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n. 12.05. gj jes autres ennemis du nom Chrétien. Il repre-
fente au pápe que le recouvrement de la terre fain-
te dépend de la confervacion de la Romanie, 8c le
prie inftamenc de fecourir les François, qui l’ont
conquife comme vaiTaux particuliers de l’éalife R o maine.
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XIX *4 "
Differènti dii L’afFaire du roi d’Armenie 8t du comte de Tripoli
&ducomtc d= ^oic être prife de plus haut. Ràimond fils aîné de
Tripoli. Boëmond III. prince d’Antioche époufa Alis ou
Elide fille de Rupin de la montagne feigneur Ar-
menien , ôc en eue un fils nommé auflîRupin, qui
Lignage d Ou- r i . r / ^ » 1 • a l * t *
tremer• p. 42.6". c baptile par Conrad archevêque de Mayence,
quand il fe trouva en Orienc à la tête des Allemans
rs*t!t crohez en 119 7 .Raimond fe voyant.preflde mourir,
"•6u pria le prince d Antioche fon pere de conferver la
fucceffion delà principauté au jeune Rupin ion fils,
il mouruc, ôc le prince Boëmond fit reconnoître
par - tous fes barons Rupin fon petic filspour fon héritier,
3c lui fit prêter ferment. Boëmond fécond fils
du prince d’.Antioche ôc comte de Tripoli prétendit
fucceder au droit de fon frere,àl’exclufion de ion neveu
, ôc avec le maître des Templi.ers ôc le maître des
Hofpitaliers il vint à Antioche attaquer Livon ou
Leon roi d’Armenie frere deRupin de la montagne,
S4mt.pag.101. & grand oncle du jeune Rupin.Leon s’étoit fait couronner
roi en 1194. après la mort de ion frere. Il
fe défendit fi bien contre le comte de Tripoli, que
ce feigneur s’adreifea à la commune des bourgeois
d'Antioche, ôc les ayant gagnez ,'chafTadela ville
le prince fon pere ; efperant airifi abattre plus facilement
le roi d’Armenie protecteur du jeuneRupin.
Alors Leonapellaau pape pouravoirjuflicedupeu-
L i v r e S o i x a n t e - s e i z i e ’ m e . 19 x
pie d’Antioche ; 3c ayant fait fa paix avec les Templiers
ôc les Hofpitaliers, il fit rentrer le prince
dans cette ville. Ce fut donc l’intereftde conferver
à fon neveu cette principauté qui obligea le roi
d’Armenie à recourir au pape.
Nous avonsvûqu’en ii45.1epapeEugeneIII. reçue
des députez du Catholique d’Armenie,qui lui
firent toute forte de foumiilion, ôc le confulterent
fur les différends qu’ils a voient avec les Grecs quant
aux cérémonies de la religion, s’en raportant à ion
jugemgnt. Mais vingt-cinq ans après en 1 iyo.leCa-
tholique Norfefis enfuite des.conférences qu’il eut
avec Theorien , fe reiinit aux Grecs ôc au patriarche
deC. P. fans aucune mention du pape, avec lequel
les Grecs n’étoient alors guere unis. Toutefois dès
le commencement du Pontificat d’InnocentlII. le roi
Léon lui écrivit une lettre dattée de Tarfe le vingt
troifiémedeMay 1 1 99.0ml ditrSuivant les falutaires
avis de l’archevêque deMayence,nous defirons réunira
l’églife Romaine nôtre royaume qui eft fore é-
tendu , & tous les arméniens répandus au loin en divers
lieux ; ôc nous vous reprefentons par la bouche
de ce prélat les calamitezôcles miferesdu royaumede
Syrie ôc du nôtre , aufquelles nous ne pourrons re-
fifter fans votre fecours : c’eft pourquoi nous vous
fuplionsde nousl’envoyer avantque nos mauxfoient
fans remede. Le ftile ôc la datte de cette lettre dans
l’original font voir qu’elle avoir été écrite par unLa-
tin : mais celle du catholique Grégoire qui y étoic
jointe.étoit traduite de l’Armenien,8c portoitaprès
des grands complimens: Sçachez que l’archevêque
de Mayence nous aaporté delà part de Dieu,
An. 12.05.
Sup, liv, L X I X , ». 10*
Sup, liv, L X X I I ,
n, 10,
ii.jEpiff.