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A N .I2 12. panJ 0lfeavecrarchevêqueEftienneôiles autres é v ê '
ques Anglois, afin d’exécuter cè&ordresenleurpre--
fence. MaisPandolfe en quittant lé pape lui demanda
dans une audience très-feerete: Si je trouve le roi
d’Angleterre penitent 8e difpofé à fatisfaire à Dieu, à
FEglifeRomaine 8c à toutes les autres parties interef-
fées,que vous plaît'-il que je faffehAlors le pape donna-
à Pandolfe un projet de paix , fuivant lequel fi le roi-
Pàcceptoit, il pourroit trouver grâce auprès du faine-
fiege. Or le roi Jean s’étoit rendu odieux non feulement
aux eeclefiaftiquesde fon roïaume mais encore
à la nobleffe , au peuple, à tous fes fujets ; par fes
cruautez , iès exactions, fes débauches, il avoit abu-«-
fédes femmes & des filles depluficurs gentils-hommes
malgré leur refiftance,ii en avoit réduit d’autres-
à la defniere pauvreté parfes extorfions; ilavoit banni
lesparens-& les amis de quelques autres,Sc tourna
leurs biens à fon profit. Tous ceux-là reçurent avec
grande joïe l’abfolutionrjueleurdonnoit le pape du
ferment de fidélité. On difoit même que plufieurs'-
feigneursavoient envolé au roi de France leurs lettres
fcellées, pour l’inviter à venir en Angleterrere-
vi:. eevoir la couronne.
^GoneîiedePa- pQur ex¿coter ledefféin de la croifâde contre les
infideles le papelnnocent envoïa des lettres par toute
l’Europe & en particulier en France, où il envoïa
pour légat Robert Gorçon cardinal du titre de faint
Hiji.vmv.Ptr. Eftienneau mont celui s-C’étoitun gen til homme An-
glois qui avoit premièrement étudié à Oxford, puis
mn.xiy.if.izi. à parisoùil vintvers-l’an 1180. Il fût pafle doàeur
en théologie,-reçu chanoine 8e chancelier de la ca,
thedralcrpuis le pape Innocent,qui avoit étudié.avec;
l lV R E SoiXANTE -Û tX- SEP TTe’ M Ë. 30g
lui à Paris, l’apella à Rome le fit cardinal, Scleren*
voïa en France prêcher la croifade. Il lui donna des
lettres pour les évêques Si le clergé du roïaume, pour
le roi Philippe , pour Loüis fon fils aîné Sc Blanche
époufe de ce prince.v .
Ge légat tint un concile à Paris en ï 2 i i . où‘par
l’autorité du pape & la fienne, 8e du confentement
des prélats, il publia plufieursconftitutions pour la
reformation de la difeipline , divifées en quatre parties,
qui regardent le clergé feculier, les religieux-,,
les religieuiésSe les prélats J ’en marquerai lesarticles
les plus finguliers. On condamne la mauvaife coutume
de quelques églifes,où;les chanoines afliftant
au commencement & à-la fin des heures Se s’abfen-
tant au milieu, ne laifïoierit pasde recevoir la retrir
bution. Les clercs fe confeiferont à leurs fuperieurs,
&non àd’aut-resjfinondu confentementdu fuperieur--
Il n’y avoit que desclercs qui'exerçaient la fonction
d’avocat : mais le concile défend à ceux qui ont des
bénéfices de faire des paéfcions avec-leurs parties, 8c
àceuxqui n’ont point de bénéfice d’exiger des falai-
rcs exceififs.Oft condamne les-fermens de ne point
prêter de livres ou d’autres cho fes, ou de nefe point
rendre caution, & les excommunications fur ce fùjet.
Défenfe depermettre-aux quêteurs de-prêcher, foit
qu’ils portent des reliques ou non, n’y d’affermer la
prédication de quelque province-. Defenfe auxeure-z
depfendre à ferme d’autres cures, ou de bailler à ferme
les leurs, ou d’être chapelains en d’autres églifes.
Aucun prêcre-neGonfeifera dans laparoiffe, fans ordre
ducuréoudefonfuperièur. En cet articlelecuré'
eÆauffi nommé- le propre prêtre. On n’obligera per-
0 4 P f
An. i
X IV . ef. ¡ 1 . 3 J.
te. xi- f. 57.-
Var. 1. c. 2.1
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