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109.
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XI. ep. 15 3 .
1 9 1 H i s t o i r b E c c l e s i a s t i q u e .
de l’églife Romaine 8c du grand empereur des R omains,
la couronne dont il a couronné nocre roi
Léon , & que nous avions perdue depuis long-cems.;
cequi nous avoir feparez de vous.L’archevêque nous
a expliqué vôtre do<£irine,que nous voulons embraf-
fer avec lafraternicç de l’églifeRomaine, lamerëde
toutes les églifes, que nous avions autrefois, 8c que
nous voulons avoir maintenant,& être fournis à vos
ordres avec cous les archevêques , les évêques 8c le
clergé de notre églife qui eft très-nombreux. Il conclut
en demandant du fecours contre les infidèles.
Le cardinalConrad rendit ces lettres au pape Innocent
à fon retour de Paleftine; 8c le pape y répondit
par des lettres dattéesdu mois de Novembre 1199. La
première auCatholiqueGregoire,l’autre au roiLeon,
où il les felicice de leur retour à l’obéïfl'anCe du S.fie-
ge. Peu après le roi d’Armenie envoya au pape un
chevalier Franc fonvaffal nomméRobercdeMargar,
avec une lettre où il explique au longfon différend
avec le comte de Tripoliffuppliantlepapede prendre
la défenfe du jeune Rupin fon petit neveu , 8c
d’envoyer du fecours à la terre fainte. Le pape dans
fareponfele loiie d’avoir recours à l’égliieRomaine,
non feulement pour le fpirituel,mais encore pour le
temporehmais il dit qu’il ne peut juger ce différend
fans une pleine connoiffance de l’affaire', ni en l’ab-
fence des parties : c’eft pourquoi il la renvoyé aux
légats qui doivent paffer au plutôt à la terre fainte :
exhortant cependant le roi à garder la paix avec tous
les Chrétiens. La lettre eft du fepriémedeDecembre
1199. En même rems le pape envoyé au roi fuivanc
fa priere l’étendart de S. Pierre, pour s’en fervir aux
combats contre les infidèles. Le
L i v r e S o i x a n t e - s e i z i e ’ m e . -193
Le roi d’Armenie ayant reçu la réponfedupape ,
lui envoya un chevalier Alleman nommé Garnier,
avec une lettre où il fe plaint,que le comte de Tripoli
8c les bourgeois d’Antioche ont envoyé Roconoden
fon ennemiScde tous lesChrétiens,8c ont conjuré en-
femblede l’attaquer fans ceffe jufqu’à ce qu’ils le chaf-
fenc de fon trône. C’eft Soliman furnommé Rouc-
neddin,cinquième fultan d’Icone de la race des Turcs
Seljouquides. Le roi exhorce le pape à hâter le fecours
de la terre fainte pour profiter de la divifion
des infidèles: c’eft-à-diredes guerres entre les fils de
Saladin 8c MeliecAdel fon frere. Il le prie d’envoyer
avec fes légats l’archevêque de Mayence : il fe plaint
des Templiers,qui lui ont refufé du fecours contre les
infidèles : enfin il prie 1 e pape de lui accorder une patente,
par laquelle il foit défendu à toute autre églife
Latine, que la Romaine, de porter aucune fentence
d’excommunication contre lui, ou contre fes fujets;
même Latins. Laleatre eft datée de Sis ville capitale
de ce petitroïaume d’Armenie, près de Maffiffa dans
la Cicile, aujourd’hui Caramanie. La lettre du roi
étoit accompagnée de celle du catholique Grégoire
8c de l’archevêque de Sis chancelier du roi, pleines
de complimens ôc de,foumiflions trop outrées pour
êtrefinceres. Auffices Arméniens n’avoient recours
au pape que pour leurs intérêts temporels, 8c leur
ioumiffion ne duroit pas plus que ces intérêts. L’archevêque
prie le pape de lui envoyer l’anneau,la mitre
8c le pallium; 8c d’accorder l’indulgence de la croi-
fade à ceux qui combatcroient contre les infidelles ,
iouslesordres du roi Léon. Le pape répondit â ces
trois lettres le premier jourde Juin U o i. il accorde
Tome XVI. B b
A n . 1105 .
Gefl. »• 113.
V. Epifl- 4z.
p.Rihl. Orienti 800. 82,1.
Eibl. Orient'.
’• 814.
r. Ep, ^4. 4ffl