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Evêque tué ven £fcQce.
5 4 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
en reçoivent au- delà.,Elles fe confefferont aux prêtres
qu’il leur aura deftinez. C ’eft ce qui m’a paru de plus
remarquable dans les canons du ce concile d’Oxford ,
Peu de jours avant qu’il le tint on prit un imp of-
reur qui portoit fur fon corps les cinq plaies de N ,
_S. aux main s, aux pieds & aux côté j & qui aïant été
convaincu publiquement dans le concile même par
fa'propre confeffion , fut puni fuivant le jugement
de l’églife.
E n Efcoce l’éyêque de Cathnes ou D o rnoc eut un
différend avec fes diocefains touchant les dîmes Ôf
quelques autres droits de fon églife. L ’affaire fu t
portée devant le roi & accommodée par la médiation
de quelques ecclefiaftiques ; mais l’évêque étant
revenu criez lu i , fes diocefains irritez de ce qü’il s’é-
roit oppofé à leurs prétentions j fe jetterent fur lu i,
le dépouillèrent, lui jetterent des pierres & lui firent
plufieurs bleffures , entre-autres une mortelle d;un
coup de coignée , '& enfin ils le brulerent dans fa propre
cuifine. Le roi d’Efcoce alloit cependant en A n gleterre
pour des affaires importantes de fon roïau-
m e :& étoit déjà arriyéfur Ja frontière quand il ,apprit
la nouvelle de ce crime. Il en fut fi affligé qu’il rom pit
fon v o ïa g e , & ayant raflemblé fes troupes, re vint
en faire juftiçe. Les évêques d’Efcoce écrivirent au
pape Honorius tout ce qui s’étoit paifé, Je priant d’encourager
le roi à pourfuiyre la vengeance de ce meurtre.
C ’eft à quoi le pape ne manqua pas de l’exhorter
, après avoir loiié fon zele pour la liberté de l’e-
glife -, Sc il ordonna aux évêques de mettre en interdit
les terres de tous ceux qui avoient eu part au
pyêurtre. On y o jt tout cepi par la lettre du pape aux
év|que§
L i v r e s o i x a n t e -d i x -h ü i t i e ’m e . 5 4 5
évêques d’Ecoffe dattéede Rome le treizième de Fé- ~—— -
vrier 1 1 1 3. A n . i z j i ,
La conférence que le pape avoit indiquée à Ve-
ronne touchant la croifadepour la S. Martin de cette auul|aiFri-
ânnée n u . ne fe tint que l’année fuivante & à Fe- dfjerÜûw 'oi
rentino en Campanie. L à fe trouvèrent l ’empereur s"*Jes-G‘r>"'
F ride ric , qui étoit venu de fon roïaume de Sicile ,
Je an roi de Jerufalem venu d’Outre-mer avec le patriarche,
l’évêque de Bethlé em, le maître de l ’H ô *
p ita l, le commandeur du T em p le , le maître des chevaliers
Teutoniques : plufieurs autres perfonnes de
divers païs fe trouvèrent à cette conférence. Le pape
quoiqu’incommodé d’un mal de jam b e , vint auffi de
Rome ; & après qüc l ’affaire de la croifade eut été
meurement examinée, l’empereur promit de paffer
à la terre-fainte de la faint Je an prochaine en deux
a n s , c’eft-à-dire i z z j . & en fit ferment. Pour plus
grande feureté de fa promeifc il s’engagea auffi par
ferment publiquement d’époufer Yolande fille du
roi de Jerufalem. Car l’imperatrice Confiance fa
femme étoit morte l’année précédente. Le pape écri- au. stad.as.
vit au roi de France Philippe ce qui s’étoit paffé en Iltî’
cette conférence : l’exhortant à contribuer au fecours
de la terre-fainte, & y envoïer fes fujets avec un de
fes fils a leur tête. I l en avoit deux, Loüis qui lui fuc- tIj, E?. I?s
céda & Philippe comte de Clermont. Le pape écri- E„,B.
vit des lettres femblablcs au roi de Hongrie , au roi *' ,-
d’Angleterre & aux autres.
Il reçut vers le même temps une lettre de Nicolas nx.
patriarche d’Alexandrie, apportée par quelqu'un de che^dAiMandS
ceux qui avoient fu iv i le roi de Jerufalem. C e Nicolas aupi,iï-
devoir être le patriarche des Melquites ; car le fiepe
Tome X V I, Z z z