’eft que les decretales
qui donnent e t droit au pape, n’ étoient pas encore fabriquées.
Quant à l ’union ou à l'extindion des evêchez, je ne vois autre
fondement de les attribuer au pape feul que quelques autoritez de S.
Grégoire rapportées par Gratien. Mais il ne prénoit pas garde que S.
Grégoire n’en ufoit ainfi que dans la partie méridionale d'Italie dont R o me
étoit la métropole, ou dans la Sicile 8c les autres ifles, quidé-
pendoient particulièrement du S. Siege. -
• D ans les premiers ficelés-les métropoles étoient rares à proportion
du nombre desévêchez, afin que les conciles fuflent nombreux: car
la principale fonition des métropolitains étoit d’y préfider. Mais depuis
que les papes ont été en poffeflîon de faire les é re â ion s; ils ont
créé principalement en Italie grand nombre de métropoles fans nécef-
fité feulement pour honorer certaines villes. L e concile de Nicée ,
qui fans doute avoit droit d’attribuer aux Eglifes de nouvelles prérogatives
, dit Amplement que l’on confervera leurs privilèges, fuivant
l ’ancienne coutume. C e qui montre que la diftinâion des métropoles
8c des églifes patriarchales étoit déjà confirmée par une longue pof-
feflion: Les papes depuis l’onziéme fiede n’ont pas feulement fait des
métropolitains, mais encore des patriarches 8c des primats : le tout fur
le fondement des faufles decretales i favoirj de la première lettre attribuée
à S. Clement, de la fécondé 8c de jatroifiéme du pape Ana-
d e t : où il eft dit que les apôtres 8c leurs fucceffeurs établirent des
patriarches 8c des primats dans les v ille s, où fuivant le gouvernement
temporel étoient les principaux magiftrats, 8c où les payèns avoient
des archiflamines ; nom barbare qui ne fe trouve que dans ces decretales.
Or vous avez vû que dans les premiers fledes ; on ne connoif-
ioit pas même le titre d’archevêque, on difoit l’évêque de Rome ou
d’Alexandrie comme de la moindre v ille ; 8c dans leurs lettres ils le
traitoient de frere avec une égalité parfaite, comme on voit par . les in-
feriptions des lettres de S. Cyprien. A mefure que la charité s’eft refroidie,
les titres 8c les cérémonies ont augmenté. L ’évêque d’Alexandrie
fut le premier, comme l’on croit, qui prit le nom d’archevêqu
e : l ’évêque d’Antioçhe prit celui de patriarche, 8c le nom de primat
fut particulier à l’Affrique. Mais l’auteur des fauffes decretales
n’en favoit pas tant; 8c >1 ne fait aucune mention du titre d’exarque
fi fameux en Alie.
a i i j ,
■Avg. epift. ie>).
»1. 2.61.
ai ft. hv. xxi t.
n. ;4.
Hift. liv. XXX. 7i. 46»
Hincmar. Opuf.
)}.e. 16.
16 . q. i. c; 48,”
4 9.
lllft. 111). XXXY» *
». 17 - 19.
Can. 6»
■Clem, ep,
dift, 8o. c, i .
Anachep.r.c.Ào
ep. 3. c. 3. dift, '
99. c. 1.
Cmgi. glef. ’
Arçb.