
A n . 1108.
Ds rêig. imp. ep;
j z . Godefr.Abb.
Vrfp. Arnold•
y u .c . 14,
*8odéfr» finn.
z j o H i s t o i r e I c c t s s i a s t i q o i .
avoient apporté , 8c renvoya les deux cardinaux ÉË
gat Hugolin & Léon pour y mettre la dernier®
main.
Mais ils n’avoient pas encore palle les Alpes quand
ils apprirent la mort au roiPhilippe.il avoit promis fa
fille àOtton-deVitrelfpach comtePalatin de Bavière,
8c cnfuite la lui avoit otée , & Otton en gardoit la
relTentiment. Philippe étant donc venu àBamberg
logea au palaisépifcopal 8c iè repofoit dans fa chambre
s’étant fait faigner les deux bras ; Otton entra
familièrement tenant comme par jeu une épée nue,
dont ilfrapa Philippe à la gorge 8c le tua le vingt-
deuxième de Juin 1 2x8.après qu’il eutregné dix ans».
Alors Otton de Saxe n’ayant plus de compétiteur fus*
reconnu de tous pour roi des Romains dans une diete
ou alfemblez des feigneurs de l’empire,-qui fe tino
à Francfort cette même année à la faint Martin r
8c qui fut la plus nombreufe qu’on eut. vue. depuis
long-tems;
Cependant le pape'renvoya a fon fiege Sigefroi*
archevêque de Mayence & cardinal, qui depuis deux*
ans s’étoit retiré à Rome dans fon titre de fainte
Sabine. Il fut reçu glorieufement à Maïence ; & on*
en chaffa Leopold fon compétiteur ,..que le roi Philippe
avoit foutenu. Le pape renvoya auifi Brunon-
archevêque de Cologne , qui y fut reçu à grande
joye le jourdeS:Prote 8c S. Hiacinthe onzième de
Septembre. Adoife luy ceda, 8c tout le diocefe fe
fournit à lui. Mais quelque tems après il tomba malade
8c mourut le fécond jour de Novembre de la-
même année. Avant Noël , le roi Otton vint à Cologne
oùuilprocural'éleètion unanime de Thierride
L I VRE S o iX ANT E - S E I Z I e ’ m E."
iBerg prévôt de l'églife S. Pierre 8c luy donna les régalés
de fa main.
En France les croifez contre les Albigeois excitez
par l'indulgence s’alfembloient de toutes parts :
portant la croix fur la poitrine pour fe diftinguer
des croifez pour la terrejainte. St Guillaume archevêque
de Bourges fe croifa en cette occafion , parce
que l’herefie avoit infeèfcé plufieurs églifes 8c
quelques villes de fa province: mais il mourut comme
il fe difpoioit à partir. Depuis neuf ans qu’il rem-
plifloit le fiege de Bourges il avoit pratiqué toutes les
vertus épifcopales, particulièrement la fermeté , la
douceur 8c la patience. Il trouva la coutume introduite
dans toute l’églife Gallicaned’impofer aux ex-
xommuniez des amendes pécuniaires outre la fatis-
fadion canonique en leur donnant l’abfolution 1
fous pretexte de les préferver de rechutes au moins
par un motif d’interêt.Cette coutume déplaifoit auS.
prélat ; 8c toutefois il fe trouvoit des hommes de
grand nom qui lui confeilloient de la fuivre, 8c de
donner aux pauvres l’argent qui viendrait de ces a-
mendes, s’il ne vouloir pas en profiter. Il trouva un
milieu pour ne pas fuivre cette coâtume 8c ne pas
.toutefois feandalifer ceuxqui la fuivoient en condamnant
ouvertement leur conduite. Quand il donnoit
l’abfolution aux excommuniez il leurfaifoit donner
caution de payer l’amende 8c pour les tenir dans le devoir
il les menaçoit (ouvent de l’exiger , mais il ne
l’exigeoit jamais.
Il refifta de même à ceux qui luy confeilloienc
de pourfuivre par les armes les méchans incorrigibles,
afin de procurer la paix à l’églife : lui aller
l i ij
A n. 120p .
X L I I I :
Fia de S Guillaume
de Bourg
s .
Chr. Kulijfiod,
Sup. l i v ixxtf:
n. 2 2 .
Vita, e ' S• a?
Boll.to.i• p**il