
A N . 1 2 , 1 9 .
LIX.
îfjgociation entre
le pape & l’empereur.
R ie . S . Germ,
p . 1 0 0 1 .
p. 1004.
uilb. ‘Vrfperg.
in fine $tevo. un.
6 7 8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
tille &c d’Arragon. Le mariage fut déclaré nul pour
avoir été contracté entre proches parens fans difpen-
fe ; & le roi Jacques n’y refifta pas. Seulement il re-
prefenta au concile qu’il avpit époufé la princeffe en
face d eghfe, croyant le mariage légitimé -, ik en a voit
un fils nommé Alfonfe , qu’il avoit défigné fon fuc-
ceffeur , & lui avoit fait prêter ferment par fes vaf-
faux. C ’ef t pourquoi il déclara qu’il confirmoit fa def-
tinarion, & s’ilétoit befoin, légitimoit fon fils de fon
autorité roïale. Sa déclaration fut inferée dans les
aétes du concile ; & quelques années après, comme
on voulut contefterl’état du prince Alfonfe, le pape
Grégoire confirmant la fentence de fon légat, le déclara
légitime , attendu la bonne foi des parens.
Pendant que l’empereur Frideric étoit en Pouille
afTemblant fes troupes pour repouffer celles du pape ;
il ne laiffa pas de lui envoyer faire des propoficions
de paix par les archevêques de Regge & de Bari, &
le maître des chevaliers Teutoniques. Etant arrives
à Cajace qui étoit afliegée par l’armée du pape , ils
prirent des lettres de l’évêque d’Albane & du cardinal
de fainte Praxede , avec lefquelles ils allèrent à
la cour de Rome , mais ils revinrent fans rien faire.1
Toutefois au mois de Novembre l’empereur étant à
Aquin, le maître des chevaliers Teutoniques lui apporta
de bonnes nouvelles de fon traité avec le pape
-, & ayant été au-devant de Thomas de Capoue
cardinal de fainte Sabine, il l’amena à l’empereur
avec le projet du traité. Cependant l’empereur fit
venir en Italie plufieurs feigneurs d’Allemagne pour
être arbitres de fes différends avec le pape : fçavoif
Bernard patriarche d’A quilée, Eberard arçhevêqu§
L i v r e s o i x à n t é -d i x - n e u v i e ’ m e . ¿ 7 9
de Salfbourg, Sifrid évêque de Ratifbonne, Leop'old
duc d’Autriche & le duc de Dalmatie & d’Iftrie. Il
y eut auffi plufieurs autres médiateurs tant de la cour
dé Rome que du refle de l’Italie, mais la paix ne put
être conclue que l’année fuivante. Ici finit la croni-
que de Conrad , qui en m j . avoit été élu abbé
d’Ufperg de l’ordre de Prémontré au diocefe d’Auf-
bourg.
Cet hiver le Tibre inonda extraordinairement,
enforte que le premier jour de Février n jo . l ’eauga-
gna les maifons dans Rome jufques à S. Pierre & a
S. Paul. Il y périt plufieurs hommes & plufieurs bêtes
: on perdit quantité de bled , de vin & de meubles
; & quand l’inondation fut diminuée , il refta
dans la ville beaucoup de grands ferpens qui caufe-
rent une infeétion horrible &-des maladies. Les Romains
en furent fi effrayez, que craignant de périr
tous, aufïi-tôt par délibération commune ils envoyèrent
des députez à Peroufe prier le pape de revenir.
Il y confentit, & la première femainede carême, qui
etoit la fin'du même mois de Février , il rentra à;
Rome où il fut reçu à grand honneur & grande joïe.
Il y fit apporter des environs des vivres dont on avoir
grand befoin.
Au mois de Mai de cette année 1130. les freres
Mineurs tinrent à Afiife leur chapitre général, où <
fut faite la tranflation du corps de S. François, que r
le pape favorifa en accordant'des indulgences à ceux c
qui y aflifteroient, & des privilèges à la nouvelle
églife où il devoit être mis.. La tranflation fe fit fo-
lemnelfement le vingt-cinquième de Mai veille delà
Pentecôte. Le corps faint fut tiré de 1 éghfc de Si-
A n . 1ZZ9.
rx:
^ te pape rnpelle
à Rome.
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Retin. n. "t.
Rtc. S. Gerttta p. iofry.
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rita per S. 3 m,-
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